Delphine, on va faire comme si tu étais partie en voyage... - commentaires

Delphine, on va faire comme si tu étais partie en voyage...

A ma petite Maya...

Delphine, on va faire comme si tu étais partie en voyage...

Les larmes coulent... Delphine...Tibou.. L'amie de mes 15 ans. Oh, putain, je pensais que j'avais le temps... J'ai suivi ton parcours, j'étais si sûre qu'on se retrouverait... En juillet, j'ai pensé t'envoyer un message... Et puis, j'ai dit plus tard, à la rentrée... Et là, ce soir, je te cherche et j'apprends... que c'est trop tard, que tu t'es envolée, toi, la libellule... Toi qui m'a fait découvrir mano solo, les ogres de barback au temps de l'emb, toi qui m'a donné envie d'être moi... Delphine, sache que tu as toujours été avec moi. J'aimerais dire à tes parents, ton frère, ta famille, ton fils, peut-être as-tu eu d'autres enfants que ta vie a transformé la mienne... Et ce soir, je pleure de ne jamais pouvoir te le dire... Adieu mon amie... Je ne t'entendrais plus jamais chanter... And so I cry sometimes when I'm lying in bed... Ce soir, c'est moi qui pleure.... Adieu Delphine, Tibou, mon amie... Tu m'as tant manqué ces vingt dernières années... Maintenant, tu me manqueras toujours 😭😭😭😭. Bibou

Delphine, on va faire comme si tu étais partie en voyage...

Ce reportage est peut être celui qui m'a le plus marquée, il m'a bouleversée. Je n'ai pas pour habitude d'écrire des commentaires mais là...
Je me souviens avoir envoyé le lien de l'émission à tous mes amis. Ce reportage avait mis des images concrètes sur un sentiment d'injustice profond. J'étais jeune, en colère et désemparée à l'époque face à un monde du travail qui malheureusement, encore, ne cesse de se détériorer. Ce reportage m'avait donné la force de ne pas me sentir jeune, de ne pas me sentir minoritaire de ne pas me sentir faible confrontée à une autorité irrationnelle, insensée et inhumaine. J'ai ri de l'absurdité des mots de la dame pôle emploi, j'ai ri de l'imaginer rentrer chez elle, raconter sa journée à son mari et se démaquiller devant son miroir qui lui disait : "Mais que vous êtes belle ! Mais que votre grain de peau vaut votre réussite !"
J'ai pleuré d'imaginer le silence à table le soir chez tous ces gens que la dame pôle emploi avait piétiné d'une culpabilité insoutenable et abjecte. La detresse psychologique dans le monde du travail est un fléau qui vient détruire les familles, les amitiés, la maltraitance est banalisée et digérée comme un steak de pneu de camion.
Toutes mes condoléances à votre équipe et tous ces proches. Une humaniste quitte ce monde mais sa poésie et ses convictions ne cessent de raisonner en chacun qui aura la chance d'entendre son travail ou de la connaitre.
Bien à vous,
Caroline

Delphine, on va faire comme si tu étais partie en voyage...

c'est génial votre site ! merci pour l'adresse et votre boulot semble très intéressant. Condoléances à votre collègue Delphine et soutien solidaire au collectif

Delphine, on va faire comme si tu étais partie en voyage...

Notre hommage signé l'équipe Utopie Sonore : "La Vie, bordel !"
http://audioblog.arteradio.com/post/3087806/la_vie__bordel__/

Delphine, on va faire comme si tu étais partie en voyage...

Un beau reportage toujours d'actualité.
La classe dominante revancharde jusqu'à l'os rend les salariés responsable de sa destruction massive des emplois destinés à la classe populaire : bus sans chauffeur, automatisation à l'excès des usines....etc
Stratégie d'élimination de la classe ouvrière en France.
Pire, dans ce reportage est mis en lumière les effets néfastes de la société du spectacle : Sois belle, bien maquillée et t'auras du boulot ! De quoi alimenter les fantasmes de ton patron qui aura toute latitude de se transformer en Weinstein.
Y'a comme un arrière goût de "Moi, Daniel Blake" : sois belle, bien maquillée et si tu trouves pas de boulot, tu pourras toujours te prostituer.
Un beau programme d'avenir pour les femmes issues des classes populaires qui ressemble à ce qu'elles subissaient déjà par le passé.

Delphine, on va faire comme si tu étais partie en voyage...

Bel hommage à Delphine dont le reportage rappelle la qualité du travail et sa personnalité ; ce reportage près de 10 ans après n'a pas pris une ride et parions que dans 10 ans il en sera de même. Dans les messages du répondeur en fin de bande un auditeur cite entre autres un auteur MEZIOUD OULZAMER. Mezioud malheureusement décédé l'an dernier, était d'origine algérienne, auteur de 2 livres Le cauchemar immigré (… dans la décomposition de la France) et La cruauté maintenant. Connaissez-vous et seriez-vous intéressé à faire un reportage sur lui ?