Les lendemains Abonnés

1

Le

Ce film était disponible pour les abonnés jusqu'au 3 août 2018. Retrouvez un nouveau film chaque 1er samedi du mois avec votre abonnement à Là-bas si j'y suis. Voir le film du mois.

Bac en poche, Audrey décide de poursuivre ses études à la fac de Rennes. Elle quitte le cocon familial, son amie d’enfance, son copain... Au contact de sa nouvelle colocataire, elle découvre le militantisme politique et croise le chemin d’un jeune groupe de squatters qui lui propose de vivre autrement et lui offre une nouvelle vision du monde. Audrey choisit de partager leur expérience, de plus en plus radicale...

Le film de Bénédicte Pagnot raconte une histoire de notre temps, celle d’une jeune fille de la classe moyenne, Audrey, saisit à l’âge où tous les futurs devraient encore être possibles, mais qui comprend vite qu’elle ne veut pas appartenir à ce monde qui ne tourne pas très rond (et qui de toute façon ne veut pas d’elle, ni de son père au chômage).

A travers son parcours, s’esquisse le portrait d’une nouvelle génération pleine d’énergie et de révolte qui s’invente chaque jour une vie immédiate à mesure que les lendemains rapetissent. Désenchantée par la politique « classique », Audrey rejette les luttes traditionnelles pour s’incarner dans le slogan : « le monde sinon rien ! ». Ce sont les petits-enfants de mai 68 qui bricolent leur monde à eux (et entre eux).

Dans les scènes de vie du squat, l’organisation au quotidien, les discussions, les disputes et les contradictions, Bénédicte Pagnot s’intéresse à une jeunesse souvent inaccessible et des situations rarement représentées au cinéma. Et ça résonne dans le présent avec spontanéité et justesse. Pour obtenir ce résultat si réaliste, la cinéaste a choisi de faire jouer leurs propres rôles à des squatteurs. Elle a construit son scénario à partir d’improvisations répétées sans caméra, de discussions politiques qu’elle avait avec eux et qu’elle enregistrait en vue de construire ses dialogues. Cependant, il fallait faire fonctionner cette difficile rencontre entre des comédiens formés pour jouer et des comédiens amateurs interprétant des personnages proches de leur propre vie. Et c’est très réussi. Audrey est magnifiquement interprétée par la jeune comédienne professionnelle Pauline Parigot, qui nous rappelle (carrément !) les débuts de Sandrine Bonnaire chez Maurice Pialat.
La cinéaste quarantenaire pose un regard sensible sur une nouvelle génération, un regard tendre mais sans complaisance. Aucune leçon n’est donnée. C’est à prendre ou à laisser.


Les Mutins de Pangée, 2016

Abonnez-vous pour accéder à tous nos contenus, c’est très simple !

Depuis 1989 à la radio, Là-bas si j’y suis se développe avec succès aujourd’hui sur le net. En vous abonnant vous soutenez une manière de voir, critique et indépendante. L’information a un prix, celui de se donner les moyens de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre travail. C’est aussi le prix de notre indépendance, pour ne pas être soumis financièrement aux annonceurs, aux subventions publiques ou aux pouvoirs financiers.

Je m'abonne J'offre un abonnement

Déjà abonné.e ?
Identifiez-vous

C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe

Les bouquins de LÀ-BASLire délivre

  • Voir

    La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

    Vos avis et conseils sont bienvenus !

Une sélection :

La lettre hebdo de Daniel Mermet La résistance d’un prof israélien accusé de trahison Accès libreLire

Le

On tue Nasrallah, on oublie Gaza, on danse à Tel Aviv, Nétanyahou exulte, BHL est de retour. Joe Biden pleure les enfants morts et fait l’indigné tout en livrant ses bombes à Bibi. Bonne nouvelle aussi pour le RN et Marine Le Pen, ses amis d’extrême droite remportent les législatives en Autriche. Le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche ) – qui soutient Israël – est un parti franchement nazi. Son leader Herbert Kickl veut devenir le VOLKSKANZLER, le « chancelier du peuple », titre emprunté à un autre autrichien, Adolf Hitler.

Hommage à Catherine Ribeiro (1941-2024) Catherine Ribeiro en concert aux Bouffes du Nord Accès libreVoir

Le

En 1995, la chanteuse Catherine Ribeiro créait au théâtre des Bouffes du Nord le spectacle « Vivre libre ». Elle y chantait ses propres chansons mais aussi celles d’Aragon, de Barbara, Brel, Ferrat, Ferré, Lluís Llach, Colette Magny, Gérard Manset, Danielle Messia, Anne Sylvestre et même, si vous allez jusqu’à la fin, une surprise à réécouter alors que nous célébrons le 80e anniversaire de la libération de Paris. En hommage, nous vous proposons de découvrir ce concert :

L’historien Gérard Noiriel publie PRÉFÉRENCE NATIONALE (Gallimard,3.90Euros) (Vidéo et podcast | durée : 51’23) Préférence nationale : cette vieille recette facho, un sujet urgent AbonnésVoir

Le

« Il y a toujours un groupe qui symbolise le rejet en fonction de la conjoncture du moment », dit l’historien Gérard Noiriel. Il est urgent de démonter le système de cet apartheid dont les électeurs du RN sont souvent eux-mêmes les premières victimes.