« Après tout, de graves épidémies au sud de la bande de Gaza nous rapprocheront de la victoire et réduiront le nombre de décès parmi nos soldats... »
Giora Eiland, général de réserve dans le journal Yedioth Aharonoh, 21 novembre 2023
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Féminisme chrétien, rien de choquant dans ces deux mots. Judaïsme féministe, non plus. Mais féminisme islamique, là, ça ne colle pas. Deux mots contradictoires, vraiment ? Réponse de cinq femmes aussi pêchues et pertinentes que convaincues.
Qu’elles s’appellent Selma OUMARI (NPA), Fadela EL MIRI (assistante sociale à Marseille), Jamilla FARAH (de la Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie), Nacira GUÉNIF-SOUILAMAS (sociologue) ou Michèle SIBONY (Union Juive Française pour la Paix), toutes partagent une même idée : la liberté c’est le choix, donc celui de pouvoir décider ce qu’on veut faire avec son corps, être nue ou voilée.
Elles ont une vision globale qui va bien au-delà de l’Europe, rendent hommage aux femmes qui luttent partout dans le monde, se méfient des qualificatifs accolés au féminisme — qu’il soit européo-centré ou islamique. L’important, c’est de lutter contre les machistes de tous poils, les misogynes de tous pays, les anti-sexistes patriarcaux. Et réaffirmer la place des femmes — musulmanes ou pas —, comme l’a fait le premier congrès des peuples de l’Orient réuni à Bakou en 1920, où il est proclamé en arabe : « opprimés de tous les pays, unissez-vous ! »
Le 21 septembre, elles se retrouveront à l’espace Confluences, pour un printemps de la liberté, l’égalité et de la fraternité et pour agir contre l’islamophobie et les racismes. Ce sera mercredi à 18h 30 à l’Espace Confluences, 190 boulevard de Charonne, Paris 20ème.
Une émission enregistrée en direct à la Fête de l’Huma avec, autour de Daniel MERMET :
Selma OUMARI du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA),
Fadela EL MIRI, assistante sociale à Marseille,
Jamilla FARAH de la Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie (CRI),
Nacira GUÉNIF-SOUILAMAS, sociologue,
et Michèle SIBONY, de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
L’HUMA SI J’Y SUIS 2016 : Féminismes islamiques [EXTRAIT]
Merci à Selma OUMARI, Fadela EL MIRI, Jamilla FARAH, Nacira GUÉNIF-SOUILAMAS et Michèle SIBONY.
Marie GALL attend vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.
journaliste : Daniel MERMET
musique : DGIZ
réalisation : Franck HADERER, Sylvain RICHARD
préparation : Dillah TEIBI, Marie GALL et Véronique BROCARD
photos : Grégory SALOMONOVITCH
vidéo : Jeanne LORRAIN et Jonathan DUONG
(Vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique « Mon compte », en haut à droite de cette page.)
C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe
La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...
« Nous en tissons pour vous grands de la terre
Et nous, pauvres canuts, sans drap on nous enterre
C’est nous les canuts
Nous sommes tout nus
Mais notre règne arrivera
Quand votre règne finira
Mais notre règne arrivera
Quand votre règne finira
Nous tisserons le linceul du vieux monde
Car on entend déjà la révolte qui gronde
C’est nous les canuts
Nous n’irons plus nus »
C’est un des chants de bataille les plus emblématiques de notre histoire sociale. Il est pourtant intimement lié à une ville en particulier, Lyon, et à son industrie de la soie au XIXe siècle.
C’est l’histoire d’une blague qui commence à France Inter et qui atterrit à la police judiciaire en passant par CNews et l’Assemblée nationale. Guillaume Meurice raconte ce déchaînement délirant qui a duré des semaines depuis sa fameuse chronique du 29 octobre sur France Inter.
Voilà que Macron veut nous aider à mourir ! Chouette ! Mais attention, le cadre est très clair : ça ne sera « ni un droit nouveau, ni une liberté », mais une « possibilité ». Donc, on reste dans le cadre de la Loi Claeys-Léonetti, adoptée en 2016. Seuls les malades incurables peuvent bénéficier d’une « sédation profonde et continue jusqu’au décès ». Du coup, que fait-on en cas de déchéance corporelle ou mentale, voire les deux ?
« De plaines en forêts, de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j’ai vécu à ce que j’imagine
Je n’en finirais pas d’écrire ta chanson
Ma France »
Cela fait quatorze ans que Jean Ferrat a quitté définitivement sa montagne. C’était le 13 mars 2010, après 40 ans de carrière et plus de 200 chansons, dont certaines furent interdites d’antenne pendant des années. Une censure persistante qui inspirera même un titre au chanteur engagé : « Quand on n’interdira plus mes chansons / Je serai bon à jeter sous les ponts ». Olivier Besancenot rend hommage aujourd’hui à un chanteur qui a particulièrement compté pour lui : Jean Ferrat.
La lutte pour l’émancipation est toujours une longue bataille qui exige de la mémoire. Or nous sommes bombardés d’infos sans suite et sans conséquence. On oublie plus qu’on apprend. « MÉMOIRE COURTE » veut donner quelques repères clairs sur le temps long. Un exemple aujourd’hui, la longue bataille pour le droit à l’IVG. Un encouragement pour les autres combats en cours. Non, on ne perd pas toujours !
Il y a, à Paris, une rue Thiers, un square Louis XVI, une place Jean-Paul II… mais pas de boulevard Robespierre ! Pourquoi une telle injustice contre l’un des acteurs majeurs de la Révolution française et une telle opprobre jetée sur celui que ses contemporains surnommait « l’Incorruptible » ? Gérard Mordillat réhabilite Robespierre et lance un cri du cœur : « Madame Hidalgo, il faut un boulevard à Robespierre ! ».
« Nous qui sommes sans passé, les femmes
Nous qui n’avons pas d’histoire
Depuis la nuit des temps, les femmes
Nous sommes le continent noir
Debout femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout, debout »
Certaines chansons ont plusieurs vies, parfois insoupçonnées. Le croiriez-vous si on vous disait que L’Hymne des femmes avait un lien avec l’arrivée d’Hitler au pouvoir et à la Commune de Paris ?
Pourtant, c’est bien en 1933, en Allemagne, dans le camp de concentration de Börgermoor, qu’a été composée la musique de ce chant par un détenu communiste.
Comment comprendre toutes ces colères et comment comprendre ceux qui exploitent toutes ces colères ? C’est que nous sommes passés DE LA FERME À LA FIRME, répond notre ami Gilles LUNEAU, journaliste, écrivain, spécialiste du monde agricole, « historien » de la FNSEA. On demande des explications !
De la roue à la machine à vapeur, de l’imprimerie aux vaccins, les vraies révolutions viennent de la technologie. Aux humains d’inventer la vie qui va avec. À vous de chevaucher ces grands bouleversements. On galope jusqu’au sommet, ou bien on se fout la gueule dans le mur, ça dépend. Rencontre avec André Pochon (93 ans) militant de l’agriculture paysanne, un reportage de Jean-Michel Dumay de 2016.
Qui aurait pensé qu’un morceau de reggae figurait dans le panthéon personnel des chants de bataille d’Olivier Besancenot ? Et pourtant, le reggae n’est pas que la caricature qu’on en fait souvent, celle d’une gentille musique de rastas fumeurs de cannabis prêchant la tolérance, l’amour universel et la paix dans le monde. Le reggae a aussi une histoire politique, une histoire notamment liée à la colonisation de la Jamaïque par les Britanniques. Une chanson de Bob Marley illustre cette dimension politique, parfois oubliée, du reggae. Cette chanson a paru en 1973 sur l’album Burnin’ et s’appelle « Get Up, Stand Up » : « lève-toi, reste debout ».
C’est un dessin qui a tourné un peu partout, vous l’avez certainement déjà vu. Il met en scène trois personnages, un grand, un moyen et un petit, ainsi qu’un arbre fruitier. Dans une autre variante, les personnages tentent de voir par-dessus une palissade mais le principe est le même. Composé en deux parties, il présente d’abord nos trois bonshommes juchés sur trois caisses identiques, ce qui ne permet qu’au plus grand d’accéder aux fruits de l’arbre. Cette partie est titrée « égalité ». La seconde partie présente nos cobayes juchés sur des caisses adaptées à leurs tailles respectives, de sorte que tous accèdent aux fruits convoités – et elle est victorieusement titrée « équité ».
« Si la vérité intéressait les gens, ils éteindraient la télé et ils regarderaient par la fenêtre. » Ainsi parlait Jean Yanne. Et c’est pas faux. Sur les écrans, des millions ont regardé Judith Godrèche et son courageux témoignage à la soirée des César vendredi soir. Actrice abusée dans son adolescence par un réalisateur prestigieux beaucoup plus âgé dont elle fut l’objet sexuel, elle et quelques autres femmes dénoncent les excès de pouvoir d’hommes puissants dans le cinéma sur de très jeunes filles.
Entre ce qui distingue les riches et les pauvres, on oublie le temps. Le temps qui vous reste. Ceux qui en ont plein et ceux qui n’en n’ont plus. Les vieux sont les prolos du temps.
Il y a 13 ans, le 13 mars, Jean Ferrat prenait le dernier train. On n’oublie pas, car Ferrat, c’est nous tous. La montagne, c’est chez nous, les marins de Potemkine, c’est nos frères, ma môme, c’est la mienne, la nuit et le brouillard, c’est en nous, c’est nous qui ne guérissons pas de notre enfance, c’est nous qui aimons à perdre la raison.
C’est maintenant à peu près acquis pour tout le monde, le 8 mars n’est pas la journée « de la femme », mais la « journée internationale des droits des femmes ». Un jour de manifestations et de grèves qui semble connaître un nouveau souffle avec le mouvement féministe récent, qui lutte autant contre les violences sexistes et sexuelles que pour réduire les inégalités salariales et améliorer les conditions de travail des métiers majoritairement exercés par des femmes. Mais saviez-vous qu’aux origines de cette journée du 8 mars se trouvait l’Internationale socialiste des femmes ?