Paris, valise à roulettes

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L’extrême ségrégation spatiale des capitales n’est pas nouvelle : des riches de plus en plus riches se regroupent dans les centres urbains. Ce qui l’est davantage, c’est que ceux-là vivent ponctuellement dans des villes qui ne sont pas les leurs. Où ils ne résident pas habituellement, transformant de fait ces capitales en villes-musées.
Paris n’échappe pas à la règle qui a vu, en l’espace de cinq ans, près de 20.000 de ses logements soustraits du marché locatif traditionnel.
Le phénomène a un nom : la location meublée touristique. Dans certains arrondissements - notamment dans le centre et l’ouest de Paris - ces locations, à la nuitée ou à la semaine essentiellement, peuvent représenter jusqu’à 20% de l’offre locative.
Les prix constatés sont proches de ceux du secteur hôtelier, soit un niveau compris entre le double et le triple des prix des locations traditionnelles. A tel point que la Ville de Paris commence à se réveiller. Transformer un logement en location touristique nécessite désormais une autorisation préalable de changement d’usage avec compensation. La loi prévoit donc qu’une autorisation auprès de la mairie est nécessaire avant de transformer un logement en location courte(s) durée(s) pour une durée inférieure à un an (ou neuf mois pour un étudiant) lorsque la propriétaire ne vit pas dans le logement.
Exemples : Mme X s’absente un mois et loue sa résidence principale à Paris durant cette période à des touristes : elle n’a pas besoin de cette autorisation. M. Y possède un logement à Paris qui n’est pas sa résidence principale, il le loue à la nuitée ou à la semaine pendant l’année : il doit préalablement demander une autorisation.
Sauf que. Sauf que dans les faits, cette demande n’est jamais posée dans les règles. Et même si un propriétaire contrevenant s’expose à une amende de 25.000 euros et une astreinte d’un montant maximal de 1000 euros par jour et par mètre carré jusqu’à régularisation, la vérité des chiffres parle d’elle-même : pour l’heure, seules vingt situations ont été condamnées par le procureur de la République...

Programmation musicale :


 "Si tu t’imagines", de Juliette Greco
 "Belleville", par Java
Crédit photo : unicellular/Flickr Creative Commons

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