Vendredi 24 août à 20h55 sur ARTE, « Mélancolie ouvrière » de Gérard Mordillat

Lucie Baud, pionnière du syndicalisme Abonnés

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Vous connaissez l’histoire de Lucie Baud ? Non ? Nous non plus à Là-bas si j’y suis, avant d’avoir vu le film de Mordillat, Mélancolie ouvrière. Au début du XXème siècle, Lucie Baud était ouvrière du textile dans le Dauphiné. Fondatrice du Syndicat des ouvriers et ouvrières en soierie du canton de Vizille, elle a mené plusieurs grèves dans les filatures de la région, contre les conditions de travail épouvantables qu’endurent alors les ouvrières : embauche à douze ans, journées d’au moins douze heures, salaire aux pièces, violences sexuelles…

Lucie Baud est une des premières figures féminines, méconnue, du syndicalisme français. Elle fait partie des innombrables ouvriers et ouvrières qui menèrent la grande lutte pour la journée de huit heures, dont l’aboutissement aura lieu, après des décennies de combat du mouvement ouvrier, en 1919.

C’est l’historienne Michelle Perrot qui a retracé la vie de la militante dans un livre, Mélancolie ouvrière, reconstituée à partir d’un témoignage rare, un article rédigé par Lucie Baud elle-même et paru en 1908 dans la revue Le mouvement socialiste. Gérard Mordillat en a fait un film, avec plein de chants de lutte comme Le Temps des cerises, La Semaine sanglante ou L’Internationale, et avec plein d’acteurs comme Virginie Ledoyen, Philippe Torreton, François Cluzet ou encore François Morel… à voir vendredi soir sur ARTE !

Mélancolie ouvrière, un film de Gérard Mordillat à voir vendredi 24 août à 20h55 sur ARTE, et en DVD chez Les Mutins de Pangée.

La bande-annonce de Mélancolie ouvrière :

Mélancolie ouvrière de Gérard Mordillat (B.A.)
par lesmutins.org

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Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.