Premiers de corvée : six rencontres dans le neuf-trois (épisodes 01 à 03)
Les bourgeois et les artistes ont fui vers la campagne et la mer, tandis que dans le neuf-trois, les pompes funèbres sont débordées pour « excès de mortalité exceptionnel ».
Le COVID-19 met partout à nu la violence des inégalités sociales. Mais de qui avons nous vraiment besoin ? Infirmière ou publicitaire ? En attendant l’inversion de la hiérarchie des salaires, voici les trois premiers épisodes d’une série de six rencontres, six portraits, six tranches de vie, dans le neuf-trois là où, aujourd’hui, la mort frappe le plus fort.
Bashlor, 45 ans, agent commercial SNCF à Pantin : « Au boulot, on est tous solidaires. Les cheminots, c’est comme une famille. On prend des nouvelles les uns des autres. On a la consigne de ne pas sortir de notre guichet, où on est protégé par la vitre (...) » Lire la suite...
Habib, 35 ans, employé de boulangerie à Pantin : « C’est très dur. Notre boulangerie est juste en face du RER et y’a plus personne qui passe. On a déjà perdu 80 % de notre chiffre. On était six à travailler, maintenant on n’est plus que quatre (...) » Lire la suite...
Karri, 49 ans, caissière dans un Franprix à Saint-Denis : « Bien sûr, je m’inquiète. Dans le magasin, j’entends la radio du matin au soir, avec les mauvaises nouvelles, donc je m’inquiète pour tout le monde, pour la familles de mes collègues, pour la famille de mon patron (...) » Lire la suite...