Noam Chomsky : « la majorité des intellectuels soutiennent le pouvoir » - commentaires

Noam Chomsky : « la majorité des intellectuels soutiennent le pouvoir »

Vous ne croyez pas si bien dire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Drouet
:-)

Noam Chomsky : « la majorité des intellectuels soutiennent le pouvoir »

Quel mépris...à moins que ce soit du second degré ? Les 13 et 14 Juillet 1789, il y avait également des Drouet et des Nicolle aux alentours de la Bastille...Ce n'était pas des intellectuels et pourtant ils nt fait basculer l'histoire !

Noam Chomsky : « la majorité des intellectuels soutiennent le pouvoir »

Chez l'humain, distinguer une catégorie comme étant "intellectuelle" est tout simplement imbécile et surtout raciste. Chaque être humain adulte agit à partir de ses propres pensées, nous sommes tous intellectuels ! Pensées variées puisque issues de patrimoines très différents. La richesse de la pensée se trouvera donc plutôt dans l'échange que dans le savoir d'un seul être fût-il génial. Sans nier d'ailleurs ce génie qui correspond systématiquement à une capacité d'intégration à titre personnel de multiples formes de pensées.
Tout naturellement les personnes issues du système scolaire, déclarées "docteur" à 25 ans pour leur vie entière sans remise en cause, choyées par cette aristocratie du savoir scolaire sans grande curiosité de par le système de production lui-même, ces personnes n'auront que très peu de chance d'accéder à une vie intellectuelle dynamique et épanouissante. Si ce n'est sur leur intelligence stratégique à se faire remarquer pour leur parfaite servilité à l'égard des gens de pouvoir. C'est cette catégorie que l'on appelle à tort "intellectuels" qui certes ont souvent une facilité à prendre la parole mais malheureusement uniquement centrée pour assoir leur notoriété de petit bourgeois conforme à la règle comme ils l'ont fait à l'école. C'est cette parfaite soumission à l'autorité qui a fait leur "réussite". Dans ce sens d'ailleurs Macron représenterait le parfait "intellectuel".

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La grande majorité des intellectuels est déboussolée. Bien sûr ils s'en défendent et croient au contraire être dans la bonne direction. En réalité ils répètent le catéchisme du discours dominant. Ils sont la plupart du temps dans le prêt à penser. Ce qui au passage démontre les dégâts du formatage du système éducatif. Les intellectuels qui cautionnent le pouvoir suivent un mode d'emploi : on leur dit ce qu'il faut taire, (les violences quotidiennes invisibles et subies), ce qu'il est important de dénoncer (les voitures qui brûlent, c'est à dire ce qui est bien visible pour frapper l'opinion, les "complotistes", les "populistes" ) Ainsi, ils endossent le rôle de porte-serviette de la pensée dominante. S'opposer à cela devient prioritaire. Et ça commence peut-être par le langage. En ce sens le philosophe canadien Alain Deneault nous éclaire sur ce point : le vrai danger vient de l'extrême centre et de tous ceux qui en sont la caution.
Le plus inquiétant n'étant pas la personne de Jupiter en lui-même mais le fait que ceux qui le suivent, soient sous état hypnotique, comme sonnés par le serpent charmeur Kaa.
Ils tombent comme des mouches dans le panneau. C'est pourquoi, tirons le chapeau aux intellectuels lucides qui pointent les impostures du discours macaronis et démystifient cette propagande qui ne dit pas son nom. Participer à cette mise en scène médiatique orchestrée par le pouvoir ne sont que perte de temps et d'énergie.

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Rousseau aurait dit aux gilets jaunes :
« Tant qu'un peuple est contraint d'obéir et qu'il obéit, il fait bien ; sitôt qu'il peut secouer le joug, et qu'il le secoue, il fait encore mieux : car, recouvrant sa liberté par le même droit qui la lui a ravie, ou il est fondé à la reprendre, ou l'on était point à la lui ôter ».
Méditons cette phrase : « car, recouvrant sa liberté par le même droit qui la lui a ravie, ou il est fondé à la reprendre, ou l'on était point à la lui ôter ».
Surligné en jaune !

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mais vous n'avez pas écouté la réponse de Lordon à l'invitation du "robot" des ultra-riches ?Un vrai moment de bonheur portant !

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J'ai eu la même pensée, et ma conclusion provisoire est que personne a l'Élysée n'a jamais pris la peine d'écouter ou de regarder une allocution de Frédéric Lordon, en réalité, et que le pouvoir (ratissons large) doit connaître assez vaguement l'existence du docte professeur en tant que "type de gauche qui à ce qu'il paraît plaît bien aux péquenots". Sinon, je ne vois pas.

(J'avoue avoir eu un moment de faiblesse et regretté qu'il ne fût pas disposé à s'aller commettre au Palais. Je paierais pour assister au match Lordon/Macron, moi.)

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Que la majorité des intellectuels soutiennent le pouvoir, rien de nouveau très peu sortent du lot. Les Elites et le pouvoir vont de paire.
Cela me fait penser à la ferme des animaux d'Orwel, et surtout la préface :

« Ce qu'il y a de plus inquiétant dans la censure en Angleterre, c'est qu'elle est pour une bonne part volontaire. […] Quiconque a vécu quelque temps dans un pays étranger a pu constater que certaines informations, qui auraient normalement dû faire les gros titres, étaient passées sous silence par la presse anglaise, non en vertu d'une intervention du gouvernement, mais parce qu'il y a eu un accord tacite pour considérer qu'il « ne fallait pas » publier de tels faits. »
Bien que la première édition ait prévu cette préface, elle ne fut pas incluse(tirée de Wiki).
Non seulement les intellos occultent une certaine réalités, mais la travestissent à leurs avantages tout en prêchant la bonne parole, la bonne pensée. Il manque "Kaa" dans la ferme d'Orwell.
https://www.youtube.com/watch?v=EEWMTUEOQqI

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"comment pouvoir participer à une telle mise en scène ?"

la vanité, peut-être ...

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Je note que les grands intellectuels Eric DROUET et Maxime NICOLLE n'avaient pas été invités non plus.

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De toute façon, quoi qu'il fasse, tout homme de pouvoir ne fera jamais bien. Comme le disait le comédien Philippe Néricault « la critique est aisée mais l'art est difficile », un peu comme les journalistes des chaînes d'information en continu qui, confortablement assis dans leur fauteuil, répètent à qui veut l'entendre « y'a qu'à, faut qu'on ».
Finalement prêter attention aux circonlocutions des hommes de pouvoir ou des « philosophes » revient le plus souvent à perdre son temps.

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J'ai écouté quelques heures de ce débat : 20h/24h. Plus, je n'aurais pas pu !
Ils, les intellectuels français, ont la parole dans un lieu symbolique : ils sont à l'Élysée, dans les ors de la République. Le pensionnaire y est chez lui : très à l'aise dans un exercice auquel il est, ces derniers temps, bien entraîné. Les hôtes sont polis, respectueux, ils remercient tous en introduction pour l'invitation. Depuis novembre, ils s'étaient beaucoup tus .Ils parlent d'eux, de leur petite sphère et se congratulent les uns les autres après leurs prises de parole respectives pour dire ce qui ne va pas dans leur petit univers... Le président a adoré l'exercice, quelques joutes oratoires, formatage des grandes écoles fréquentées. Entre-soi agréable : tous ces débats avec ces "gueux", on n'en sort pas grandi, là au moins on se comprend !
Mais rien sur la France qui souffre, celle qui est dans la rue depuis le 17 novembre et sur laquelle on tire comme si c'était la guerre ! Pourquoi étaient-ils là ? Quelqu'un saura-t-il me répondre ? J'ai une réponse : ils "s'en foutent de cette France-là" mais ce n'est que ma réponse !

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Dans une tribune publiée dans Libération mardi, Dominique Meda dénonce le " non-débat " auquel elle a assisté en précisant notamment " nous étions tous des faire-valoir" et " après celui des maires c'est au tour des intellectuels de tomber dans le piège : car débat il n'y en eu point." Quant à Thomas Piketty, il a indiqué également à Libération avoir refusé de se joindre à cette discussion qui représentait, à ses yeux " le sommet de la dérive monarchique".

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Très fort, très habile, très pervers surtout.
Qui a pu suivre de 6h du soir à minuit ? Une infime minorité.
Conclusion, ce sont tous des nuls, il n'y a que MOI (Macron)
donc je prends les pleins pouvoirs...
savoyard73

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Intellectuels... Ils ont tous voté Macron au second tour, les 64 présents comme les milliers absents.
Personne n'a remarqué qu'avec le président, ça faisait 65, comme le département où je réside et dans le quel se trouve La Mongie. Ce qu'on peut dire des 64 intellectuels présents, c'est qu'ils aiment la soupe, service compris, Méda comprise. Normale et l'ENA pour en arriver là... À moins qu'en tant que fonctionnaire, comme beaucoup des 63 autres présents, elle n'aie eu peur pour son poste.
Macron est le Jupiter d'une terre où il est interdit de tergiverser : l'extrême-centre ou l'extrême-droite. Amis de Là-bas, nous y sommes. Ça se durcit.

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Suite Verbatim Dominique Méda :
Mais vous avez persisté dans cette voie et la question que je voudrais vous poser c'est sur la manière de s'en sortir maintenant. Maintenant qu'il y a eu cette crise des gilets jaunes et cette demande de plus de justice sociale, il y a un certain nombre de travaux qui montrent que une manière de s'en sortir c'est de faire, ça aurait été de faire un très grand plan d'investissement dans la transition écologique et sociale, dans ce que la Confédération Syndicale Internationale a appelé une transition juste, c'est-à-dire de manière à ce que ce ne soit pas les plus modestes qui supportent le coût de cette transition.
Vous aviez parlé au moment de la campagne présidentielle d'un très grand plan d'investissement, on a parlé de 57 milliards et puis on n'en a plus entendu parler. On sait que les chiffres, c'est à peu près 20 milliards par an qui seraient nécessaires pendant plusieurs années pour passer ce cap.
Donc ma question c'est est-ce-que vous êtes prêt à mettre ces sommes sur la table ? Y compris en augmentant les impôts des plus aisés, y compris en creusant le déficit, ce que vous avez fait récemment et on n'en est pas mort. Donc voila qu'est ce que vous comptez faire ? Est-ce-que vous êtes prêt maintenant, alors on pourrait appeler ça un changement de cap, moi ce changement de cap, il me semble absolument nécessaire, est-ce que vous y êtes prêt ?

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Je lisais avec intérêt les écrits de Dominique Méda, mais j'avoue ma surprise quand j'ai vu qu'elle avait accepté de participer à cette mise en scène. Et puis franchement à quoi sert la question qu'elle pose. La réponse a été donnée à plusieurs reprises depuis le 10 décembre. "Êtes vous prêt à changer de cap ?" voila bien une question sans intérêt, qui vient après un développement bien laborieux. Et pour l'impertinence ou l'irrévérence il faudra chercher ailleurs.

Verbatim de la question :
Merci pour votre invitation Monsieur le Président,
on est dans une double urgence écologique et sociale, sociale et écologique. Et j'ai l'impression que face à ces deux urgences vous êtes resté attaché vous et vos conseillers les plus proches à ce qu'on a appris à l'ENA, moi en 1987 vous en 2003. C'est-à-dire un ensemble de recettes, de dogmes, de croyances qui ont été fondamentalement remises en cause depuis 2008 et qui sont critiquées, y compris par les instances internationales qui avaient porté ces croyances et ces recettes. Je pense par exemple à la note du FMI, du département de la recherche du FMI en 2016, la note intitulée "le néo-libéralisme est-il surfait ?".
Suite Verbatim dans commentaire suivant...

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Les lieux de pouvoirs sont un aimant extraordinaire et pas seulement au sommet de la pyramide. Il n'y qu'à voir dans les conseils généraux ou les mairies de villes importantes le ballet des courtisans qui cherchent à attirer l'attention du grand sachem du coin. Un mot de lui et on revient combler pour plusieurs jours.
Ce qui est triste c'est qu'on attend de ces intellos là non pas du mépris mais une indifférence relativement à ces comédies.
Finalement il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Je me souviens d'une ancienne lecture sur ces philosophes qui vivaient auprès des derniers empereurs romains décadents, entretenus par eux.
Il y a aussi La Bruyère et " les caractères " des courtisans.
Des courtisans qui n'ont même pas l'excuse de l'ignorance et de la bêtise. Le pire, quoi !

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Méda faisait en effet partie des rares exceptions auxquelles nous pensions. Mais, que ce soit Dominique Méda, Badiou ou Karl Marx, j'allais dire, c'est pareil : ce qui est decisif c'est le dispositif mediatique, qui est bien fait pour « aplatir » et qui ne permet pas de develloper une pensée critique. On a tout juste le temps d'enfiler les banalités. Encore une phrase de Chomsky qui résume bien : « the beauty of concision is that you can only repeat conventional thoughts » :)

Amitiés, J

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Noam Shomsky, quel bonheur, on en redemande. J'aime cet homme..
Le débat des "intellectuels" de Macron, une grande mascarade c'est du bidon. comment pouvoir participer à une telle mise en scène, qui peut y croire !!!! Beurk !
Merci à vous de nous avoir fait passer la pilule avec cet homme magnifique.

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Il est écrit "à quelques rares exceptions près" donc tous n'étaient pas des soutients du pouvoir. On peut penser que Dominique Meda faisait partie des exceptions.

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Au fond, on aimerait tous être des intellos, mais on a pas tous ce loisir ni des parents qui ont les moyens financiers de te le permettre, surtout lorsque l'on est fils ou fille d'ouvrier de "banlieue".

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Je note que ni Emmanuel Todd, ni Michel Onfray n'étaient présents. Peut-être comme Fréderic Lordon étaient-ils invités par l'Elysée mais qu'ils ont également préféré refuser ce simulacre de débat. Sinon, je viens de terminer le livre de Christophe Guilluy (non présent également au show présidentiel)" no society" imprimé en octobre 2018 soit juste avant le début du mouvement des gilets jaunes qui expose, comment et pourquoi les classes populaires (classes pauvres , modestes et moyennes)ont été abandonnées par la classe dominante ( intellectuels inclus) depuis la fin des années 1980 suite aux effets de la gentrification et de la ghettoisation par le haut de la société française.

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Dominique Méda ! soutient du pouvoir ? alors qu'elle prone depuis longtemps une réduction massive du temps de travail et qu'elle développe en lien avec une réflexion critique sur le capitalisme une réflexion sociologique féconde pour qu'il occupe une place moins centrale dans notre vie (avez vous ces travaux ?)

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Je me pose une question. Comment Frédéric Lordon a-t-il pu se trouver dans la liste de tels invités ?
Est-ce un coup des services russes ?
Je mise avec plus de certitude sur l'incompétence crasse des services de l'élysée. Ils ont déjà fait leurs preuves.