LA FIN D’UNE ANOMALIE

LES SYNDICATS SOUTIENNENT LA-BAS !

Le

La direction de France Inter comptait sur l’été pour faire passer LA-BAS sous silence. Mais au contraire, ON NE LACHE RIEN ! Plus de 170 000 signatures en quatre semaines (29 juin-30 juillet), des milliers de messages partout, de tous bords, y compris le soutien des grands syndicats. Après le soutien du SNJ (Syndicat National des Journalistes) et de SUD, voici le communiqué de la CGT.

Là-bas, ils n’y sont plus...

« Là-bas si j’y suis » était une émission emblématique de France Inter. Un espace d’expression unique en son genre dans le paysage médiatique, qui avait conservé un auditorat nombreux et fidèle, malgré les changements d’horaires successifs imposés par la direction. Un rendez-vous quotidien où les auditeurs-trices pouvaient entendre des interlocuteurs-trices et des idées qu’on entend trop peu ailleurs dans les médias grand public. Des interlocuteurs-trices et des idées politiquement incorrectes, en rupture avec la pensée dominante.

Daniel Mermet, le producteur de « Là-bas si j’y suis », qui incarnait ce programme à l’antenne était depuis de nombreuses années une des « voix » de France Inter.
Quelles que soient les critiques, parfois légitimes, qui ont pu être émises sur l’émission et son fonctionnement, elles ne justifient en rien la brutalité avec laquelle ce programme a été supprimé et son producteur évincé. Tout semble avoir été fait pour qu’il ne puisse même pas annoncer à celles et ceux qui l’écoutent quotidiennement la fin de son émission, après de si nombreuses années d’existence. C’est de la part de la direction un manque de respect pour toute l’équipe, c’est un manque de respect pour les auditeurs-trices de France Inter.

Seule une partie de l’équipe de « Là-bas si j’y suis » produira à la rentrée une émission de reportage hebdomadaire d’une heure. On apprend que deux des membres de l’équipe se retrouvent sans travail et c’est inacceptable. La CGT exige que l’ensemble de l’équipe poursuive son travail de production dans l’esprit qui est le sien depuis des années et qui fait sa popularité.

La nouvelle émission pourra-t-elle conserver le même esprit frondeur ? La direction de France Inter laissera-t-elle la même liberté à l’équipe ? Déjà, réduire l’émission à une heure et la positionner le samedi à 15h00, heure de faible écoute, n’est-ce pas une manière détournée et un prétexte tout trouvé pour la supprimer l’an prochain ?
Nous ne sommes pas dupes : au-delà de tous les arguments qui seront invoqués pour justifier l’éviction de Daniel Mermet et de son émission, nous voyons bien que l’espace d’expression libre qu’elle représentait est peu à peu réduit à la portion congrue, comme si la direction souhaitait, à terme, le faire disparaître. La CGT considère qu’il est pourtant du devoir du service public d’offrir à un auditoire le plus large possible des programmes tels que « Là-bas si j’y suis », à l’écoute de l’autre, qui contribuent au débat démocratique et qui ne trouveront jamais leur place sur les antennes des grands médias privés.

Paris, le 21 juillet 2014

SNRT-CGT de RADIO FRANCE ✉ 116, avenue Kennedy 75220 PARIS CEDEX 16 
Site Internet : http:\www.cgt-radiofrance.org

C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe

Les bouquins de LÀ-BASLire délivre

  • Voir

    La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

    Vos avis et conseils sont bienvenus !

Dernières publis

Une sélection :

Tout un été Là-bas MOI PRÉSIDENT, JE RÉPONDRAI À CHAQUE FRANÇAIS QUI M’ÉCRIRA ! AbonnésVoir

Le

Hervé Le Tellier, prix Goncourt pour son roman L’Anomalie, est moins connu pour sa correspondance avec plusieurs présidents de la République française. Pourtant, dans Moi et François Mitterrand, il dévoilait sa correspondance secrète avec ce grand homme et révélait l’incroyable vérité sur sa mort. Une vérité que les médias ont totalement occultée, il faut avoir le courage de le dire. Mais il évoquait aussi ses échanges épistolaires avec Jacques Chirac aussi bien qu’avec Nicolas Sarkozy. Tous ces grands chefs d’État ont pris le soin de répondre à Hervé alors qu’il n’était pas encore célèbre mais un simple citoyen. Le (ou la) futur(e) président(e) aura-t-il (elle) la même modestie ? Cette question nous fournit l’occasion de (ré)écouter l’entretien qu’Hervé nous a accordé en 2016. À travers ces échanges épistolaires, c’est une partie mal éclairée de notre histoire qui apparaît en montrant le rapport entre ces grands hommes et un modeste citoyen comme Hervé.

Tchernobyl, c’est notre paradis ! Avec les derniers habitants de la zone interdite Les joyeux fantômes de Tchernobyl Accès libreÉcouter

Le

Elles préféraient rester dans la zone contaminée plutôt que de quitter leur maison. Des centaines de milliers d’habitants furent évacués de gré ou de force dans une zone de 30 km après la catastrophe du 25 avril 1986. Mais ces quelques femmes avaient voulu rester, malgré dénuement et abandon.

Environ 700 irréductibles, les SAMOSELY, survivaient ainsi dans la zone la plus contaminée par la radioactivité dans le monde, 2 600 km2, devenue aujourd’hui un « parc involontaire » où se développent une faune et une flore étranges, avec toujours ces habitants tenaces depuis trente ans. (...)