Jeudi 15 juin
Mardi 13 juin
Une nation qui continue à dépenser plus d’argent, année après année, à la défense militaire qu’aux programmes de développement social approche de sa déroute morale. Martin Luther King, discours à la Riverside Church (New York) 1967
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Ben oui, mais c’est la guerre, que voulez-vous… Rarement un conflit aura été accompagné par tant de mauvaise foi, par tant de mensonges, de désinformation, d’affabulation. Rarement le manichéisme n’aura autant dominé et fait oublier la profondeur historique d’une crise que nous redécouvrons à chaque conflit. Rarement la politique française n’aura été aussi lâche, se contentant d’un suivisme affligeant à l’égard du gouvernement israélien et de son parrain américain.
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C’est l’histoire d’une blague qui commence à France Inter et qui atterrit à la police judiciaire en passant par CNews et l’Assemblée nationale. Guillaume Meurice raconte ce déchaînement délirant qui a duré des semaines depuis sa fameuse chronique du 29 octobre sur France Inter.
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Ce Premier mai encore a vu les diverses extrêmes droites françaises, dont Jordan Bardella et Marion Maréchal, tenter de récupérer la figure de Jeanne d’Arc. Faut-il définitivement abandonner Jeanne à l’extrême droite ? Il y a quelques années déjà, Olivier Besancenot répondait non.
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Quatre courses à pied, des sauts, des lancers. Les épreuves olympiques du décathlon ? Sans doute, mais aussi, plus cruelles, les épreuves que doivent traverser les demandeurs d’asile pour rallier, depuis l’Afghanistan ou le Congo, l’Europe où ils espèrent obtenir l’asile politique. Car, contrairement à ce qu’essaient de faire croire les pourfendeurs de la « submersion migratoire », le parcours qui amène le migrant à se réfugier dans une tente Quechua du 18e arrondissement de Paris est loin d’être une promenade de santé motivée par l’aide médicale de l’État français. C’est pourquoi Gérard Mordillat propose que la migration devienne une discipline olympique !
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« Ouvriers, paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs ;
La terre n’appartient qu’aux hommes,
L’oisif ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent !
Mais, si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins, disparaissent,
Le soleil brillera toujours ! »
Si vous ne savez pas encore quelle chanson vous allez entonner dans la rue ce premier mai, on vous conseille de revenir aux fondamentaux : « L’Internationale » !
Si tout le monde connaît évidemment le premier couplet et le refrain, il faut déjà avoir quelques heures de manif au compteur pour connaître le deuxième couplet… quant au troisième, n’en parlons pas, seules celles et ceux qui ont leur carte au Parti depuis 1956 le connaissent par cœur ! De notre côté, c’est pour le dernier couplet que notre cœur balance, car « si les corbeaux, les vautours, un de ces matins, disparaissent, le soleil brillera toujours ! »
Alors entraînez-vous pour que le soleil brille toujours pendant la grande Journée internationale des travailleurs, apprenez tous les couplets par cœur, révisez, et épatez les copains et les copines en leur expliquant que les créateurs de la chanson, Eugène Pottier et Pierre Degeyter, ne se sont jamais connus ! Ah bon ? Eh non, et c’est même Olivier Besancenot qui vous l’a appris.
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Comme chaque année, nous vous proposons notre sélection spéciale pour réviser – avant ou après la manif – l’histoire du Premier mai. Un classique de Là-bas en accès libre, à partager de toute urgence pour faire connaître cette histoire au plus grand nombre.
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C’est un nom qu’il découvre gravé sur un mur de la maison qu’il vient d’acheter dans un village près de Dieulefit. « ANDrE CHAIX ». Avec le R en minuscule « r ». C’est quelque temps après qu’il tombe sur ce nom sur le monument aux morts avec deux dates : 1924-1944. Vingt ans, fusillé à 20 ans, ça fera 80 ans au mois d’août cette année. Mais qui était cet André Chaix, mort pour la France ?
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Jules Ferry, Paul Bert, Ferdinand Buisson… Quand on évoque la naissance de l’« école gratuite, laïque et obligatoire » en France, on a souvent les noms de ces messieurs en mémoire. Or, à la fin du XIXe siècle, la sécularisation de l’enseignement – poussée par l’anticléricalisme de la IIIe République – entraîne la création d’écoles de filles. Et il faut bien des femmes pour s’occuper de ces jeunes filles ! C’est comme ça que des femmes vont s’engouffrer dans la brèche pour promouvoir une autre vision des enfants, des jeunes filles, des femmes et de la pédagogie. L’historienne Mélanie Fabre retrace le parcours de ces pionnières dans un livre que publient les éditions Agone, Hussardes noires : des enseignantes à l’avant-garde des luttes. Laurence De Cock la reçoit pour raconter l’histoire de quelques-unes de ces « hussardes noires » : Pauline Kergomard, Marie Baertschi-Fuster, Albertine Eidenschenk-Patin, Jeanne Desparmet-Ruello, Mathilde Salomon.
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Il y a 50 ans au Portugal, la Révolution des Oeillets. Le 25 avril 1974, un coup d’État militaire renverse l’« Estado Novo », « l’État nouveau » incarné par le dictateur António de Oliveira Salazar. Le Mouvement des Forces armées lance un processus révolutionnaire qui aboutira à la tenue d’élections libres et à la décolonisation des possessions portugaises, la Guinée-Bissau, le Cap-Vert, São Tomé et Príncipe, l’Angola et le Mozambique. Mais savez-vous que c’est une chanson diffusée à la radio qui servit de signal aux insurgés militaires pour lancer l’insurrection ? Cette chanson, diffusée à 00h20 sur la radio Renaissance, c’est « Grândola, Vila Morena », de Zeca Afonso. Olivier Besancenot vous raconte comment une chanson peut aussi l’écrire l’histoire.
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Le 25 avril 1974, peu après minuit, la radio portugaise diffuse la chanson de Zeca Afonso, Grândola, Vila Morena. Pour ses auditeurs avertis, c’est le signe du déclenchement du coup d’État qu’on retiendra comme la « révolution des œillets », qui mit fin à 41 années de dictature. De 1932 à 1968, l’État nouveau (« Estado Novo »), ce fascisme à la portuguaise, fut dirigé par António de Oliveira Salazar, un dictateur autoritaire, conservateur, catholique, nationaliste, anti-communiste et colonialiste.
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À Marseille, Rima Hassan acclamée lors d’une manif de soutien à Gaza
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Une multinationale qui génère des milliards d’euros de bénéfices. Sans payer d’impôts ou presque. Grâce à la production d’énergies qui détruisent la planète. Pendant que les prix de l’énergie explosent pour le consommateur et que 12 millions d’habitants en situation de précarité énergétique n’ont pas les moyens pour se chauffer. Tout ça en faisant croire qu’elle est un « des acteurs les plus actifs de la transition énergétique » et avec la bienveillance des pouvoirs publics qui y voient « un atout économique majeur pour notre pays ». Mauvais scénario de science-fiction ? Récit des prévarications népotiques en cours dans un régime autoritaire ? Illustration d’une gigantesque manipulation de masse ?
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Simone Veil, Fred Moore, Jean d’Ormesson, Arnaud Beltrame, Claude Lanzmann, Charles Aznavour, Jacques Chirac, Jean Daniel, Samuel Paty, Daniel Cordier, Jean-Paul Belmondo, Hubert Germain, Michel Bouquet, Françoise Rudetzki, Pierre Soulages, Gisèle Halimi, Steven Greblac, Paul Medeiros, Manon Raux, Léon Gautier, Jean-Louis Georgelin, Hélène Carrère d’Encausse, Jacques Delors, Robert Badinter, Philippe de Gaulle et maintenant Maryse Condé… On ne compte plus les hommages nationaux et aux autres panthéonisations accordées par le président de la République à des personnalités disparues, des policiers morts en mission, des militaires tués ou des victimes du terrorisme. Emmanuel Macron est le président qui a présidé le plus de cérémonies d’hommage, bien plus que ses prédécesseurs. Qu’est-ce que cache cette inflation mémorielle ? Gérard Mordillat a une petite idée.
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C’est une chanson que vous ne connaissez pas encore, interprétée par une chanteuse que vous ne voyez jamais. Et pour cause : Nûdem Durak croupit dans les geôles turques depuis 2015. À l’époque, elle est condamnée par un tribunal pour « appartenance à un groupe terroriste ». Son crime ? Avoir chanté, en kurde, sous un portait d’Abdullah Öcalan, le leader du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan considéré par Ankara comme une organisation terroriste. « Parce que j’ai chanté des chansons, ils m’ont mise en prison », écrit-elle depuis sa cellule. Depuis quelques années, l’écrivain français Joseph Andras a impulsé une vaste campagne internationale pour sa libération, à laquelle Là-bas si j’y suis s’associe. Olivier revient aujourd’hui sur « Nuda », la chanson qui lui a coûté sa liberté.
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Après la publication du texte d’Olive Laporte qui décortiquait « l’affaire » autour du choix d’Aya Nakamura pour chanter à la cérémonie d’ouverture de la grande foire Olympique, vous êtes nombreux à vous être posé la question : Quelle chanson de Piaf va-t-elle bien pouvoir chanter ?
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Décrétons le premier Mai fête de la paresse, fête de la longue lutte des travailleurs pour la réduction du temps de travail et pour le temps de vivre, de rêver et d’aimer...
Et tout ça à travers un tas de chansons sur le travail.
Quel boulot !
Programmation musicale : Franck Haderer
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Hervé Le Tellier, prix Goncourt pour son roman L’Anomalie, est moins connu pour sa correspondance avec plusieurs présidents de la République française. Pourtant, dans Moi et François Mitterrand, il dévoilait sa correspondance secrète avec ce grand homme et révélait l’incroyable vérité sur sa mort. Une vérité que les médias ont totalement occultée, il faut avoir le courage de le dire. Mais il évoquait aussi ses échanges épistolaires avec Jacques Chirac aussi bien qu’avec Nicolas Sarkozy. Tous ces grands chefs d’État ont pris le soin de répondre à Hervé alors qu’il n’était pas encore célèbre mais un simple citoyen. Le (ou la) futur(e) président(e) aura-t-il (elle) la même modestie ? Cette question nous fournit l’occasion de (ré)écouter l’entretien qu’Hervé nous a accordé en 2016. À travers ces échanges épistolaires, c’est une partie mal éclairée de notre histoire qui apparaît en montrant le rapport entre ces grands hommes et un modeste citoyen comme Hervé.
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Elles préféraient rester dans la zone contaminée plutôt que de quitter leur maison. Des centaines de milliers d’habitants furent évacués de gré ou de force dans une zone de 30 km après la catastrophe du 25 avril 1986. Mais ces quelques femmes avaient voulu rester, malgré dénuement et abandon.
Environ 700 irréductibles, les SAMOSELY, survivaient ainsi dans la zone la plus contaminée par la radioactivité dans le monde, 2 600 km2, devenue aujourd’hui un « parc involontaire » où se développent une faune et une flore étranges, avec toujours ces habitants tenaces depuis trente ans. (...)
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« Prévert est mort il y a quarante ans. » Voilà ce qu’on entend partout ces jours-ci. C’est faux évidemment, Prévert est vivant, et bien vivant, malgré tous les embaumeurs, les empailleurs, les honneurs, les statues, les décortiqueurs.