Cet article est en accès libre grâce aux abonnés modestes et géniaux, mais…

…sans publicité ni actionnaires, Là-bas si j’y suis est uniquement financé par les abonnements. Sans les abonnés, il ne nous serait pas possible de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre indépendance  : rejoignez-nous  !

Je m'abonne J'offre un abonnement

CLERMONT-FERRAND - Des épreuves du contrôle continu du bac reportées à la suite d’une manifestation

Les épreuves du contrôle continu "E3C" du bac pour les classes de première ont été annulées ce samedi 18 janvier au matin au lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand, l’un des plus gros établissements publics de la ville. Dans le cadre de la lutte contre le projet de réforme des retraites, et surtout de celle contre la réforme du bac, un appel avait été lancé à venir empêcher la tenue de ces épreuves voulues par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.

Malgré les menaces de ce dernier ces derniers jours, et la tentative jusqu’à la dernière minute de la proviseure d’organiser l’examen alors que le lycée était occupé, de nombreux professeurs, lycéens, étudiants et gilets jaunes s’étaient rassemblés dès 7 h 30 du matin pour montrer leur opposition à ces réformes. Le ministre s’était vanté jeudi dernier sur RTL que "dans la grande majorité des établissements, les choses se présentent très bien".

Vers 9 heures, la proviseure, visiblement agacée, a dû annoncer le report des épreuves sous les hourras des lycéens. A la suite de son annonce, l’ensemble des personnes qui étaient entrées dans l’établissement l’ont quitté dans le calme. "On est les victimes de cette réforme", assurait un élève aux professeurs mobilisés devant l’une des salles. "Il n’y a pas d’équité, abondait un autre. Certains lycées ont obtenu un report de plusieurs semaines." Le lycée Jeanne d’Arc, situé juste en face, avait déjà procédé au report des épreuves du fait de l’opposition de ses professeurs, dont une partie s’est mise en grève pour ne pas participer à leur tenue, et des difficultés d’organisation.

Le recteur d’académie, Karim Benmiloud, a publié un communiqué à la suite de cette action dans lequel il qualifie la manifestation de "troubles". Il "déplore vivement que les élèves n’aient pas pu composer ce matin. Le rectorat soutient le lycée Blaise-Pascal pour que des suites soient données à ce grave incident", a-t-il ajouté.

L’un des syndicalistes présents se réjouissait pourtant : "Si la proviseure avait voulu lancer un mouvement lycéen en maintenant les épreuves, elle ne s’y serait pas prise autrement." Effectivement, une assemblée générale improvisée devant le lycée a appelé à des actions et des blocages dans tous les lycées de la ville dès lundi matin. Jean-Claude, professeur retraité et ancien de Blaise-Pascal, s’amusait, les mains vides, à la sortie du lycée : "On me dit qu’on manipule les lycéens, mais ce sont eux qui m’ont demandé mes pancartes."

C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe

Les bouquins de LÀ-BASLire délivre

  • Voir

    La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

    Vos avis et conseils sont bienvenus !

Dernières publis

Une sélection :

Mai 1936. Il y a 80 ans, le Front Populaire La vie est à nous ! ou quand le peuple triomphait Accès libreÉcouter

Le

Dans nos émissions, nous sommes revenus plusieurs fois sur cette époque qui, aujourd’hui, 80 ans après, est une inspiration pour les luttes actuelles. Prenez le temps d’écouter – et de savourer – « LA VIE EST À NOUS » en trois épisodes avec des éclairages de l’historienne Daniele TARTAKOWSKY et les voix disparues qui ont changé nos vies.

Vive la paresse ! Accès libreÉcouter

Le , par L’équipe de Là-bas

Décrétons le premier Mai fête de la paresse, fête de la longue lutte des travailleurs pour la réduction du temps de travail et pour le temps de vivre, de rêver et d’aimer...
Et tout ça à travers un tas de chansons sur le travail.
Quel boulot !
Programmation musicale : Franck Haderer

Tout un été Là-bas MOI PRÉSIDENT, JE RÉPONDRAI À CHAQUE FRANÇAIS QUI M’ÉCRIRA ! AbonnésVoir

Le

Hervé Le Tellier, prix Goncourt pour son roman L’Anomalie, est moins connu pour sa correspondance avec plusieurs présidents de la République française. Pourtant, dans Moi et François Mitterrand, il dévoilait sa correspondance secrète avec ce grand homme et révélait l’incroyable vérité sur sa mort. Une vérité que les médias ont totalement occultée, il faut avoir le courage de le dire. Mais il évoquait aussi ses échanges épistolaires avec Jacques Chirac aussi bien qu’avec Nicolas Sarkozy. Tous ces grands chefs d’État ont pris le soin de répondre à Hervé alors qu’il n’était pas encore célèbre mais un simple citoyen. Le (ou la) futur(e) président(e) aura-t-il (elle) la même modestie ? Cette question nous fournit l’occasion de (ré)écouter l’entretien qu’Hervé nous a accordé en 2016. À travers ces échanges épistolaires, c’est une partie mal éclairée de notre histoire qui apparaît en montrant le rapport entre ces grands hommes et un modeste citoyen comme Hervé.

Tchernobyl, c’est notre paradis ! Avec les derniers habitants de la zone interdite Les joyeux fantômes de Tchernobyl Accès libreÉcouter

Le

Elles préféraient rester dans la zone contaminée plutôt que de quitter leur maison. Des centaines de milliers d’habitants furent évacués de gré ou de force dans une zone de 30 km après la catastrophe du 25 avril 1986. Mais ces quelques femmes avaient voulu rester, malgré dénuement et abandon.

Environ 700 irréductibles, les SAMOSELY, survivaient ainsi dans la zone la plus contaminée par la radioactivité dans le monde, 2 600 km2, devenue aujourd’hui un « parc involontaire » où se développent une faune et une flore étranges, avec toujours ces habitants tenaces depuis trente ans. (...)