Les obsessions médiatiques contre la gauche latino-américaine - commentaires

Les obsessions médiatiques contre la gauche latino-américaine

Sur la “clairvoyance” d'Andrés Oppenheimer, il faut signaler son livre “La hora final de Castro” qui traite de la fin imminente du castrisme, publié en...1993

Les obsessions médiatiques contre la gauche latino-américaine

Je viens de voir ce documentaire d'Arte sur les tribunaux privés d'arbitrage. Une multinationale se sent lésée par des mesures ou lois sociales et environnementales prises par un Etat… elle a à sa disposition ces tribunaux devant lesquels elle peut attaquer cet Etat. Ces tribunaux peuvent condamner l'Etat à verser des dizaines de milliards d'euros de dommages et intérêts à la multinationale pour le motif que la mesure ou la loi qu'il a prise induit des manques à gagner pour la multinationale. Ces tribunaux sont là pour garantir aux multinationales la liberté de faire des profits sans contraintes. On pourrait croire que les Etats sont souverains sur leur territoire… en fait, la souveraineté des multinationales est supérieure. Ces tribunaux privés d'arbitrage sont imposés par les traités internationaux que les Etats ratifient (CETA, TAFTA, etc.).
Les arbitrages se font à huis clos, dans le plus grand secret. Les débats et leurs résultats sont confidentiels. Ces tribunaux sont constitués de 3 avocats d'affaires, l'un jouant le rôle de juge, un autre défendant la multinationale et le troisième défendant l'Etat. Il n'y a que quelques cabinets d'avocats d'affaires dans le monde spécialisés dans ces arbitrages. Dans ces conditions, les intérêts des Etats et des populations sont bien défendus !!! Ce documentaire donne longuement des exemples en Amérique latine, au Pérou en particulier.
Bon visionnage : https://www.youtube.com/watch?v=00e4dtFGEE4 !

Les obsessions médiatiques contre la gauche latino-américaine

Merci, pour cet important reportage, qui donne de précieux éclairages, sur ce qui se passe vraiment dans cette partie du monde. Il y a un grand besoin d'informations à ce sujet car la plupart des gens sont manipulés par les "grands médias ", et se contentent des informations déversées, des mensonges, honteux , dits sur ces pays.
Votre travail permet de comprendre qu'une autre lecture est possible, et que la vérité est souvent ailleurs. Travail d'utilité publique, pour un réveil des consciences endormies, encore trop nombreuses, pour un changement nécessaire, à la bonne marche de notre monde. Le néo-libéralisme, l'ennemi, a encore de beaux jours devant lui....Nous n'avons, encore, pas fini de souffrir, de subir cette situation, dans le contexte actuel, dans lequel nous vivons.

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Heureusement, chez nous, la gauche n'a été au pouvoir que pendant moins de dix ans au cours du vingtième siècle : le cartel des gauches, 2 ans ; le front popu, 1 an ; le CNR, 1 an ; cinq avec Mitt'rand. Pour l'instant au vingt et unième, avec Flamby, ça n'a pas été violent, on est d'accord ! Quand-même, les médias mainestrime se refont un poil la cerise avec le dangereux extrémiste, l'abomifreux islamo prolo et colo gauchiste, le Méluche abhorré ; on les sentirait prêts à commenter l'érection des bois de justice en place de grève, histoire de renouer avec les traditions.

Les obsessions médiatiques contre la gauche latino-américaine

Pourquoi diable l'amérique latine ferait la une, la plus grande "démocratie" du monde veille au grain, l'histoire est écrite par les vainqueurs et les médias leurs servent régulièrement la soupe.
Il ne fait pas bon gouverner à gauche au sud de Miami : fustigés, ignorés ou vilipendés par les uns, ces gouvernants ont toutes les "chances" de se faire trucider, emprisonner ou exiler plus souvent qu'à leur tour par les autres. Et avec raison ma foi, songez au gouvernement d'Evo Marales : pendant son mandat le PIB de la Bolivie est passé de 9 à 40 milliards de dollars la pauvreté a reculé de 38 à 15 % de la population, et en plus ce salaud a nationalisé la production et commercialisation des hydrocarbures, c'est intolérable ! Heureusement que Jeanine est là pour mettre de l'ordre, Bolloré doit être rassuré, lui qui louche sur les réserves de lithium que contient le salar d'uyuni ( une des dernières perles, dépêchez-vous d'aller visiter pendant qu'il y a encore du pétrole et que Vincent n'a pas mis le grappin dessus ). Et Correa en Equateur qui a banané le FMI en rachetant en loucedé et à vil prix la propre dette de son pays, qui a fait reculer la pauvreté à vitesse grand V et protégé au passage Assange des griffes de la grande "démocratie".

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Pour être complets, ces deux remarquables journalistes devraient dire qu'il y a tout de même d'autres journalistes courageux pour démentir les mensonges étasuniens sur ces dirigeants d'Amérique latine et dénoncer les "coups" contre eux : Max Blumenthal pour Grayzone, Michel Collon, directeur d'Investig'Action qui s'est entretenu avec Rafael Correa, Nicolas Maduro et les journalistes Jean Ortiz, Romain Migus et Jacques Pauwels

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Les peuples peuvent bien espérer de la justice sociale, les voix de leurs maîtres sont toujours plus fortes.
Malheureusement, j'en suis réduite aux incantations : "Maudite soit la propagande de l'économie libérale !"
Merci aux auteur-e-s pour cette analyse, et au travail sonore de lbsjs.

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Cet article du Monde diplomatique a l'air très intéressant !
Ce qui est décrit dans cet entretien de l'attitude de John Paul Rathbone, du Financial Times, vis-à-vis de ce qui se passe en Amérique latine est vraiment exemplaire de ce que Grégoire Chamayou décrit dans son dernier livre "La société ingouvernable - Une généalogie du libéralisme autoritaire". J. P. Rathbone se place dans la parfaite lignée de Hayek. La liberté qui prime sur toutes les autres, c'est celle du libre échange, de la libre entreprise capitaliste, de la concurrence libre et non faussée et de l'extraction de profit sans contraintes. Là-dedans, le régime politique importe peu ; c'est une variable d'ajustement. Tant que la "démocratie" offre les conditions de réalisation de cette sacro-sainte liberté, les J. P. Rathbone enchanteront la "démocratie". Mais à partir du moment où les populations, prenant la démocratie pour ce qu'elle est, se mettent en tête de faire valoir leurs droits, voire de conquérir de nouveaux droits, et décident de ne plus être les dindons de la farce, alors la "démocratie" perd de son enchantement. Et les Hayek et J. P. Rathbone loueront des régimes autoritaires qui garantissent cette sacro-sainte liberté. Ils loueront les mérites de régimes type Pinochet, généraux argentins ou Bolsonaro.
Je recommande vivement la lecture de ce livre de Grégoire Chamayou. Vraiment très éclairant sur la situation actuelle.