[1h24 et 55’] Documentaire – Film

Bernard, ni dieu ni chaussettes | Le ciel peut attendre Abonnés

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Ce mois-ci, Là-bas vous propose le portrait en deux volets, et à 10 ans d’intervalle, de Bernard Gainier. Bernard c’est le gardien d’une mémoire paysanne, le passeur d’une poésie populaire, et d’une langue, le patois beauceron. C’est un « diseux » resté fidèle à une tradition libertaire et humaniste qui a marqué sa ville de Meung-sur-Loire. Rabelais écrivit son Pantagruel dans un château voisin, François Villon fut jeté dans les geôles de son château, et c’est là que grandit le poète Gaston Couté, « Le Rimbaud de la Beauce ».

Bernard, ni dieu ni chaussettes
Sur les bords de Loire, Bernard Gainier continue bon gré mal gré à cultiver sa vigne et à partager son vin entre amis au « Bureau », sa cave. À 73 ans, il a toujours vécu seul et reste fidèle à un mode de vie rural qu’il a toujours connu. Bernard est un gardien de la mémoire, celle du poète local Gaston Couté, héritier de François Villon, qui connut son heure de gloire dans le Montmartre de la Belle Époque.

Le ciel peut attendre
Quelques années après Bernard, ni dieu, ni chaussettes, aux salles de cinéma succédèrent les salles d’hôpital. Bernard, gardien de la mémoire paysanne, perdait la sienne. L’histoire aurait dû s’arrêter là… Mais c’est sans compter sur les mystères du cerveau et son désir inébranlable de liberté, le ciel peut attendre !

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SI J’AURAIS SU ! Un nouveau rendez-vous LÀ-BAS avec LAURENCE DE COCK CONTRE LA DESTRUCTION DE L’ÉCOLE PUBLIQUE DANS LE 93 ! AbonnésVoir

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C’est un séparatisme qui ne dit pas son nom, mais qui est déjà à l’œuvre de manière éclatante dans la capitale : à Paris, 40 % des lycéens sont scolarisés dans un établissement privé. À l’échelle nationale, la proportion d’élèves scolarisés dans le privé est moindre, mais elle ne cesse de croître. Tout ça est la lointaine conséquence de la loi Debré, adoptée le 29 décembre 1959, qui institutionnalisa le financement public de l’enseignement privé. Durant l’année 1959 déjà, de nombreuses manifestations avaient eu lieu pour s’opposer à ce détournement de fonds publics au profit de l’enseignement privé. Et devinez : qui se trouvait parmi les manifestants ? Gérard Mordillat, bien sûr.

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« BIFURQUER ». C’est le mot de l’été chez les bobos toujours futés. Bifurquer, démissionner, déserter. Une mode passagère ou une vague de fond ? Le discours rebelle d’une poignée de jeunes diplômés d’AgroParisTech contre l’ordre néolibéral, lors de la remise de leur diplôme le 10 mai 2022, a été vu des millions de fois sur les réseaux. Il s’agit en somme de rompre les rangs. Rompre avec le capitalisme ou, tout au contraire, montrer qu’un autre capitalisme est possible ? Et puis bifurquer, mais dans quelle direction ? L’alternative est souvent le retour à la terre.