À déguster, à savourer, à tomber. Une vraie gâterie : les dessins de Barbe. Dessins animés et des seins animés…
Barbe portait la barbe. C’était le premier sujet de conversation avec lui. Et après c’était les femmes qu’il dessinait. Est-ce qu’il les connaissait en vrai ? Est-ce qu’on pourrait les rencontrer en vrai ? Et là, Barbe riait dans sa barbe. Ces femmes étaient dans sa tête, dans son œil, dans sa main, entre ses doigts, au bout de son crayon. Elles étaient vraies puisqu’il les imaginait. Rien de plus vrai que ce qu’on imagine même quand on est avec une femme en vrai. Chaque mois, dans les années 1970, on attendait le « cinéma » de Barbe dans Charlie mensuel. Génial, mais il n’a pas fait que ça.
Né en 1936, il avait d’abord voulu faire pilote de chasse. Et puis non, il se contente de bosser dans l’aéronautique. Puis, avec son frère, il participe à une expédition scientifique sur les volcans à Djibouti. Un parcours insolite, comme on dit. Après ça, il plonge dans le dessin jusqu’au cou. Pas seulement au cou des filles nées de ses mains. Mais aussi le monde autour. Pas toujours rose. On voit ses dessins un peu partout dans la presse ou dans des albums avec sa bande de copains.
À la fin, il meurt en 2014, à 77 ans. Il fait partie de ceux qui font que le monde est moins moche une fois qu’ils y ont séjourné, et plus respirable et plus sensuel. Vous n’avez plus qu’à savourer l’hommage que lui rend l’équipe de LÀ-BAS.