Vol d’une bijouterie place Vendôme, il y en a pour des millions et les braqueurs courent toujours. Pas besoin de sondages pour mesurer l’admiration pour ces artistes hors-la-loi. Les grands voleurs, les voleurs en col blanc, eux ne sont pas hors-la-loi, car les lois sont faites pour eux et par eux.
Le voleur hors-la-loi n’a pas compris ou n’a pas admis cet ordre-là. Le bandit, le rebelle, on l’envie, on l’admire, qu’il gagne ou qu’il perde, c’est toujours du roman. Que serait le cinéma sans les bandits ? « Les primitifs de la révolte », comme dit l’historien Eric Hobsbawm. « Mieux vaut un jour de lion qu’un siècle de mouton », dit-on en Sicile. Mais attention on aime aussi le perdant, le braqueur bras cassé, le pigeon, celui qui confond le frigo et le coffre-fort.
Prenez Éric, à 57 ans, il a passé la moitié de sa vie derrière les barreaux , jamais une goutte de sang pourtant, Eric est un récalcitrant, une tête brûlée comme on disait naguère. Aujourd’hui repenti en conditionnelle, avec sa hache et son tournevis, son boulot c’est de casser des vieux postes de télé huit heures par jour. Entre deux coups de masse, il nous raconte sa vie. Mais on commence par un petit tour place Vendôme où, devant les bijouteries, le vieux braqueur ressemble à un môme devant une boutique de bonbon
Un reportage de Dillah TEIBI.
Les différentes séquences du reportage :
Merci à Éric SNIADY.
Programmation musicale :
– Marilyn Monroe : Diamonds Are A Girl’s Best Friend
– Claude Nougaro : À bout de souffle
– Nino Zahainf Crew : Braquage à l’italienne, prise d’otages à l’algérienne
Pauline BOULET attend vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.
journaliste : Daniel MERMET
réalisation : Alexandre LAMBERT
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