Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable » - commentaires

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

Excellente analyse de Danièle Linhart.
Mais pour sortir de cette impasse dans la quelle nous enferme le néolibéralisme, comment ré humaniser le travail si le pouvoir dans les entreprises est laissé entièrement aux possédants (les actionnaires pour les entreprises privées) ?
Tant qu'on ne s'attaquera à la racine du problème de la propriété des biens de production, le profit restera le maître absolu.
Or ce profit est généré en grande partie grâce au travail des individus. Il ne serait que justice de leur restituer un grande partie de cette richesse et du pouvoir de décider. Pour cela il est nécessaire de modifier la loi sur la propriété de la richesse produite dans les entreprises (moyennes et grandes) : par exemple le projet de loi "l'entreprise équitable" permettrait de transformer progressivement les entreprises capitalistes en entreprises citoyennes au sens Jaurèsien du terme :
https://static.mediapart.fr/files/2018/08/03/entreprise-equitable-v11.pdf

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Revenir c'est nécessaire. 8 mois depuis décembre 2017 et rien ne s'arrange. Les français pensent toujours que nous sommes un pays privilégié au niveau social, travail. Il pourrait y avoir au niveau syndical une formation intense encadrée par des sociologues de la trempe de Madame Danielle Linhart.
Super de rencontrer Aude.

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Excellente émission, et on en a rien foutre qu'Aude porte un tee shirt Leevis..

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Oui, pourquoi Levi's ?

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Pour information, selon France Stratégie, organisme sous l'autorité du premier ministre, la principale cause du chômage, ce sont les entreprises françaises qui ne savent pas recruter !

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Je rappelle quand même à Madame Linhart, que pour les juristes, les droits sociaux sont la contrepartie du lien de subordination. Pas de lien de subordination pas de droits sociaux. Donc tous des Uber ?
Il y a intérêt à pousser plus en avant la réflexion !
Macron met, en place, pas de chômeur tous au travail, si nécessaire sans couverture sociale, car sans employeur. Tous chef d'entreprise ? Tous clients ?.... Pas solidarité, et certainement pas celle des riches !

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Merci encore pour ce débat lumineux. Un vrai plaisir même si c'est encore de souffrir de la réalité. Quel monde immonde dans lequel nous survivons.

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Abonné à "LA BAS" depuis quelques mois j'aborde toujours avec une curiosité impatiente et passionnée l'émission de Aude Lancelin La guerre des idées. L'entretien avec Danièle Linhart n'échappe pas à cette règle. La clarté des idées, la générosité des propos et l'espoir qu'ils suscitent font naitre une joie intérieure et en plus on se sent plus intelligents ! Hélas ! dans le même temps s'installe un malaise pernicieux alors que s'immisce en nous un message qui nous brouille l'écoute, et qui dit "Levi's, Levi's, Levi's" et nous rend IDIOTS ! Mais POURQUOI faire ça ? Car tout est pensé n'est-ce pas ? Et approuvé par la rédaction bien-sur ! Et par Daniel ! Pardonnez moi mon hypersensibilité !

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un jeune homme de 18 ans a écrit ceci
((Vous vous usez à la peine afin qu'il puisse se mignarder dans ses délices . Vous vous affaiblissez afin qu'il soit plus fort et qu'il tienne plus rudement la bride plus courte .
Vous pourriez vous délivrer si vous essayez , même pas de vous délivrer seulement de le vouloir .
Soyez résolu à ne plus servir et vous voilà libres.etc..))
Etienne de La Boétie Discours sur la servitude volontaire publié en 1574

Pourquoi le pouvoir de décision dans l'entreprise n 'appartient qu'à se seigneur féodal appelé patron
et qui a le droit de vie et de mort sur son salariés ( ex : les nombreux suicides et les morts par accidents au travail et les maladies professionnelles non reconnues laissées à la charge de la Sécurité sociale donc à la communauté non responsable ?)
Je ne sens pas du tout ces débats d'idée de la guerre des idées Je vous prie de m'en excuser
Quelque fois j'ai l'impression de me retrouver devant mon écran de Télé

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Extraits d'un interview de Xavier Mathieu ex-Conti novembre 2015
A rapprocher du management
(( a propos des Conti sur les 1100 salariés de Clairoix en 2009 il y a encore 500 personnes au chômage dont 300au RSA 400 divorcés 5 suicidés
Les dirigeants de Conti ont été condamnés en justice huit fois sur huit parce qu'il n'y avait pas de motif économique à la fermeture de l 'usine Trois fois pour discrimination
Quand les médias et les responsables politiques traiteront-ils ces patrons de voyous ? En même temps le gouvernement socialiste refuse de réhabiliter les Contis refuse une loi d 'amnistie pour les syndicalistes !!!)) Il n'y a pas que la perte de leur emploi il y a aussi la souffrance et les conséquences sur la VIE
La bien pensance a de beaux jours en France et puis comme disait un expert en la matière
La lutte de classe en France ça n'existe pas signé Jérome Cahuzac dans un débat avec Mélenchon

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Je suis d'accord avec vos propos sauf à cette phrase : " Quant à mai 68, effectivement il n'y a rien de plus terrible qu'une révolution qui ne réussit pas ".
En Mai 68 j'avais 24 ans et je l'ai vécu tant du point de vue ouvrier ( métallurgiste ) que du point de vue étudiant ( en psychiatrie ).
Ce fut, selon moi un mouvement nécessaire d'émancipation et de revendication salariale ainsi que d'amélioration des conditions du travail.
Les ouvriers dans leur grande masse même si influencés par leurs syndicats ( comment voudriez-vous qu'il en fut autrement ) ne furent pas acquis à une " révolution" agie surtout par une frange étudiante romantique, dans le meilleur des cas, aspirant à une société plus ouverte et libérée des oppressions de classe.

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William Domingo,
Vous avez raison, c'est de la rhétorique purement libérale, quelles que soient ses formes. Pour appuyer votre propos, voici un lien tout à fait édifiant :

https://resistanceinventerre.wordpress.com/2017/12/20/politique-le-drh-de-la-republique/

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Totalement d'accord sur le sujet mais pourquoi Aude a t-elle le tee short "Levis" ? pub sur là bas ? ah !

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En dépit de toute la sympathie que j'éprouve pour le couple Pinçon Charlot, pour preuve la lecture de plusieurs de leur production, et malgré le plaisir qu'il y a à les écouter je trouve que le choix des invités qui a été fait jusqu'ici est très judicieux. En tout cas pour moi car la majorité d'entre eux je ne les connaissais pas et ça permet par ailleurs d' apporter à la connaissance du plus grand nombre la diversité des penseurs alternatifs.

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Très intéressant entretien, mais encore que d'illusions ! Le capitalisme s'en fou de nos états d'âme, on peut crever avec ou sans boulot. ....Il s'en branle ! Il n'y a que nous qui pouvons défendre nos intérêts à condition de ne pas rêver d'avoir, au lieu d'être. Et encore faut il se reconnaître comme appartenant à une classe sociale.....laborieuse.
Lors d'un chsct dans lequel je demandais une enquête sur les conditions de vie (et pas de travail. ..Cela eut été trop violent pour mes interlocuteurs) , leur merveilleuse réponse fût : il ne y avoir de questions puisqu'il n'y a pas de réponses !

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Pour la guerre des idées je suggère un débat avec les sociologues Pinçon-Charlot
Serait-ce envisageable ?

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Surtout n'abordons pas la criminalisation de l'action syndicale cf Les Conti , Les GoodYears , Air France sanctionnés parce qu'ils on défendu leur emploi donc leur VIE
Un ex ministre condamné par la Justice attend toujours de purger sa peine de 3 ans de prison pour corruption
Le SALAIRE est incompatible avec le PROFIT
C 'est pourquoi il faut casse les RESISTANCES et le management en est un élément

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Pourquoi cette émission n'aborde à aucun moment le problème central qui est le SALAIRE qu'il soit direct ou indirecte et l'emploi avec son corollaire le chômage ?
Que choisissez-vous votre emploi ou une réduction de salaire ?
Dès qu'une entreprise licencie son action grimpe à la Bourse ( ex. Moulinex entre autre ) d'ailleurs les actionnaires n'accepteraient pas de voir leur dividendes baisser Là la souffrance du salarié n'est pas une valeur humaniste pour eux

((Sacilor avec les De Wendel ont décidé de ne plus réinvestir dans la technologie moderne .Ensuite l ' Etat Mittérans les a beaucoup aidés ce qui leur a permis de vendre 900 travailleurs plus la sous-traitance la fermeture des hauts-fourneaux c'est la chronique d'une mort annoncée Ce qui est scandaleux c'est qu'on a laissé acheter pour très peu d'argent une usine toute équipée . interview de Bernard Lavilliers Les mains d'Or)) jamais de débats sur la désindustrialisation de la France
Les petits arrangements !!un accord passé en (( Août 1914)) après l'entrée des Allemands à Briey de "" non bombardement des établissements de Wendel ceux-ci furent entourés de pancartes pour les protéger d ' éventuels bombardements
Voilà la réalité du patronat au-delà des discours lénifiants du comment manager

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Danièle Linhart parle de sur-humanisation du travail. L'évaluation du savoir-faire ne suffit plus. Il faut évaluer les compétences, les savoirs-être.
C'est déjà suffisamment dur pour des adultes majeurs et vaccinés. Mais le plus glaçant, c'est que ce système est décliné dès l'école primaire où les enfants doivent passer sous les fourches caudines de ces grilles d'évaluation imbitables.
Et on est peu nombreux à y trouver à redire !!...

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Le chameau tourne à l'infini autour de la margelle du puits du café Saf-Saf sur la place de La Marsa
Margelle à laquelle il est attaché par un rayon de bois qui fait tourner la noria .
Yeux bandés , gueule muselée , l 'animal forçat de la soif joue son destin sur une circonférence de 40m sans espoir d'en sortir ni de la briser Pour le chameau tout est fixe . Il tourne à la même cadence rythmée par le bruit des godets ,le grincement de la poulie , le clapotis de l'eau déversée dans le bassin . Il ne sait pas pourquoi et pour qui il tourne. L ' Histoire du chameau à La Marsa commence et s'achève à la pointe de ses sabots .
Kateb YACINE ( immense poète algérien ) bon théoricien du Capital conclut
Ce chameau bénéfique et son labeur ingrat font penser à la force obscure et usurpée que l'on appelle le prolétariat Les eaux de La Marsa c'est le miroir de toute aliénation universelle.
Entre le chameau aveugle et l'apprenti sorcier qui croit le diriger j 'opte pour le chameau
Sans lui , pas de fontaine,pas d'eau pas de café à La Marsa

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

En fait c'est une revue du bouquin de Boltanski et Chiapello sur le nouvel esprit du capitaisme cette émission en fait quelque part non ?

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Pendant que votre PdG empruntait à la Bourse pour servir de bons dividendes aux actionnaires et supprimer des emplois Donc ce que dit la dame n'est pas rigoureusement vrai parce qu'elle ne remet pas en cause le Capitalisme
Et puis descendre pour voir un collègue qui vient de s'immoler par le feu trois minutes de recueillements et on remonte au boulot comme si rien ne s'était passé
Le ""printemps arabe en Tunisie a commencé après l'immolation par le feu d'un pauvre journalier et a abouti au départ du dictateur Ben Ali

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Aude Lancelin, j'adore la façon dont vous menez vos interview. Quand je vois qu'il y en a un nouveau qui est sorti, je piaffe de plaisir de m'en nourrir, mais je laisse ce petit bonheur pour ma veillée : c'est la carotte qui fait avancer jusqu'au soir l'âne que je suis :)

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Analyses passionnantes, mais qui, en même temps n'apprennent rien que l'on ne sache obscurément (c'est-à-dire sans avoir eu la possibilité, le temps ou la compétence de les étudier). Ce que j'ai appris (merci !) : le choc qu'a représenté Mai 68 pour le patronat, en clair : la frousse de la révolution.
Manque cependant, à mon avis, une référence explicite et appuyée à la racine du mal : la recherche effrénée d'extorsion de la plus-value à laquelle le Capital, c'est-à-dire la propriété privée des moyens de production, s'adonne en sa logique, dans une situation où 90% (?) des personnes doivent vendre leur force de travail à ses conditions. Pardon, mais c'est bien cela qu'il s'agit sur le fond, et non pas de cruauté, de bêtise ou de maladresse managériales comme on en a parfois l'impression.

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

Ces transformations vers l'individualisation au travail, le management des émotions comme moyens de domination dans la souffrance ont envahi la politique. Ils semblent être le fonds de la politique macronienne de gestion de DRH. Or comme "l'émotion et la critique ne font pas bon ménage ", les jugements de valeur, la critique, la conflictualité politique et la contradiction en général sont condamnés et "ceux qui les portent comme agressifs, violents et virulents..." sont assignés à résidence comme autocrates, ennemis de la liberté. Cet édredon de l'émotion immédiatement partagée qui inhibe la conflictualité, est le plus sûr moyen de la dépolitisation macronienne. ( voir Harold Bernat " le néant et le politique, critique de l'avènement Macron" ed. L'échappée,2017).

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un aspect omis : le patronat a aussi encouragé le développement du crédit pour compenser les non-augmentations de salaire, et ce en répondant aux "besoins" de consommation ! dans les années 80 concernant les cadres, il y avait barrière entre vie privée et vie professionnelle ce qui n'est plus le cas , ...concernant la "souffrance au travail" existe un site du même nom : Marie Pezé mériterait aussi (comme Christophe Dejours déjà cité) d'être "entendu", Roland Gori sur la "prolétarisation"...la question : "jusqu'à quand supporteront-ils l'insupportable" ?

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

Je n'ajouterai pas mon avis aux avis favorables concernant cette émission et les précédentes : ça serait redondant.
Il me semble que le mot important est dit en fin d'émission : subordination. Le travail est une subordination dont on mesure le joug lorsqu'on en est libéré par exemple à la retraite. Cette subordination s'insinue dans tous les interstices de la vie personnelle. Cette tendance est aujourd'hui bien plus forte aujourd'hui car précédemment le corps et l'esprit étaient contraints sur les lieux de travail. A l'extérieur il en allait autrement ou en tout cas la culture culpabilisante de l'investissement personnelle n'avait pas la puissance qu'elle a acquise. Quant à mai 68, effectivement il n'y a rien de plus terrible qu'une révolution qui ne réussit pas. Son échec provoque à plus ou moins long terme la reprise en main de l'organisation sociale par ceux dont le pouvoir a été contesté. D'autant qu'ils ont en su tirer, eux, toutes les conséquences. Ainsi il est apparu que ce qui faisait la force du mouvement ouvrier était ses gros bataillons d'où cette longue et persistante déconstruction depuis cette époque pour arriver à son atomisation actuelle. L'exemple le plus éclatant est celui de l'industrie automobile : Billancourt a été remplacé par un ensemble fait d' une unité centrale et d'une multitude de sous-traitants dont la plasticité organisationnelle permet toutes les précarités salariales.

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

A propos de l' arbre de l' oubli : On les faisait tourner autour de l' arbre mais ils avaient bu au préalable une tisane préparée par une femme pour qu' ils oublient d' où ils venaient .

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

si j'ai bien compris, face aux révoltes des travailleurs, les capitalistes ont payé des intellos, des théoriciens pour annihiler non seulement les collectifs de travailleurs mais aussi l'individu.
donc en simplifiant le travail tue l'être humain pour permettre à une minorité de jouir du pouvoir du capital....pourquoi sommes nous si bête de consentir à notre propre déshumanisation/ sur-humanisation destructrices ?

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

Bonjour

Superbe épisode, comme d'hab, merci Aude

Néanmoins, Daniele, que j'ai vu à la conférence "Agile Tour Toulouse" en 2016, se trompe en partie sur le Lean Management, comme la plupart de ses détracteurs d'ailleurs
Vous confondez l'outil et son utilisation dévoyé par le management
Je vous prie de bien vouloir approfondir les origines de ces méthodes de travail, leurs fondements
Il est déplorable qu'au titre d'un combat anti-libéral il y ait de tels amalgames
La colère vous aveugle, c'est dommage
Cela nuit profondément à l'intérêt de votre émission

Je me tiens à votre disposition pour échanger et rétablir de l'objectivité dans cette vision incomplète et déformée, malgré la pertinence d'une bonne partie de ce qui est dit

Merci @+ David

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

Ce qu'a dit cette dame est rigoureusement vrai. J'ai termine ma cariere de 34 ans a France telecom avec six mois d'arret psychiatrique.........

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

Génial ! Comme toujours avec les émissions d'Aude Lancelin.
Pour aller encore plus loin j'aimerais tant qu'elle recoive Bernard Friot...

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

Alors secouons le cocotier de la politique et de la finance !
je n'ai écouté que l'extrait, j'ai entendu lors d'un "séminaire d'entreprise", il faut donner un coup de pied dans la fourmilière, qui veut dire la même chose.
le soucis...qui croit encore en ce qu'il fait, à son boulot ? beaucoup savent que non seulement ce qu'ils font ne sert à rien, et que c'est de la merde, surtout pas de solutions durables. un beau rien dans un emballage, l'essentiel est dans le contenant sans réel contenu. Et le pire c'est qu'au bout d'un moment on accepte, on s'en fout, on pourrait même faire semblant conscient du ridicule, mais tant qu'il ne tue pas on continue.
On en est arrivé au Shadocks, Claude Piéplu était un visionnaire ! nous sommes dans l'ère du bidon.
30 ans de crises "bidons"...mais là il y en une sérieuse qui pointe le bout de son nez, à force de déréguler, de secouer le cocotier et de donner des coups de pieds dans la fourmilière tout en tirant sur l'ambulance et sa sirène, cela va bien finir par s'écrouler , ou devenir totalement incontrôlable.
face à la "décadence", une bonne guerre, comme d'habitude.

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

Alors secouons le cocotier de la politique et de la finance !
je n'ai écouté que l'extrait, j'ai entendu lors d'un "séminaire d'entreprise", il faut donner un coup de pied dans la fourmilière, qui veut dire la même chose.
le soucis.....qui croit encore en ce qu'il fait, à son boulot ? beaucoup savent que non seulement ce qu'ils font ne sert à rien, et que c'est de la merde, surtout pas de solutions durables. un beau rien dans un emballage, l'essentiel est dans le contenant sans réel contenu. Et le pire c'est qu'au bout d'un moment on accepte, on s'en fout, on pourrait même faire semblant conscient du ridicule, mais tant qu'il ne tue pas on continue.
On en est arrivé au shadocks, Claude Piéplu était un visionnaire ! nous sommes dans l'ère du bidon.
30 ans de crises "bidons"...mais là il y en une sérieuse qui pointe le bout de son nez, à force de déréguler, de secouer le cocotier et de donner des coups de pieds dans la fourmilière tout en tirant sur l'ambulance et sa sirène, cela va bien finir par s'écrouler , ou devenir totalement incontrôlable.
face à la "décadence", une bonne guerre, comme d'habitude....

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

La solution pour inverser le rapport de force après Mai 68, ce fut le chômage de masse. Deux avantages à cela :

1) le chômage de masse a permis d'atomiser la force de travail. En détruisant les entreprises, on détruit les collectifs de travail, donc on casse les solidarités et l'état d'esprit qui les animait.

2) le chômage de masse était le meilleur outil pour discipliner le salariat, qui devenait du coup nettement moins revendicatif.

Et le tour était joué !

Vous devriez inviter aussi Jacques Nikonoff, économiste qui a aussi beaucoup travaillé sur le chômage et l'emploi. Ce serait passionnant !

En tout cas, en +25 ans de vie active, c'est bien cette situation décrite par Mme Linhart que j'ai vécue depuis mon entrée dans le monde du travail au début des années 90. Et que je vais être condamnée à vivre jusqu'à mes 70 ans, vu que pour avoir une retraite à taux plein, je vais devoir bosser jusqu'à cet âge (en 2040) ! A moins que je crève avant au boulot ? C'est ce que les capitalistes veulent. Auschwitz n'est pas loin finalement, d'un point de vue de la logique de la rentabilité.

Au passage, la meilleure productivité au monde est celle des Français (la productivité n'est pas la rentabilité).

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

Excellent entretien !!!

Les travaux et ce que souligne Danièle Linhart rejoignent en tous points ce que Christophe Dejours décrit, mais de son point de vue de psychiatre et de chercheur en psychodynamique du travail.

Pour apporter une alternative sérieuse à cette offensive managériale et gestionnaire incarnée dont Danièle Linhart décrit les conséquences sur les travailleurs, ne serait-il pas intéressant de parler du modèle du salaire à vie de Bernard Friot et du collectif Réseau Salariat ?
Pour contrer l'émiettement des travailleurs et des collectifs de travail qu'a réussi cette offensive managérial, il est à mon avis nécessaire de proposer aux travailleurs un projet de société sérieusement rassembleur sur la question du travail et de l'entreprise. Le salaire à vie a ce potentiel, si on prend le temps de s'y intéresser de près.
Si je puis faire une modeste et géniale suggestion, il serait peut-être intéressant d'inviter Bernard Friot, voire même de faire rencontrer Bernard Friot et Danièle Linhart ou Christophe Dejours, par exemple.

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

Excellent ! Il faudrait qu'une majorité de travailleurs écoute cette émission. Les chercheurs, et chercheuses sont bien plus réalistes que tous ces philosophes. Eux s'appuient au moins sur des études sérieuses pour en tirer des analyses judicieuses. On voit bien comment fonctionne la fabrique de l'individualisme, c'est tout bon pour les valets du capitalisme. Un certain esclavage moderne, une altération de la clairvoyance, et un lavage de cerveau qui nous fait croire que nous sommes libres et privilégiés. Il faut espérer que la société réagisse par des luttes contre ce capitalisme ravageur !

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

Brillant, un grand merci pour cette émission.

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

1000 mercis Mesdames, propos toujours aussi pertinents et intéressants :-)
Serait-il possible de continuer cet entretien à propos de la subordination inscrite de fait dans le contrat de travail ? J'ai de nombreuses questions sur ce sujet :
– son histoire (depuis quand la subordination est-elle inscrite dans le contrat salarial ? En a-t-il été autrement ? Qui la souhaitait ? Qui la refusait ?)
– son présent (ses conséquences sur les relations au travail, sur le travail en lui-même, sur la perte de créativité, etc.)
– son futur (les pistes de réflexion pour le dépasser).

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C'est exactement ça, en 35 ans d'entreprise industrielle, j'ai connu toutes ces "évolutions".

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tout à fait d accord avec cette analyse pour avoir expérimenté dans le cadre hospitalier, de façon flagrante depuis les années 90,ce terrorisme institutionnel.On peut sans caricaturer parler de gestion perverse manipulatrice des personnels en détournant des outils exportés d outre atlantique tels l analyse transactionnelle (Bern)...nos sociétés ont été colonisées par ce registre lexical ,coaching dépassement de soi autoévaluation définition des objectifs et autres monstruosités à tel point que quasiment personne ne les conteste.L auto flagellation est de plus en plus de mise et sauf sursaut salutaire collectif je suis certaine que beaucoup devanceront l appel final.Qu importe aux tenants du système, cyniquement ils ont déjà condamné une grande partie de l humanité:Après moi le déluge !of course

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

Et encore bravo pour la qualité de vos entretiens.

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

Bonjour,
Danièle Linhart dit dans l'entretien que France Telecom souhaitait supprimer 22000 emplois ; cela aurait expliqué la pratique managériale agressive. Cela me semble rejoindre l'entretien récent de Bruno Latour qui suggérait que la classe dominante aurait acté le dérèglement climatique avec la mise à l'écart des défavorisés. Le fordisme des 30 glorieuses s'appuyait sur un marché intérieur dont le dynamisme dépendait du niveau de vie des citoyens, donc de la qualité de leurs conditions salariales. Avec le marché mondialisé les multinationales sont moins tributaires de leur marché national, dont la diminution est compensée par leurs ventes à l'étranger. Il n'est donc plus nécessaire de soigner autant qu'avant les employés nationaux. En considérant que ce sont les multinationales qui « donnent le la », je pense que cette idéologie irrigue aujourd'hui une majorité d'entreprises, publiques et privées, y compris celles dont l'activité n'est pas délocalisable. Dès lors, il y aurait lieu, comme Bruno Latour, d'être pessimiste sur l'avenir du travail dans les pays occidentaux, où nous assisterions à un nivellement par le bas avec les autres pays.

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

Merci encore pour cet entretien. Si j'osais, je voudrais vous suggérer d'inviter Catherine Colliot Thelène, dont j'ai suivi les cours passionnants à l'UFR de philosophie de Rennes 1 il y a presque 10 ans (je suis maintenant prof de philo dans le Tarn). Mme Colliot-Thélène a sans aucun doute des choses à dire pour analyser la situation politique actuelle, elle qui est spécialiste de l'épistémologie des sciences humaines, de philosophie politique, qui connait très bien Weber et Marx entre autres, qui a vécu en Allemagne un bon moment, qui intervient notamment dans le journal l'Humanité, et qui a écrit La démocratie sans démos en 2011, et Peuple et Populisme en 2014. Je suis persuadé que vous entendre échanger ne manquerai pas d'intérêt pour moi et pour bien d'autres. C'est une humble suggestion. Merci d'y songer, que ce soit pour y donner suite ou non.

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

Bravo. Entretien à prendre comme médicament chaque fois que les symptômes du doute, de la culpabilité ou de la perte de confiance de soi apparaissent pour les inquiets du boulot ou du chômage.

Danièle Linhart : « Le management demande de faire un usage de soi rentable »

Cette émission de "guerre des idées" est absolument GENIALE !
MMe Linhart a accouché ma pensée avec des mots très justes.
Je réalise A QUEL POINT c'est FOU que nous soyons gouvernés (et nous laissions gouverner) par des idéologues de toutes nature (patrons, gouvernement etc.) qui n'ont pas pour OBLIGATION de mettre en pratique la connaissance intellectuelle ! Combien de fois je me dis "il n'y a plus rien à découvrir, il y a "juste" TOUT à mettre en pratique" !

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écoutez, quand non seulement vous faites un super boulot mais que vos invités sont passionnants et traitent de sujets cruciaux, moi je dis qu'il faut mettre en accès libre ces émissions d'intérêt publique. Merci en tout cas