Ce mois-ci, Là-bas vous propose le portrait en deux volets, et à 10 ans d’intervalle, de Bernard Gainier. Bernard c’est le gardien d’une mémoire paysanne, le passeur d’une poésie populaire, et d’une langue, le patois beauceron. C’est un « diseux » resté fidèle à une tradition libertaire et humaniste qui a marqué sa ville de Meung-sur-Loire. Rabelais écrivit son Pantagruel dans un château voisin, François Villon fut jeté dans les geôles de son château, et c’est là que grandit le poète Gaston Couté, « Le Rimbaud de la Beauce ».
Bernard, ni dieu ni chaussettes
Sur les bords de Loire, Bernard Gainier continue bon gré mal gré à cultiver sa vigne et à partager son vin entre amis au « Bureau », sa cave. À 73 ans, il a toujours vécu seul et reste fidèle à un mode de vie rural qu’il a toujours connu. Bernard est un gardien de la mémoire, celle du poète local Gaston Couté, héritier de François Villon, qui connut son heure de gloire dans le Montmartre de la Belle Époque.
Le ciel peut attendre
Quelques années après Bernard, ni dieu, ni chaussettes, aux salles de cinéma succédèrent les salles d’hôpital. Bernard, gardien de la mémoire paysanne, perdait la sienne. L’histoire aurait dû s’arrêter là… Mais c’est sans compter sur les mystères du cerveau et son désir inébranlable de liberté, le ciel peut attendre !