Jean Zay, quand la gauche essayait

Le , par L’équipe de Là-bas

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Aujourd’hui à Cannes un hommage est rendu au créateur du festival de Cannes, Jean Zay. On connait un collège, une rue Jean Zay, mais guère plus. Depuis des années des fidèles, des chercheurs, des enseignants, s’efforcent de faire connaitre et reconnaitre Jean Zay, assassiné à 40 ans, en 1944 par la milice de Vichy. Il fut le très jeune ministre de l’Éducation Nationale et des Beaux Arts du Front Populaire, en 1936, à 32 ans. En l’espace de trois ans (1936-1939) il allait non seulement créer le festival de Cannes, mais aussi le Musée de l’Homme, le Musée d’Art Moderne, il allait organiser l’exposition universelle de 1937, lancer la cinémathèque française, rénover la bibliothèque nationale, restaurer le château de Versailles et la cathédrale de Reims, fonder le CNRS et même l’ENA, instaurer l’obligation scolaire jusqu’à 14 ans, imposer l’éducation physique à l’école, la médecine préventive scolaire...
De Gringoire à Je suis Partout, la presse de droite et d’extrême droite s’est acharnée sur « Zay le Franc-maçon » le « bolchévique » mais surtout sur « le juif Zay ». En 1940 il est arrêté par Vichy, emprisonné jusqu’en 1944. Le 20 juin des miliciens viennent le chercher dans sa prison l’abattent et le jettent dans un ravin. Son corps ne sera identifié qu’en 1948.
Aujourd’hui une évocation de Jean Zay avec ses deux filles, l’une née en 1936 dans l’effervescence du Front populaire, l’autre en 1940, lorsque son père est emprisonné. Le parcours d’un homme de gauche au temps où « la gauche essayait ».
Reportage Anaëlle Verzaux,
France Inter, 15h
Programmation musicale :
 Julien Porret : "La voix du Front Populaire"
 Georges Moustaki : "Nous sommes deux"
 (Habillage) Chilly Gonzales : "Wintermezzo"
Archives sonores :
 Jean Zay et le festival de Cannes (1er janvier 1939)
 Louis Jouvet, lecture de "Souvenirs et solitudes" de Jean Zay (juin 1947)
 Hommage de Léon Blum à Jean Zay, à la Sorbonne (juin 1947)
Remerciements :
 Merci à Hélène et Catherine Zay
 Merci à l’INA et à Christian de Montlibert, sociologue
 Et enfin, merci à Gérard Boulanger, avocat et essayiste
Pour aller plus loin :
 "20 juin 1944 : Jean Zay assassiné par la milice", émission Rendez-vous avec X de Patrick Pesnot
Bibliograhie :
Souvenirs et solitude, Jean Zay, Belin, 2011
Jean Zay : L’inconnu de la République, Olivier Loubes, Armand Colin, 2012
Jean Zay et la gauche du radicalisme, Antoine Prost, Editions les Presses de Sciences Po / Collection Académique, 2003
L’Affaire Jean Zay : La République assassinée, Gérard Boulanger, Calmann-Levy, 2013

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