— Le , par Jacou.
Vos messages de février 2010
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La mort du plus grand des hommes ne peut même pas arrêter un train Arthur Cravan
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Pour sauver des enfants juifs de la mort, il fallait leur fabriquer des faux papiers très vite, jour et nuit, sans s’arrêter. Adolfo Kaminsky, « le faussaire de Paris », a sauvé des milliers de juifs pendant la guerre, gratuitement bien sûr.
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Tout plaquer, déserter, mettre les voiles : on en rêve, mais combien le font ? Pourtant, aujourd’hui, on peut rapprocher des rejets et des refus qui tracent une rupture étonnante. Gagnés par l’« éco-anxiété », des jeunes ingénieurs agronomes refusent d’entrer dans la carrière et de collaborer au système. Leur vidéo compte dix millions de vues en quelques jours. Une importante pénurie de main-d’œuvre frappe aussi bien la restauration que le transport, l’agriculture ou le BTP. Le patronat s’arrache les cheveux. Des milliers de postes d’enseignants et de soignants ne trouvent pas preneurs. Les conditions méprisantes de travail n’expliquent pas tout. Le confinement et le télétravail non plus. Aux États-Unis, on parle du « BIG QUIT », la grande démission. Dans l’été 2021, on estime que 4,3 millions de personnes ont quitté volontairement leur job, soit environ 3 % de la population active américaine.
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Tous derrière BHL ! Des armes pour l’Ukraine ! Soutien unanime ! La moindre hésitation fait de vous un suppôt de Poutine, la moindre réserve fait de vous un munichois. Bien au chaud derrière leur écran, les va-t-en-guerre poussent à la course aux armements. À table, on parle des performances des chars, de la portée des missiles et de la livraison des canons CAESAR. Le prof de musique se voit dénoncé par les parents d’élèves pour avoir évoqué les musiciens russes dans son cours. Comme d’habitude, la guerre est une aubaine pour les médias qui entretiennent chaque jour le feuilleton.
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George Orwell et les travers de porc ont ceci en commun qu’on peut les accommoder à toutes les sauces. Le Figaro, Marianne, L’Expansion, Causeur, Valeurs actuelles, chacun sa petite recette. Entre un numéro sur « le spectre Islamiste » et un autre nous apprenant « comment la CGT ruine la France », le magazine Le Point nous aguiche avec, en couverture : « Orwell, le penseur qui va vous libérer ». Jusque dans l’indispensable Journal de Béziers, le maire de la ville, le souriant Robert Ménard, qui se réclame de l’auteur de 1984. Sans parler d’un très souverainiste « comité Orwell », requalifié « orwellien » suite à la protestation des ayants droits.
Si chacun tire la couverture à soi et dénonce les impostures des autres, toutes ces nuances de droite partagent une même certitude : Orwell se disait de gauche, en fait il était de droite mais il était obligé de le cacher. Orwell à toutes les sauces, mais surtout contre la gauche.
Pourtant, dès juin 1949, lorsque paraît Mille neuf cent quatre-vingt-quatre, Orwell s’était donné avant de mourir la peine de préciser : « mon roman n’a pas été conçu comme une attaque contre le socialisme ou contre le parti travailliste britannique (dont je suis un sympathisant) mais comme une dénonciation des perversions auxquelles une économie centralisée peut être sujette (…) ». « Cette tendance s’enracine dans les fondations politiques sociales et économiques de la situation mondiale contemporaine » et réside dans « l’acceptation d’une manière de voir totalitaire par les intellectuels de toutes les couleurs (…). L’action du livre se déroule en Grande-Bretagne pour souligner que les peuples de langue anglaise ne sont pas par nature meilleurs que les autres, et que le totalitarisme, S’IL N’EST PAS COMBATTU, pourrait triompher partout. »
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Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, s’est juste augmenté de 52% cette année, ça lui fait un petit 6 millions annuel, soit 500 000 euros chaque mois. Mais il pense à ses actionnaires qui ont reçu 8 milliards cette année, comme ça, sans rien faire, en dormant. Pensez-y en faisant le plein à la pompe en partant au boulot.
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C’était un petit singe qui chaque matin et chaque soir léchait les pieds de l’Empereur. Il le faisait si bien, avec tant de zèle, en poussant même des petits soupirs de plaisirs, que certains esprits s’en étonnaient.
Un jeune bonze un jour lui demanda :
« Est-ce que tu subis des pressions ? »
Le petit singe lécheur éclata de rire :
« Des pressions ? pas le moins du monde, je suis libre, je lèche comme je veux, jamais l’Empereur ne me demande quoi que ce soit, libre je suis ! »
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Quand le grantintélo de gauche publie un livre pour intellos de gauche, il y a quelques critiques, quelques entretiens, quelques rages et quelques pâmoisons. Mais rarement de débat critique et articulé, très rarement de controverse attentive et construite. C’est ce que nous a proposé Christophe Clerc, avec le livre de Frédéric Lordon, Figures du communisme. Un livre que nous avions trouvé important et stimulant, et dont Lordon était venu nous parler.
Christophe Clerc, lui-même chercheur (et avocat), est depuis longtemps un lecteur attentif et critique de Lordon. Il a voulu aller plus loin avec les propositions de ce livre, en proposant un débat point par point, en longueur, ce que Lordon a accepté.
Pour préparer cette controverse, Christophe Clerc a enregistré cinq objections, cinq brèves « chroniques lordoniennes » qu’il a soumises par avance à Lordon afin de rendre ensuite le débat plus éclairant :
chaque jour de cette semaine, nous diffusons donc les cinq brèves CHRONIQUES LORDONIENNES de Christophe Clerc (podcast et texte) que vous pourrez commenter sur le forum de Là-bas
et la semaine prochaine, le 12 septembre, nous diffusons « LORDON/CLERC, LA CONTROVERSE », en cinq épisodes vidéo et podcast (avec la participation exceptionnelle de Gérard Mordillat !).