Un cadeau pour les abonnés : le documentaire d’Olivier AZAM sur la lutte des salariés de Total contre la réforme des retraites en octobre 2010

GRANDPUITS & PETITES VICTOIRES. Un film d’Olivier AZAM (2011) Abonnés

1

Le

Grandpuits & petites victoires / Bande Annonce
par lesmutins.org

GRANDPUITS & PETITES VICTOIRES (ou la Révolution d’Octobre)

Il faut d’abord remercier le camarade Sarkozy sans qui ce film n’existerait pas. Avec ses mensonges et son arrogance, c’est lui qui a réussi à réveiller et à soulever profondément la France en octobre 2010. Voilà des décennies, qu’on n’avait pas vécu un tel élan populaire contre la domination des riches.

Mais soyons juste, il n’est pas seul. Il n’est qu’un exécutant de l’oligarchie qui partout aujourd’hui, au nom de le crise, force les peuples à payer les orgies planétaires des banquiers et des rentiers. Destruction des services publics, de la sécurité sociale, des emplois, de la santé, de l’éducation…

Certes, Nicolas Sarkozy a réussi à faire passer en force sa réforme des retraites. Mais en force. C’est comme un joueur de foot qui marquerait un but avec un revolver à la main. Le mérite du mouvement d’octobre 2010 c’est d’avoir mis en évidence toute la violence de ce pouvoir. Violence du refus de tout dialogue, violence policière, violence de l’appareil médiatique.

Une victoire par la violence mais une défaite morale et une défaite politique. Au moins sept fois de suite, en moyenne deux millions de français sont descendus joyeusement dans la rue. Jusque dans les petites villes, on s’est mobilisé pour des raisons et des horizons bien plus vastes que l’âge de la retraite. Les manifs d’Octobre en France, annonçaient le mouvement du printemps en Espagne, en Grèce comme au Portugal.

Les salariés des dépôts pétroliers et des raffineries ont été en pointe. La lutte des salariés de Total, à Grandpuits, a été la proie de l’effervescence médiatique. Des millions de mots et d’images mais comme de la mousse aussitôt envolée. Rien de nouveau, les médias sont là pour faire oublier.

D’où l’utilité du film d’Olivier Azam qui raconte cette lutte et qui montre toute l’énorme puissance de la machine capitaliste braquée sur les silhouettes incertaines de quelques grévistes dans la nuit autour d’un brasero.

En octobre 2010, les Français sont remontés un instant sur la scène de leur histoire et ils ne sont pas prêts de l’oublier. Pas prêts d’oublier la jubilation de la lutte, pas prêts d’oublier le goût de la dignité retrouvée, pas prêts d’oublier les battements des cœurs solidaires.

Daniel MERMET, juin 2011


Plus d’infos sur le le film sur le site des Mutins de Pangée : www.lesmutins.org

Abonnez-vous pour accéder à tous nos contenus, c’est très simple !

Depuis 1989 à la radio, Là-bas si j’y suis se développe avec succès aujourd’hui sur le net. En vous abonnant vous soutenez une manière de voir, critique et indépendante. L’information a un prix, celui de se donner les moyens de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre travail. C’est aussi le prix de notre indépendance, pour ne pas être soumis financièrement aux annonceurs, aux subventions publiques ou aux pouvoirs financiers.

Je m'abonne J'offre un abonnement

Déjà abonné.e ?
Identifiez-vous

C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe

Les bouquins de LÀ-BASLire délivre

  • Voir

    La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

    Vos avis et conseils sont bienvenus !

Dernières publis

Une sélection :

Le 13 mars 2010 Jean Ferrat prenait le dernier train. On n’oublie pas... FERRAT, C’EST NOUS TOUS ! Des chansons, des archives, des inédits… Accès libreVoir

Le

Il y a 13 ans, le 13 mars, Jean Ferrat prenait le dernier train. On n’oublie pas, car Ferrat, c’est nous tous. La montagne, c’est chez nous, les marins de Potemkine, c’est nos frères, ma môme, c’est la mienne, la nuit et le brouillard, c’est en nous, c’est nous qui ne guérissons pas de notre enfance, c’est nous qui aimons à perdre la raison.

Une série d’histoires dans les luttes pour l’émancipation, racontées par Olivier Besancenot Qui a inventé le 8 mars ? AbonnésVoir

Le

C’est maintenant à peu près acquis pour tout le monde, le 8 mars n’est pas la journée « de la femme », mais la « journée internationale des droits des femmes ». Un jour de manifestations et de grèves qui semble connaître un nouveau souffle avec le mouvement féministe récent, qui lutte autant contre les violences sexistes et sexuelles que pour réduire les inégalités salariales et améliorer les conditions de travail des métiers majoritairement exercés par des femmes. Mais saviez-vous qu’aux origines de cette journée du 8 mars se trouvait l’Internationale socialiste des femmes ?