UIMM : Fluidifions, Fluidifions... (1) Histoire et pratiques - commentaires

UIMM : Fluidifions, Fluidifions... (1) Histoire et pratiques

En France ,moins de 5% d'ouvriers syndiqués, en Norvège plus de 80%, pourquoi ?

UIMM : Fluidifions, Fluidifions... (1) Histoire et pratiques

Je n'est pas terminé l'écoute, mais jusqu'à présent il n'est pas question de la loi de 1884 !
Petit retour en arrière !
Marat, voyait dans la loi dite Le Chapelier du 17 juin 1791 un attentat au droit d'association.
Parlant des représentants du peuple, il écrivait :
« Pour prévenir les rassemblements nombreux du peuple qu'ils redoutent si fort, ils ont enlevé à la classe innombrable des manœuvres et des ouvriers le droit de s'assembler, pour délibérer en règle sur leurs intérêts. »
Les travailleurs devront attendre 1884, et la Loi Waldeck-Rousseau relative à la liberté des syndicats professionnels (21 mars 1884), pour avoir à nouveau le droit de s'associer.
Cette loi dit que : « Les syndicats pourront se constituer librement sans l'autorisation du gouvernement. »
Et surtout, les syndicats n'ont pas à rendre compte à l'autorité publique des montants des cotisations, ni de leur utilisation, ni de la liste des adhérents.
Mais dites moi, mes amis, qu'apprend-t-on ici ?
Les patrons de la métallurgie fondèrent le comité des forges qui devint au début du 20ème siècle un syndicat, vous avez bien entendu, un syndicat, l'UIMM (union des industries et des métiers de la métallurgie). Le Medef n'étant qu'une association loi de 1901.
Autrement dit, la transparence demandée par Mme Parisot n'a pas lieu d'être, les syndicats n'ont pas à justifier de leurs comptes.
Pour faire vite, le conflit entre l'UIMM et le Medef, indépendamment des conflits personnels et d'une tentative de prise de pouvoir du Medef sur sa plus grosse et puissante fédération, arrivant fort à propos, en plein débat sur la représentativité syndicale, va servir de prétexte pour imposer la casse de la loi de 1884. (Monsieur Attali en demande d'ailleurs la modernisation).
Au nom de la transparence les syndicats vont être financés par des fonds publics ou par les entreprises ; exit l'indépendance syndicale.
Avec la représentativité syndicale telle que souhaitée par le patronat, c'est aussi la fin du paritarisme et de toute la culture des conventions collectives.
Seul l'accord interprofessionnel et l'accord de branche peuvent assurer un minimum d'égalité de droit et de solidarité sur l'ensemble du territoire.
Faire de l'entreprise le lieu privilégié de la négociation, c'est donner prise au chantage à l'emploi de la part des employeurs et c'est quitter le modèle républicain pour le modèle anglo-saxon.
La loi de 1884 est au syndicalisme, ce que la loi de 1905 est à la république.
Les deux sont en danger.
Marat disait : « Ils ne voulaient qu'isoler les citoyens et les empêcher de s'occuper en commun de la chose publique. Ainsi c'est au moyen de quelques grossiers sophismes et de l'abus de quelques mots que les infâmes représentants de la nation l'ont dépouillée de ses droits. »

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Je suis à la CGT comme des milliers de salariés pour défendre mon pain quotidien et je ne suis pas corrompu !
Mon seul adversaire est le patronat. SUR CE SUJET JE NE ME TROMPE JAMAIS, contrairement à Alfred !
Mais fait t'il parti du monde solidaire du travail ?

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Demandez donc à la CGT comment et grâce à qui, elle s'est remise en 2004 alors qu'elle était au bord de la cessation de payement (doux mot pour faillite !)
Faudra m'expliquer comme des centrales syndicales peuvent être indépendantes alors qu'elles sont sous perfusions de l'argent publique...
Là ou porte le regard, ils sont tous corrompus !

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Bonjour à l'équipe de la bas si j'y suis, et aux auditeurs qui comme moi viennent aux nouvelles sur ce site car je ne peux écouter que 5mm en moyenne l'émission à son heure normal d'écoute.
Je réponds d'ailleurs avec plusieurs jours de retard car je vais parler du 1er volet de « l'IUMM ». je vais également répondre par ce qui suit à ceux qui prétendent que l'émission est une propagande de lavage de cerveaux et de négationnisme en tous genres... en leurs retournant le compliment :
Lors de l'interview d'une représentante du MEDEF, celle-ci dit que « c'est un problème bien Franco-français » (archaïque ne voulant pas évolué face aux « réalités »du marché, s'accrochant au passé dixit notre président, et la sécurité des acquis sociaux ne sont pas un due dixit Mme Parisot...) « réconcilier les français avec le milieu de l'entreprise... un endroit épanouissant... »
Bref, je leurs poserais ces simples questions :
1) sachant qu'après la métallurgie, la plus grande industrie en terme de profits (elle à également la plus grosse convention collective, ce qui est assez significatif) est l'industrie chimique et pharmaceutique : combien de grands patrons de l'industrie et des finances sont victimes de dépression et sont dépendant d'anti dépresseur ? (la France est championne du monde de leur consommation)
2) combien de grands patrons de l'industrie et des finances sont victimes de maladies professionnelles fortement invalidantes ou mortelles ?
3) combien de grands patrons de l'industrie et des finances sont victimes de harcèlements morals (technique universelle de management des entreprises, unique système de licenciement) ou sexuels, et bien sure ont une vague idée de leurs conséquences sur l'intégrité physique et psychique de la personne visée (assassinat et meurtre social) ?
4) combien de grands patrons de l'industrie et des finances ont ne serait ce qu'une vague idée des possibilités de se loger, de se nourrir, de s'habiller , de se déplacer et d'élever des enfants avec un salaire ou un revenu de moins de 800€/mois (contrat au SMIC en temps partiel subit foisonnant dans les métiers à faible niveau d'études, artisans, commerçants en difficultés face aux monopole de la grande distribution plafonnant les marges de ventes à un niveau inférieur aux possibilités de paiements des charges liés à leurs fonctionnement et aux renouvellement de leurs stocks...) ?
5) combien de grands patrons de l'industrie et des finances savent qu'avant et après une journée de travail, il faut se déplacer de son domicile au travail (et inversement) avec le temps que cela représente (pas de chauffeur), il faut s'occuper de l'intendance (pas de majordome), il faut s'occuper de faire la cuisine (pas de gouvernante ni de cuisinier), il faut s'occuper de l'éducation des enfants (pas de précepteur) , du bricolage dans la maison (pas d'ouvrier à tous faire), et pour les plus chanceux du jardinage (pas non plus de jardinier) ? Je n'aborde même pas les loisirs...un gros mot !
6) combien de simples salariés négocient le jour de leurs embauches un parachute doré quelque soient leurs résultats ? Car la tenue d'objectifs est bien le maître mot des entreprises face à leurs employés sous peines de licenciements pour insuffisances professionnelles !
7) enfin, quelle est encore à l'heure actuelle l'utilité pour les salariés du code du travail et des conventions collectives, puisque seul les articles concernant leurs obligations sont appliqués à la lettre par les entreprise (en plus du règlement intérieur) ?
En plus, le soir même de l'émission notre cher président en remettait une couche : travaillez plus... bandes de fainéants attardés et réactionnaires : si vous êtes dans la merde c'est que vous êtes trop cons et que vous le méritez...le monde est en marche : courrez encore plus vite ! Une carotte devant, et une dans le derrière...
Alors pour réconcilier les français avec les entreprises, désolé de vous dire qu'il y a du boulot (pour vous aussi ce mot est valable).
Au fait,je suis créateur d'une entreprise depuis 1 ans 1/2 : elle est ouverte du lundi au samedi de 15H à 19H, et je cumule un emploi salarié de nuit en 3/4 de temps car je suis dans l'impossibilité de me verser un salaire.A son compte ou salarié, les petits ne sont là que pour servir les gros...

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L'innocence même !
Tombée de sa poussette, Laurence. Je ne suis pas dessinateur, mais je vois la scène : Jeanne d'Arc du Bosquet, dans son armure virginale, tombe de cheval en voyant les chevaliers d'acier.
Elle se relève, hissant sa bannière, en forme d'immense parapluie.
Comment ne pas douter de sa sincérité, alors qu'il n'est pas besoin d'être du sérail pour avoir eu vent depuis longtemps de ces pratiques.
Il est vrai qu'elle n'était pas en odeur de sainteté chez les chevaliers d'acier, contre qui elle a été élue. Règlement de comptes ?
Elle ne nous prend pas pour des imbéciles, même après sa déclaration au JT de 20h de France 2, expliquant que si les grands patrons avaient des parachutes dorés [même en détruisant des emplois], c'est parce qu'ils le valaient bien, car ce sont des personnes d'exception ! Les autres...
La transparence, c'est très bien, mais que vont pouvoir faire de leurs caisses noires toutes ces organisations maintenant ? Faites-leur confiance, elles trouveront bien un moyen de les blanchir.

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Salut Là-bas !
19 millions d'euros en liquide... c'est pas énorme en volume liquide... ce ne sont que 25 ramettes de papier A4 !!!!!!
Je me demandais à quoi servaient ces billets de 500 si on ne pouvait pas payer avec... maintenant j'ai compris...
Bises et merci à vous tous
Karen

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Fluidifier et magouiller, c'est completement différent.
Enfin,voyons,ne soyons pas archaiques ! ; ; ;

UIMM : Fluidifions, Fluidifions... (1) Histoire et pratiques

Je suis très impatiente d'entendre l'émission de demain sur le rôle des syndicats.
Dans les multiples plans sociaux que l'on a vécus ces derniers temps, et face au peu de réaction de certains de ces derniers et à la mollesse de certaines luttes, on peut se demander dans quelle mesure ces derniers n'ont pas reçu les fameuses petites valises pour tuer dans l'oeuf les contestations qui montaient çà et là très légitimement chez les salaries..
Si c'était le cas et que l'histoire chez Peugeot soit une sordide mais courante pratique, et bien il ne resterait plus aux salariés pour se défendre que de créer des coordinations et de reprendre leur liberté pour défendre tout seuls leur outil de travail, leur gagne pain et leur propre avenir avec celui de leurs enfants !!..
Quand allons nous cesser d'être des moutons et quand allons nous redevenir des hommes et des femmes libres pour construire le monde dont nous rêvons ?....

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Juste quelques mots pour vous dire merci
Ca fait du bien un peu d'histoire
BON COURAGE
PATRICK MELET

Fluidifions, Fluidifions...

Je seconde le propos de Anne Prince : dans ce message narquois, cet Auditeur Mesquin et pas Génial commet au moins 3 formes de manipulation qui lui permettent de produire un énoncé de poids.
Pour pouvoir affirmer que Laval a fondé la sécurité sociale en 1935 il faut
1/ évacuer le fait que ce qui a été institué par les ordonnances d'octobre 1945 est complètement différent de l'ensemble des institutions qui existaient auparavant ;
2/ que ces précédentes institutions étaient dans leurs fonctionnements et origines de natures très diverses ;
3/ qu'il n 'a pas fallu attendre Laval pour les voir apparaître.
À ce sujet d'ailleurs, le seul texte que je connais et dont on puisse créditer Pierre Laval date de 1932 et n'a pas été suivis de grands effets. Qui plus est en 1935 ce dernier n'est président du conseil qu'à partir de l'été. Par contre, 1935 est l'année de la première émission de télévision française...

Fluidifions, Fluidifions...

Tout simplement odieux et révoltant.
Merci pour toutes ces explications qui nous permettent de comprendre l'inexplicable.

Emission du jeudi 24 avril 2008

Bonjour à l'équipe de Là-bas si j'y suis, bonjour aux AMG et même bonjour aux APMPG.
Ecoutant le message sentencieux, un tantinet narquois, et pour tout dire assez parano d'un auditeur qui rappelait le rôle de Pierre Laval dans la mise en place d'assurances sociales avant la seconde guerre mondiale, mettait l'accent sur le fait que les deux émissions de la série « nous ne sommes pas coupables d'être malades » n'ont pas mentionné ce point, et semblait vouloir en tirer la conclusion que Là-bas avait soigneusement caché à ses auditeurs un fait qui devrait sans doute remettre totalement en question la validité de l'émission, j'ai jugé intéressant de me lancer dans une recherche me permettant de mesurer l'ampleur du lavage de cerveau dont je suis victime lorsque j'écoute mon émission favorite, cette émission révisionniste qui passe son temps à réécrire l'histoire.
Ma recherche m'a permis de découvrir les documents produits par Jean-Luc Souchet, chargé d'étude au CNAM Idelis et conseiller scientifique du CNAM à la CRES des Pays de la Loire, responsable de la mission formation de la FNMI (Fédération Nationale des Mutuelles Interprofessionnelles, ingénieur de formation à l'Université de Nantes au Service de Formation Continue.
Dans un document sur la protection sociale en Loire Atlantique www.jlsouchet.com, Jean-Luc Souchet propose un historique clair et condensé de la protection sociale en France, de la fin du 19ème siècle à nos jours. Il y souligne la convergence des démarches de ceux qui utilisent la protection sociale comme moyen de conquérir un prestige politique, de ceux pour qui elle répond aux exigences de la morale religieuse, de ceux pour qui elle constitue l'aboutissement des idéaux de la révolution.
Il y met également en évidence le fait que la protection sociale a été une construction lente et que la Sécurité sociale est l'héritière de plus d'un demi siècle de débats, de luttes et d'avancées progressives. Pour la période à laquelle se réfère l'auditeur, JL Souchet décrit les étapes qui ont mené d'une première loi des Assurances Sociales de 1928, votée sous le gouvernement de Raymond Poincaré, Louis Loucheur étant alors ministre du Travail, à une forme définitive de cette loi, adoptée en 1930, sous le gouvernement Tardieu, Laval ayant remplacé Loucheur au ministère du travail.
Je n'ai pas approfondi davantage ma recherche, faute de temps. Mais je poursuivrai dès que possible la lecture de l'étude de M. Souchet. Je retire de cette première exploration la confirmation de ce que je soupçonnais depuis longtemps : Là-bas si j'y suis adopte sans doute un angle d'approche propre à faire grincer certaines dents, mais ne se mêle pas de réécrire l'histoire et veille toujours à rappeler que les conquêtes sociales sont le fruit de combats et d'évolutions souvent difficiles des mentalités.
Merci à toute l'équipe. Merci également aux AMG pour leurs messages drôles, poignants, réconfortants...
Merci enfin aux APMPG pour leurs interventions souvent choquantes, parfois grotesques et toujours irritantes, qui entretiennent si bien l'indignation.
Anne