Quand religieux rime « en exclusivité » avec litigieux - commentaires

Quand religieux rime « en exclusivité » avec litigieux

(3e partie - coupée il y a quelques semaines par la modération) Ceux que les médias et les partis au pouvoir depuis les années 80 présentent implicitement comme le "mal intérieur" cumulent plusieurs stigmates d'indésirables. Et c'est là la victoire actuelle de la manipulation des médias et des dominants. Selon qui les regarde les "musulmans", il y a la haine (et la peur) des pauvres, le sentiment de supériorité face aux colonisés (ou aux descendants de colonisés), la peur de gens supposés incarner l'ennemi (le monde arabe) choisi par les pays occidentaux depuis les années 90, la crainte d'une morale réactionnaire sexiste et homophobe (mais il y a tellement de sexisme et d'homophobie à tous les niveaux de notre société qui n'a rien à voir avec les musulmans...) ou bien un soucis de laïcité et de prudence face au poids des religions dans la société. Mais ces traits sont tellement mélangés qu'il est difficile de s'y retrouver et que nous sommes facilement manipulables. Je pense que tant que la gauche n'aura pas fait une analyse réelle et tonitruante de cette question, il n'y aura pas de gauche qui incarne vraiment le peuple dans ce pays.

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IL est quand même à noter quelque chose de surprenant, y compris quand je lis les commentaires, c'est que ni les propos de la journaliste d'Europe 1 ni Jean-Michel Dumay parle de la religion musulmane. On parle du fait religieux, toutes religions confondues. Or, et moi-même, en écoutant, tant maintenant on est imprégné du fait que seuls les musulmans pourraient poser des problèmes, on entend religion musulmane.
Sans doute Jean-Michel Dufay aurait-il du le souligner. Il y a là quelque chose d'inquiétant et de très anormal à entendre musulman quand on parle de cas conflictuels religieux.

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(2e partie) Je vous le demande. Dernier point ? Est-ce que vous avez remarqué qu'on ne parle plus d'Arabes ni dans les médias ni au café du commerce ? Est-ce que le racisme anti-arabe aurait disparu ? Bein non, on ne parle plus que de "musulmans". Une question complexe qui cache beaucoup de malhonnêteté intellectuelle. Personnellement, quand quelqu'un se fait mettre à l'index par une masse de gens, je prends spontanément son parti, je cherche à le comprendre, pour me faire mon propre jugement.
Il y a quelques années, je ne supportais pas de voir des femmes voilées dans la rue, par féminisme et anti-religiosité. Un jour une copine anarchiste et rebeu m'a demandé de venir à une manif contre les discriminations faites aux femmes musulmanes. Un cortège de femmes voilées défilant derrière un énorme drapeau tricolore... J'ai pris mes jambes à mon cou ! Puis j'ai vu le film "Un racisme à peine voilé". Quelle bouffée d'air que d'entendre des musulmanes à la pensée politique et sociale si brillante ! http://www.dailymotion.com/video/x7sjan_un-racisme-a-peine-voile-jerome-hos_webcam
Grâce à "Là-bas si j'y suis" j'ai découvert Pascal Blanchard. Je vous recommande d'écouter les 2 émissions sur "La Fracture coloniale" ou celles sur "Paris arabe". Ou cette interview sur son dernier livre (Vers la guerre des identités ?" :

Vers la guerre des identités ? Rencontre avec Pascal Blanchard, par Philippe Doucet, 23 juin 2016
par Fondation Jean-Jaurès

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Bonsoir ! A ceux et celles qui ne voient pas d'un mauvais œil qu'on s'acharne contre les musulmans parce qu'en tant que croyants ils seraient dans l'obscurantisme, je ne peux pas m'empêcher de répondre qu'avant aussi j'étais anti-religion et sourd à certaines discriminations parce que pour moi le monde était divisé entre les athées "qui savent" et les croyants qui sont ignorants. Mais c'est pas parce qu'on est athée, qu'on est un brave type, et, à l'inverse, toute croyance religieuse ne fait pas de vous un abruti, pas vrai ? Je me rappelle de comment à une époque on a vu l'Affaire Dreyfuss. Parmi ceux qui ont refusé de soutenir Dreyfuss, il y avait des socialistes, des anarchistes, des militants du progrès social, qui se trouvaient de bonnes raisons pour ne pas réagir. Par exemple, la lutte de classes. Dreyfuss était un militaire, donc du côté d'un gouvernement capitaliste, militariste et guerrier. Sauf que c'est pas ça qu'on lui a reproché au bonhomme. C'était d'être suspect parce que juif. J'aurais bien voulu vous y voir à laisser Dreyfuss dans sa mouise sous prétexte que la religion amollirait le jugement (l'alcool ou le travail aussi, mais c'est une autre histoire...). Et quand on embarquait les juifs, est-ce qu'on aurait pu dire : "Je m'en fous. Ils ont des superstitions bizarres, ils s'habillent d'une manière pas très catholiques..." ? (à suivre...)

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Bonjour.

Pour ma part, je suis religiophobe et je le revendique. N'importe quel(le) citoyen(ne) a le droit d'être très méfiant(e) envers les religions et les pauvres croyant(e)s qui, tels les zombies, se sentent guidé(e)s par la même pulsion religieuse.
Soyons simples, combien de victimes, de ravages, d'holocaustes, de massacres, d'années d'obscurantisme et autres joyeusetés grâce aux religions et à leurs représentant(e)s ? Un certain nombre ma foi...
L'islamophobie c'est avoir peur de l'islam. Moi qui connait très bien la "communauté" (et pour cause...), je conçois que certain(e)s puissent avoir peur d'une religion de conquête, machiste, intolérante qui "invite" ses "croyants" à traquer et massacrer l'infidèle, ainsi qu'à soumettre tout ce qui ne porte pas de couilles.
Je sais que l'on va me traiter de crétin idiot sans "finesse" intellectuelle mais je m'en tape. Il est, aujourd'hui, "très chic" de défendre les pôvres musulman(e)s opprimé(e)s, comme il était, hier, "très chic" de botter l'arrière train des "fumiers" de curés.
Mon Dieu si tous ces "croyant(e)s" se présentaient, tout simplement, comme des citoyens du monde et non pas comme les esclaves de leur religion ridicule... Mais bon, encore faut-il être maître(sse) de sa pensée...
La croyance ne nourrit-elle pas l'ignorance ?
Allez, shalom, salam et que la paix soit avec vous !

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Je n'ai pas pu entendre la chronique de Jean Michel Dumay.

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"Dans chaque église y'a quelque chose qui cloche" Jacques Prévert

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La spiritualité peut se trouver, se découvrir, bien ailleurs que dans le religieux.
Si l'on entend le religieux au sens des 3 monothéismes que nous connaissons bien, car il faut bien en saisir la portée de la "promesse", laquelle, si on y adhère, engendre, du haut d'une hiérarchie, le dogme, (y compris celui du capitalisme par exemple) et le bas clergé qui en produit la complainte, et par conséquence, une illusion de révolte, d'indignation, mais sûrement pas de révolution ! On pourrait même dire que ce bas clergé entretient la sémantique ou la catéchèse la plus appropriée pour que le l'orthodoxie (Doxa)dominante perdure. Il suffit de changer une terminologie d'ordre politique par celle de problématiques techniques et le tour est joué ! Bel exploit qui date de la scolastique mais qui renaît tranquillement de nos jours...

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"Les cons ça osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît" ;
A qui apartient Europ hein ?

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Nous savons que l'islamophobie dans les médias et chez les politiciens est une manœuvre de diversion pour masquer leurs échecs et la situation critique en matière économique et sociale (hausse du chômage et de la pauvreté, croissance nulle, etc).

Sachant cela, pourquoi perdre du temps à rentrer dans leur jeu de la stigmatisation de l'Islam en suivant leur agenda au lieu de développer nos idées et nos projets d'un autre modèle de société plus démocratique, égalitaire, et social ?

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J'adoooore cette rubrique...

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Merci Colin pour cet oeil aiguisé ! En fait, les documents à disposition du public (communiqués de presse ou études accessibles en ligne) véhiculent cette confusion entre "part des répondants" et "part des cas observés". On la retrouve au sein même de l'étude de 2016, mais aussi dans l'étude en ligne de 2015 qui évoque une "part des répondants", alors que celles de 2013 et 2014 font mention d'une "part des cas observés"... Pour ajouter à la confusion (ce qui rend définitivement peu pertinentes les comparaisons d'années en années), les bases de l'échantillon (essentiellement des cadres et managers de proximité en 2016) ne sont pas les mêmes les années antérieures (grosso modo pour 2013 et 2014 : une moitié de cadres et de managers d'un côté et de l'autre une moitié de salariés sans responsabilités managériales, qui s'avèrent moins au fait des cas conflictuels)...

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au fait débaptiser vous, j'attends la réponse de mon évêché

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« Les trois monothéismes, animés par une même pulsion de mort généalogique, partagent une série de mépris identiques : haine de la raison et de l'intelligence ; haine de la liberté ; haine de tous les livres au nom d'un seul ; haine de la vie ; haine de la sexualité, des femmes et du plaisir ; haine du féminin ; haine des corps, des désirs, des pulsions. En lieu et place de tout cela, judaïsme, christianisme et islam défendent : la foi et la croyance, l'obéissance et la soumission, le goût de la mort et la passion de l'au-delà, l'ange asexué et la chasteté, la virginité et la fidélité monogamique, l'épouse et la mère, l'âme et l'esprit. Autant dire la vie crucifiée et le néant célébré... »

— Michel Onfray, extrait du Traité d'athéologie, 2005, Grasset.

À mon avis, c'est plutôt le fait que tout ce qui touche au "religieux" (en vrac, des guerres aux pseudo-débats sur L'IVG en passant par la pédophilie) occupe encore tant de place dans l'humanité qui est prodigieux !!!!! (tiens, ça rime aussi...). Faut croire que certains trouvent un intérêt à laisser des sornettes occuper les cerveaux... Si on le laisse faire, n'importe quel escroc continuera d'utiliser tous les moyens à sa disposition pour continuer de berner et d'exploiter les crédules-niais-candides. Demandez aux banquiers ! Ou au ME(R)DEF !

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ayant travaillé en milieu hospitalier franchement ce type de débat ne se faisait pas ; ; ; et nous respections la religion de chacun surtout auprès de nos patients ;
des aumôniers et imam ont à leur disposition une salle de prière commune, les menus sont aussi en fonction des habitudes alimentaires ( et encore une fois proposer un menu sans porc ce n'est pas proposer du hallal)
par contre les patientes ne pouvaient pas refuser que ce soit un homme qui s'en occupe et nous avons accepté que des membres de la famille fassent la toilette mortuaire rituelle ( et oui c'est aussi les soignants qui préparent les corps cela fait parti de l'accompagnement en fin de vie )
cela ne me gênait pas de travailler avec des collègues musulmanes et j'ai aussi connu un prêtre aide soignant et des sœurs infirmières ;(et on se marrait bien)
chacun doit respecter la religion des autres ; ; ; ; idem les maisons de retraite privées confessionnelles n'ont pas a interférer dans la religion de leurs employés

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Le gros du message de Jean-Michel est correct, même si je ne suis pas d'accord avec la fin (un peu tirée par les cheveux).

Cependant, si vous lisez l'étude (page 4), il y a une erreur importante dans le texte qui se reproduit ainsi à la lecture et dans la diffusion :

"Rapportée à l'ensemble des personnes interrogées, la part des répondants confrontés à des cas conflictuels et/ou bloquants augmente pour atteindre 9 % en 2016 (contre 6 % en 2015, 3 % en 2014 et 2 % en 2013)."

ne signifie en aucun cas :

"Il est cependant important de souligner que, dans l'ensemble, le contexte reste malgré tout apaisé puisque 91 % des cas rencontrés n'entraînent ni conflit, ni blocage."

Tout ce qu'on peut en déduire c'est que 91% des RÉPONDANTS n'ont pas été confrontés à des conflits/ blocages. Il se pourrait très bien que les répondants ayant rencontré des conflits, aient ainsi rencontrés plusieurs CAS conflictuels et que ces conflits pourraient compter pour plus OU moins que 9% des CAS de faits réligieux.

Salut à tous,

Colin

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Affreux, je ne peux pas m'empêcher de penser au rôle de la radio, dans le génocide Rwandais ! On vous dit qui est l'ennemi et vous le trouvez devant votre porte....................C'est vrai que cela peut prendre du temps.