La décennie - le cauchemar des années 80 (1) : 1979-1981 - commentaires La décennie - le cauchemar des années 80 (1) : 1979-1981 2009-10-11T15:50:00Z https://la-bas.org/la-bas-magazine/les-archives-radiophoniques/2006-07/avril/la-decennie-le-cauchemar-des-annees-80-1-1979-1981#comment11461 2009-10-11T15:50:00Z <p>Quelqu'un aurait une liste des morceaux diffusés, a part celui des Ritass, et bien sur le magistral Love Will Tear us apart again de Joy Division (quand je pense à la vague de groupes pseudo post punks récents, je pleure)</p> <p>Ah et le vrai cauchemard des années 80, c'est que lorsque les Anglais avaient Siouxsie & the Banshees, nous avions Jeanne Mas...</p> La décennie - le cauchemar des années 80 (1) : 1979-1981 2009-05-04T14:21:51Z https://la-bas.org/la-bas-magazine/les-archives-radiophoniques/2006-07/avril/la-decennie-le-cauchemar-des-annees-80-1-1979-1981#comment9585 2009-05-04T14:21:51Z <p>Bonjour, <br> Une des raisons majeures du "grand retournement" de la "Rigueur" en 1982-83, raison à laquelle il n'est fait qu'allusion dans cette émission (au demeurant excellente), était la volonté de la gauche de "durer", pour reprendre l'expression de François Cusset. <br> C'est-à-dire, pour dire les choses plus crûment, de ne pas être renversée par un coup d'état militaire. <br> Dans "Verbatim", de Jacques Attali (personnage détestable mais témoin au premier plan de l'histoire de cette époque), Mitterrand, au moment de son élection, a cette parole : "Ce qui est arrivé à Allende peut m'arriver à moi aussi". Peut-être n'est-ce qu'une parole apocryphe. Mais elle résume à merveille l'état d'esprit dans lequel les socialistes sont arrivés au pouvoir en 1981 : la peur. La peur, physique, de subir le même sort qu'Arbenz, Allende, Mossadegh, etc. <br> Comme le dit Jean Bricmont dans son livre "Impérialisme humanitaire", tout rapport de force est au final militaire, et l'histoire montre que tout gouvernement qui veut mettre en oeuvre de véritables réformes véritablement de gauche se retrouve inévitablement confronté à la destabilisation de la part du "Parrain" (pour reprendre l'expression de Noam Chomsky) qui craint plus que tout "la menace d'un bon exemple" qui se propagerait (idem). Cf. Arbenz, Sukarno, Lumumba, Allende, mais aussi l'Italie de 1948 (et d'après). <br> N'oublions pas que même les leaders de droite peuvent être victimes du "Parrain" si jamais ils ne se montrent pas assez dociles (cf. Mossadegh en 1953, et De Gaulle lors du coup d'état "des généraux" du 22 avril 1961). <br> Ceci n'excuse pas tout, évidemment. Mais ceci explique sans doute bien des choses. Aujourd'hui, les choses sont un peu différentes, heureusement, comme le montrent les exemples de la Bolivie, du Vénézuéla, de l'Equateur, etc. Il est devenu - pour combien de temps ? - moins illusoire de tenir tête au "Parrain". Mais c'était sans doute impossible en France en 1981, et c'est sans doute une des raisons du manque de volonté de la "gauche" au pouvoir à cette époque-là de poursuivre des réformes qui aurait vraiment profité à l'ensemble de la population.</p>