Très vite au sein du collectif SLON, un groupe de cinéastes militants entreprend de former ces ouvriers aux techniques cinématographiques.
Les groupes Medvedkine de Besançon puis de Sochaux étaient nés. En sept ans, les groupes Medvedkine vont tourner plus d’une quinzaine de films, en voici deux :
Classe de lutte, 1968
1968 / 16mm / noir & blanc / 40’
En mai 68, à Besançon, Suzanne Zedet monte sur un muret devant la porte de l’usine de Yema où elle est employée. En pleine émancipation, découvrant les joies de la lutte, elle prend la parole en public pour la première fois.
nous la continuerons ensemble,
Nous la finirons ensemble."
Week-end à Sochaux
1971-1972 / 16mm / couleur / 54’
Loin du catéchisme militant, week-end à Sochaux mêle des scènes documentaires et mises en scène jouées par les ouvriers et les techniciens cinéma. Le film alterne des situations absurdes, comme les séquences de recrutement ou de reconstitution de la chaîne et des paroles très fortes dénonçant le quotidien des jeunes ouvriers maltraités comme des prisonniers en taule, le tout dans une grande liberté de ton.