— Le , par Jacqueline LORTHIOIS.
Il y a beaucoup de remèdes pour lesquels on ne connaît pas de maladie Pierre Legaré
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Pour sauver des enfants juifs de la mort, il fallait leur fabriquer des faux papiers très vite, jour et nuit, sans s’arrêter. Adolfo Kaminsky, « le faussaire de Paris », a sauvé des milliers de Juifs pendant la guerre, gratuitement. Par la suite, de la même façon, il soutient le FLN algérien, puis toutes les grandes luttes, de l’Amérique latine à l’Afrique du Sud. Faussaire, résistant et photographe, Adolfo Kaminsky est mort le 9 janvier à 97 ans. Ce Mercredito lui est consacré, en hommage.
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Tout plaquer, déserter, mettre les voiles : on en rêve, mais combien le font ? Pourtant, aujourd’hui, on peut rapprocher des rejets et des refus qui tracent une rupture étonnante. Gagnés par l’« éco-anxiété », des jeunes ingénieurs agronomes refusent d’entrer dans la carrière et de collaborer au système. Leur vidéo compte dix millions de vues en quelques jours. Une importante pénurie de main-d’œuvre frappe aussi bien la restauration que le transport, l’agriculture ou le BTP. Le patronat s’arrache les cheveux. Des milliers de postes d’enseignants et de soignants ne trouvent pas preneurs. Les conditions méprisantes de travail n’expliquent pas tout. Le confinement et le télétravail non plus. Aux États-Unis, on parle du « BIG QUIT », la grande démission. Dans l’été 2021, on estime que 4,3 millions de personnes ont quitté volontairement leur job, soit environ 3 % de la population active américaine.
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Tous derrière BHL ! Des armes pour l’Ukraine ! Soutien unanime ! La moindre hésitation fait de vous un suppôt de Poutine, la moindre réserve fait de vous un munichois. Bien au chaud derrière leur écran, les va-t-en-guerre poussent à la course aux armements. À table, on parle des performances des chars, de la portée des missiles et de la livraison des canons CAESAR. Le prof de musique se voit dénoncé par les parents d’élèves pour avoir évoqué les musiciens russes dans son cours. Comme d’habitude, la guerre est une aubaine pour les médias qui entretiennent chaque jour le feuilleton.
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« L’allocation universelle, une dangereuse utopie sociale » : voilà le cri d’alarme poussé par un membre de l’Académie royale de Belgique dans le quotidien L’Écho. En France, c’est la candidature de Jean-Luc Mélenchon qui est qualifiée de « vote utopique des bobos » par le magazine Challenges. Quant à RMC, la radio fait mine de s’interroger, « passer à la semaine de quatre jours de travail : utopie ou avancée sociale ? ». Décidément, l’utopie a bien mauvaise presse, tant le mot sert à dénigrer une idée jugée impossible, infaisable, irréalisable. Pourtant, le mot « utopie » n’avait pas cette connotation péjorative quand il a été inventé par Thomas More pour désigner « Utopia », l’île idéale où se trouve « la meilleure forme de communauté politique ».
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« — L’histoire du flic déguisé en black bloc, vous la connaissez ? Et l’histoire des CRS qui avaient pour consigne de "les laisser casser" ? Si c’est vrai, alors les "individus cagoulés" qui brûlent des McDo seraient des idiots utiles manipulés pour faire diversion ?
— Ça alors, chef, vous croyez ?
— Écoute le reportage de Dillah Teibi, tu vas tout comprendre. »
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D’un côté, cinq riches touristes disparaissent dans l’Atlantique. De l’autre côté, en Méditerranée, un bateau avec 750 migrants à bord coule en quinze minutes. Le monde entier s’intéresse mille fois plus aux cinq touristes qu’aux malheureux migrants. Les inégalités se creusent dans le monde, des chiffres nous le montrent chaque jour, mais il est rare qu’éclate une preuve aussi violemment obscène. Le naufrage des cinq touristes est soigneusement documenté, mais celui des migrants reste dans le flou. Avec Alice Latouche, chercheuse au CNRS, nous retraçons le déroulement de cette tragédie qui met en cause la Grèce et toute la politique migratoire de l’Union européenne sous la pression de l’extrême droite.
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Insoupçonnable pour le public, c’est un bras articulé qui salue les fidèles. Le pape François, 80 ans, qui souffre d’arthrose à l’épaule et maintenant au coude, doit agiter le bras durant des heures sur le parcours. C’est l’atelier Brandisi de Milan qui a réalisé ce bras articulé d’après un moulage du bras droit de sa Sainteté.