Pas possible de le cacher sous une montagne d’hommages, Michel Piccoli était un homme de gauche, passionnément de gauche, dans toute sa vie. Fermez les yeux et écoutez le dire cet hommage de Victor Hugo à Louise Michel. Et ne dites plus que tout est foutu.
« Nous reviendrons, foule sans nombre (…)
Spectres vengeurs sortant de l’ombre. (…)
Pâles, sous les rouges bannières… »
Après l’écrasement de la Commune de Paris, Louise Michel écrit ces lignes, le 8 septembre 1871 [1]. Trois mois plus tard, le 16 décembre, elle est jugée par un tribunal militaire, mais elle assume son combat révolutionnaire et demande la mort aux côtés des 20 000 communards qui furent massacrés.
À ses juges, elle lance : « si vous n’êtes pas des lâches, tuez-moi ! »
Son ami Victor Hugo prend sa défense avec ce texte, « Viro Major », que Michel Piccoli fait revivre en hommage :