Les Versaillais auraient-ils poussé le peuple de Paris à la révolte afin de mieux l’écraser et ainsi prendre durablement le pouvoir ? Dans cette quatrième émission, Henri Guillemin évoque la situation à la veille de l’explosion du 18 mars 1871.
Après la défaite de Sedan et la proclamation de la République le 4 septembre 1870, Paris est assiégée par les troupes de Bismarck. Du coup l’Assemblée, Thiers en tête, s’est réfugiée à Versailles, prête à composer avec l’occupant afin de barrer la route à la puissante contestation sociale qui bouillonne dans la ville et les faubourgs. Mais ce peuple voulait-il l’affrontement ? Henri Guillemin cite Jules Vallès qui, dans son journal Le Cri du peuple, écrivait quelques jours avant le 18 mars : « attention, pas de guerre civile ! La guerre civile perdrait la liberté. Deux heures de conversation à coups de canon et c’est vingt ans d’euphorie pour les banques et vingt ans de misère et de silence dans les faubourgs ! » Dans la nuit du 17 au 18 mars, Adolphe Thiers lançait l’attaque pour reprendre les 171 canons alignés sur la colline de Montmartre, à l’emplacement de l’actuel Sacré-Cœur…