Cet été, c’est le festival du Ciné Là-bas ! Pendant 2 mois, on vous propose plein de beaux films gratos, pour vous en mettre plein les yeux, et plein la tête : retour sur la lutte des LIP (50 ans après) ; un road-movie franco-belge (un poil) déjanté ; un très beau film qui questionne l’exil et la quête d’une terre promise ; et une fresque documentaire sur l’histoire de l’anarchie.
Et chaque samedi, une nouvelle petite surprise !
– LES LIP, L’IMAGINATION AU POUVOIR , de Christian Rouaud (2007) : Ce documentaire revient sur l’une des plus emblématiques luttes sociales, celle de l’expérience d’auto-gestion de l’usine LIP, à Besançon, à l’été 1973, il y a 50 ans !
– JE SUIS MORT MAIS J’AI DES AMIS , de Guillaume et Stéphane Malandrin (2015) : une bande de rockers décident de partir en tournée malgré la mort du chanteur de leur groupe, et partent vaille que vaille avec les cendres du défunt,
– NI DIEU NI MAÎTRE. UNE HISTOIRE DE L’ANARCHISME , de Tancrède Ramonet (2016, 2023) : en revenant sur tous les grands événements de l’histoire sociale des deux derniers siècles, Ni dieu ni maître dévoile l’origine et le destin de ce courant politique qui combat depuis plus de 150 ans tous les maîtres et les dieux,
– NULLE PART, TERRE PROMISE , d’Emmanuel Finkiel (2009) : trois trajectoires à travers l’Europe, 3 personnages en quête de leur terre promise.
Christian Rouaud, Les LIP, l’imagination au pouvoir, 2007
Ce film part à la rencontre des hommes qui ont mené la grève ouvrière la plus emblématique de l’après 68, celle de LIP à Besançon. Un mouvement de lutte incroyable, qui a duré plusieurs années, mobilisé des foules entières en France et en Europe, multiplié les actions illégales sans jamais céder à la tentation de la violence, poussé l’imagination et le souci de démocratie à des niveaux jusque là jamais atteints. Des portraits, une histoire collective, des récits entrecroisés pour essayer de comprendre pourquoi cette grève porta l’espoir et les rêves de toute une génération.
Documentaire l France l 2007 l 1h58
Guillaume et Stéphane Malandrin, Je suis mort mais j’ai des amis, 2015
Des rockers quinquagénaires barbus, ventrus, chevelus... et belges... veulent croire que la mort de leur chanteur ne changera rien à la tournée qu’ils ont prévu à Los Angeles. La veille du départ, ils rencontrent Dany, un militaire qui se présente comme l’amant caché de leur chanteur. C’est à ce moment-là que leurs vrais ennuis commencent...
Fiction l France, Belgique l 2015 l 1h31’
Tancrède Ramonet, Ni Dieu ni maître. Une histoire de l’anarchisme, 2016 et 2023
En revenant sur tous les grands événements de l’histoire sociale des deux derniers siècles, Ni dieu ni maître dévoile l’origine et le destin de ce courant politique qui combat depuis plus de 150 ans tous les maîtres et les dieux. À partir d’images d’archives inédites ou oubliées, de témoignages des plus grands spécialistes mondiaux et de documents exceptionnels, cette série documentaire raconte l’histoire d’un mouvement qui, de Paris à New York et de Tokyo à Buenos Aires, n’a eu de cesse de souffler son vent de liberté et de révolte sur le monde.
Épisode 01 : La volupté de la destruction (1840-1914)
De la France au Japon et de Chicago à Buenos Aires, le premier volet révèle les origines de la pensée anarchiste et dresse le portrait de ceux qui furent les pères fondateurs du mouvement libertaire. Mais, en revenant aussi sur les principaux événements de l’histoire ouvrière de la fin du 19ème et du début du 20ème (la création de l’Internationale, fête du premier mai, attentats à la Belle époque, bataille pour la journée de huit heures), il dévoile surtout le rôle fondamental joué par les anarchistes dans le mouvement social au 19ème siècle et au début du 20ème.
Épisode 02 : La mémoire des vaincus (1911-1945)
Au sortir de la Première Guerre mondiale, en Europe, l’anarchisme semblait avoir perdu presque toute son influence. Ce n’étaient pas seulement les attentats des propagandistes par le fait, ni même la proclamation à cors et à cris des lois scélérates, qui l’avaient rendu inaudible, mais bien plutôt les bombes qui, de Verdun à la Somme, en passant par le Chemin des dames, en assassinant dans certains pays près du tiers des travailleurs, avaient réduit au silence la masse des militants. Sans parler de ces millions d’amputés, de traumatisés et de gueules cassées pour lesquels la révolution n’étaient plus une priorité. Mais à la périphérie des grands pays industrialisés, au pourtour du monde occidental, les anarchistes ont survécu. Ils s’organisent, se rassemblent aux marges des empires, reprennent les armes et essaient partout de faire triompher leur idéal. Or pour l’emporter, face à une Réaction, qui elle aussi a de nombreux visages, les libertaires ne peuvent plus seulement imaginer de douces utopies et inventer de généreuses pratiques. Dans cet entre-deux guerres fécond, où le capitalisme enfante ses deux bêtes immondes, stalinisme et fascisme, face à l’hydre totalitaire qui, généralise un peu plus le vol et industrialise la mort, ils doivent mener une guerre sur tous les fronts et plus que jamais prouver dans les faits l’efficacité de leur pensée. C’est ainsi, qu’au Mexique, en Russie ou en Espagne notamment, que les anarchistes vont conduire, au nom de la justice et de la liberté, certaines des plus grandes révolutions du 20ème siècle et écrire en lettre rouges et noires une nouvelle page de notre histoire.
Épisode 03 : Des fleurs ou des pavés (1944-1968)
Moribond au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, l’anarchisme renaît peu à peu de ses cendres et finit par réoccuper, au cœur des années 60, le devant de la scène grâce aux révoltes ludiques et libertaires menées partout par la jeunesse.
Épisode 04 : Les réseaux de la colère (1968-2012)
L’échec des mouvements pacifistes et des révoltes de 68 a laissé un goût amer. Nombreux sont les révolutionnaires à vouloir reprendre alors la voie des armes. Partout des groupes se forment, passent à l’action et subissent la répression. De groupes affinitaires en mouvement décentralisés et de résistance numériques en indignation généralisées, les anarchistes ne vont plus avoir d’autres choix que d’avancer masqués, faire bloc et libérer temporairement ou définitivement certaines zones.
Documentaire l France l 2016 et 2023 l 1h27’, 1h27’, 52’28, 51’42
Emmanuel Finkiel, Nulle part, terre promise, 2009
Trois personnes sillonnent l’Europe aujourd’hui. Un jeune cadre, une étudiante et un Kurde. Vers l’est ou vers l’ouest, en camion, en business class, en stop, en train, avec ou sans papier, à travers l’Europe contemporaine, chacun en quête de sa terre promise.
Fiction l France l 2009 l 1h34’
Du mental à revendre
Franck a pour mission de former des vendeurs. Leur but : vendre, en rencontrant les gens chez eux, des livres sur le droit. La première étape est la sélection des candidats. Jeux de rôles, séances de motivation et mise en situation réelle permettent d’obtenir des candidats performants.
Le désarroi esthétique
Au printemps 1996, Carles prend contact avec le publicitaire Daniel Robert qui a fait fortune en revendant les parts de son entreprise Robert & Partners. Il le filme une première fois pour l’émission « Brut » (ARTE). Quelques semaines plus tard, Carles tourne « Le désarroi esthétique » pour l’émission franco-belge « Strip-tease » (France 3). Daniel Robert en est le personnage principal. Un film à voir aussi sur le site de Pierre Carles.
Documentaire l France l 1996 l 14’23
Mes tantes, 2002
Tati, qui n’était pas la moitié d’une andouille, avait réalisé un film hilarant intitulé « Mon oncle ». Comme Dominique Pozetto n’est pas Tati, Il a fait autre chose, qu’il a appelé « Mes Tantes ». Ses tantes sont deux (contrairement à Mon Oncle qui était seul), et elles habitent ensemble depuis leur naissance.
Les petites filles modèles, 1993
Honnêtement, vous, vous connaissez la différence entre un pédé et un homosexuel ? Non ? Eh bien elles, elles n’ont pas 12 ans, mais elles savent…
Les gens d’en face, 2000
À quoi pensent ces charmantes vieilles dames ? Au sexe ou à la religion ? Au diable ou au bon Dieu ? À Sodome ou à Gomorrhe ?
Au doigt et à l’œil, 1995
Ce n’est pas parce que Beethoven était sourd que Van Gogh était aveugle. Et ce n’est pas parce qu’on est aveugle qu’on ne peut pas voir la vie en rose…
Emile Reynaud, Pauvre Pierrot, 1891 et Autour d’une cabine, 1893
Fils d’un horloger et d’une aquarelliste, Émile Reynaud, dessinateur, photographe, et professeur de sciences, est l’inventeur du théâtre optique. C’est le Musée Grévin qui héberge sa création, à partir d’octobre 1892 et lui permet d’organiser les premières projections sur écran devant un public assemblé. Il est le premier réalisateur des premier dessins animés.
Hélas, le contrat qui le lie au Musée Grévin lui interdit de projeter ses oeuvres ailleurs. Faire des copies serait de toute façon une folie, il faudrait repeindre (à la main) les centaines de dessins que représentent chaque histoire.
Rapidement supplanté par le cinématographe des frères Lumière, Émile Reynaud finit par vendre sa machine aux chiffonniers, et va lui-même jeter à la Seine ses précieuses pantomimes lumineuses. Deux bandes en réchappent miraculeusement : Autour d’une cabine, et Pauvre Pierrot, qui ont toutes deux été restaurées.
Fiction l France l 1892 et 1894 l 4’59 et 1’50