Sochaux, 11 juin 1968 - commentaires

Sochaux, 11 juin 1968

je me suis retrouvé dans ces films, arpète de 70 à 72 mécanique générale/ajusteur puis la boîte. Les chefs d'équipe (ça allait avec eux) contremaîtres & chefs d'ateliers + big chef de tous les ateliers. Taux de syndicalisation supérieur à 90 %. Le commandant Charcot (surnom) passait vendre L'Huma dans les différents ateliers, lorsqu'il faisait trop froid & que les doigts collaient à la ferraille, nous montions tous voir la direction générale (couloir en moquette, porte doublée) . Débat sur la Presse Libre déjà à Mulhouse. L'armée, là aussi nous contestions tant (petit groupe de 10 personnes), au bout des 2 mois de classes, 2 ont été réformés & le reste ventilés dans tout le pays. Ne jamais cesser le combat, se rappeler que les flics n'ont jamais été du côté des ouvriers.

Sochaux, 11 juin 1968

Merci pour les images.
Filmer les conditions de vie et de travail en usine est essentielle pour la prise de conscience collective de cet esclavage moderne. Esclavage qui bouffe la vie, les temps de présence auprès de ses proches....
Et quand tu sors de cet enfer , te restes à essuyer le mépris des gavés.
Y'a quelque chose qui tourne vraiment pas rond dans ce monde.
(surtout quand tu t'aperçois que l'argent gagné sert en partie à acheter des trucs inutiles qui vont enrichir les gavés qui te font bosser)

Sochaux, 11 juin 1968

MERCI de mettre à notre disposition ces témoignages précieux...le coup du train dans le film comme le coup du bateau dans "En guerre"...les cadres et ingénieurs....les utiles intermédiaires ...
Merci encore pour vos lumières...Prison, usines, écoles..même combat contre l'abrutissement , l'asservissement et l'enlaidissement du monde...
La Marée monte...