Communiqué des éditions La Fabrique et communiqué des Soulèvements de la Terre

Là-bas soulève la Terre !

Le

LÀ-BAS SOULÈVE LA TERRE !

La dissolution des Soulèvements de la Terre n’est pas une polémique comme une autre. La panique du ministre de l’Intérieur et du gouvernement marque sa détermination à continuer d’imposer autoritairement, au mépris des lois, le système imbécile de profit qui détruit la vie sous nos yeux, partout ; nos vies et celles de nos enfants. Ce n’est pas une métaphore, c’est concret, c’est partout, c’est chez nous, chacun est touché, le capitalisme et ses chiens de garde font croire que notre humanité est coupable, mais ça ne marche pas, le combat est clair, c’est le capitalisme ou nous. Crevons-le ! Les Soulèvements de la Terre a su prendre des formes nouvelles, une fédération polychrome et des dynamiques qui sortent du vieux « terrorisme inter-groupusculaire » et bien sûr, Là-bas apporte son pavé à l’édifice !

L’équipe de Là-bas

Dans le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre, Gérald Darmanin cite comme élément à charge un essai publié par les éditions La Fabrique en 2020. Nous relayons ici leur communiqué :


Communiqué du 22 juin 2023

À la fabrique, cela fait 25 ans que nous publions des essais, et nous avons été pour le moins surpris•es d’apprendre que l’un d’eux, publié il y a plus de 3 ans en 2020, était cité comme élément à charge dans le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre.

Comment saboter un pipeline, écrit par le géographe et universitaire suédois Andreas Malm, traduit en 8 langues, qui puise dans l’héritage de Martin Luther King et des suffragettes, est un succès de librairie : si ce livre présentait le moindre problème au regard des lois (et non des obsessions de Gérald Darmanin), il aurait été poursuivi. Ça n’a pas été le cas.

C’est donc là une attaque détournée contre les libertés d’expression, de la presse et de l’édition, et contre les lois qui les régissent.

Ce n’est pas la première fois qu’un livre du catalogue qui n’a fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire est mobilisé à des fins de répression. Ce fut le cas lors de l’affaire Tarnac, lorsque l’intégralité du texte de L’insurrection qui vient a été versée au dossier d’une procédure antiterroriste comme élément à charge : cela s’est soldé par un camouflet pour le pouvoir et une relaxe collective pour les personnes mises en cause.

Voilà donc les nouvelles formes de censure, d’atteintes aux libertés et de mesures d’intimidation qui pèsent sur les maisons d’éditions.

Les Soulèvements de la Terre suscitent un débat d’intérêt général qu’il appartient aux éditeurs et à la presse de faire vivre. C’est à cette tâche qu’on s’attelle en menant avec eux un projet de livre. Ce qu’on va faire dans les années et décennies qui viennent de l’eau, de la terre et de l’énergie n’est pas une question qu’on peut abandonner aux technocrates ou à une minorité irresponsable. C’est un enjeu démocratique de choix de société et bientôt de survie. Un jour, nous serons tous et toutes des soulèvements de la terre.

La fabrique éditions
lafabrique.fr


Pour ceux qui n’auraient pas eu l’occasion de le lire, nous diffusons également le communiqué des Soulèvements de la Terre paru hier, mercredi 21 juin :


Ce 21 juin, en conseil des ministres, le gouvernement vient d’enclencher la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre. Après nous avoir jeté ses grenades mutilantes au visage, il prétend que nous n’aurions plus le droit d’exister ensemble, ni de nous organiser. Il prétend maintenant dissoudre un soulèvement par tous les moyens – même des arrestations au domicile de militant-e-s comme ça a été le cas le 20 juin.

Depuis les sinistres bureaux de la place Beauvau, cette dissolution se veut être un couperet. Elle se voulait être la fin d’une histoire. Et pourtant le bruit qui court à travers le pays, là où les espoirs bourgeonnent encore, dit tout autre chose. Des chuchotements contagieux, des éclats de solidarité innombrables nous rappellent que les pires attaques produisent parfois des renversements inattendus.

Et si cette dissolution était en réalité un appel ministériel à rejoindre un grand mouvement de résistance ? Un réseau déjà fort de 110 000 membres déclarés, de 180 comités locaux, fort d’autant de personnes engagées dans la vie publique, dans des collectifs et syndicats. Un mouvement prétendument interdit mais collectivement inarrêtable visé par le pouvoir mais ancré dans les territoires, présent dans les lieux de travail et d’études, les granges et arrière-salles, jusqu’au sein même des administrations. Le gouvernement prétendait nous faire disparaître, en réalité nous serons chaque jour de plus en plus visibles.

D’ores et déjà plus d’un millier de personnes ont affirmé vouloir attaquer ce décret, toute personne voulant se joindre à cette action en justice historique peut remplir ce formulaire.

Face à la persistance de cette menace, nous vous proposons un grand jeu. Un jeu on ne peut plus sérieux, un jeu qui constitue un réseau de résistance. Nous allons ensemble, dans les jours et semaines qui viennent, continuer à faire apparaître Les Soulèvements de la Terre de 1 000 manières dans l’espace public : devant les bistrots et centres sociaux, à la pause café, par des réunions ouvertes, des antennes internationales, des inscriptions sur les murs, des fanions et des fêtes, des désarmements et des pieds de nez. Malgré la dissolution, Les Soulèvements ressurgiront au débotté sur des chantiers ou au cœur d’un site industriel, déborderont de rues bondées de clameurs contre l’ordre marchand, s’enracineront dans des jardins pirates, des maisons du peuple ou des fermes communes. À vous, à nous de trouver.

Ce qui repousse partout ne peut être dissous

Ces surgissements commencent dès ce soir avec des rassemblements de soutien organisés dans déjà plus de 100 villes de France à 19h, devant les préfectures.

Nous, participant.es de partout aux Soulèvements, vous appelons donc à rejoindre les plus de 180 comités locaux qui se sont formés ces derniers mois, les centaines de résistances territoriales, de luttes locales, et les sections syndicales déjà existantes qui ont revendiqué publiquement leur appartenance au mouvement. La parole des Soulèvements de la Terre leur appartient, elle vous appartient.

Nous allons ensemble continuer à soutenir nos blessé.es. Nous allons poursuivre les luttes de terrain partout et converger à plus nombreux-ses encore.

Deux prochaines échéances sont déjà posées cet été, deux temps d’action essentiels pour le partage de l’eau en plein été et en pleine sécheresse historique :
 le convoi de l’eau de Poitiers à Paris du 18 au 27 août
 la campagne d’actions 100 jours pour les sécher

Par-delà ces quelques proches repères, nous allons forger partout les complicités nécessaires pour enrayer concrètement l’avancée du bitume, l’assèchement des sols, l’intoxication de l’eau et la dissolution des liens.

Nous allons nous retrouver. Vous êtes, nous sommes, les Soulèvements de la Terre.

En solidarité face à la mesure de dissolution, différents médias s’engagent à proposer des espaces pour relayer les informations sur les déclinaisons du mouvement à travers le pays dans les semaines et mois à venir. Voici les premiers : Basta !, Cerveaux Non Disponibles, La Relève et La Peste, Contre-attaque, Le Média, Partager c’est sympa, Lundi Matin, Dijoncter.info, Terrestres, Politis, Fakir...

Les différents canaux, créés en solidarité par des soutiens ou des orgas, hébergeront les multiples voix décentralisées qui se revendiquent aujourd’hui être les Soulèvements de la Terre :
 un blog Mediapart d’amies des Soulèvements de la Terre
 un canal Telegram inter-orgas à rejoindre : https://t.me/infoline_25mars

Une adresse mail d’ami.es du mouvement qui s’engage à collecter la manière dont différents organisations et luttes locales existantes comptent le décliner localement : lesamiesdessoulevements@cryptomail.ch

Des appuis et antennes-relais internationales des Soulèvements de la Terre sont annoncées en Italie, Suisse, Belgique, Espagne et aux États-Unis par un certain nombre d’organisations et médias face aux menaces de censure par le gouvernement français.

Des équipes juridiques en soutien continueront à suivre les procédures engagées : antirep-bassines@riseup.net, legal-lutteslocales@riseup.net

Enfin, pour nous aider à faire face à la répression qui touche le mouvement, n’hésitez pas si vous en avez les moyens à nous soutenir financièrement et à partager cet appel à dons le plus largement possible.

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Une sélection :

La lettre hebdo de Daniel Mermet La résistance d’un prof israélien accusé de trahison Accès libreLire

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On tue Nasrallah, on oublie Gaza, on danse à Tel Aviv, Nétanyahou exulte, BHL est de retour. Joe Biden pleure les enfants morts et fait l’indigné tout en livrant ses bombes à Bibi. Bonne nouvelle aussi pour le RN et Marine Le Pen, ses amis d’extrême droite remportent les législatives en Autriche. Le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche ) – qui soutient Israël – est un parti franchement nazi. Son leader Herbert Kickl veut devenir le VOLKSKANZLER, le « chancelier du peuple », titre emprunté à un autre autrichien, Adolf Hitler.

Hommage à Catherine Ribeiro (1941-2024) Catherine Ribeiro en concert aux Bouffes du Nord Accès libreVoir

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En 1995, la chanteuse Catherine Ribeiro créait au théâtre des Bouffes du Nord le spectacle « Vivre libre ». Elle y chantait ses propres chansons mais aussi celles d’Aragon, de Barbara, Brel, Ferrat, Ferré, Lluís Llach, Colette Magny, Gérard Manset, Danielle Messia, Anne Sylvestre et même, si vous allez jusqu’à la fin, une surprise à réécouter alors que nous célébrons le 80e anniversaire de la libération de Paris. En hommage, nous vous proposons de découvrir ce concert :

L’historien Gérard Noiriel publie PRÉFÉRENCE NATIONALE (Gallimard,3.90Euros) (Vidéo et podcast | durée : 51’23) Préférence nationale : cette vieille recette facho, un sujet urgent AbonnésVoir

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« Il y a toujours un groupe qui symbolise le rejet en fonction de la conjoncture du moment », dit l’historien Gérard Noiriel. Il est urgent de démonter le système de cet apartheid dont les électeurs du RN sont souvent eux-mêmes les premières victimes.