« Laideur, wokisme et perversion ».
« Un festival de mocheté et de vulgarité ».
« Crade, satanique, apologie d’une idéologie déconstructrice et morbide ».
La fête de l’ouverture des JO de Paris n’a pas plu à l’extrême droite, mais alors pas du tout. Sur X c’est un flot de messages furibards qui donnent une petite idée de ce que pourrait être le spectacle et la culture si le RN arrivait au pouvoir.
La colère, c’est pas que tout ça soit sous le haut patronage de Louis Vuitton et Coca-Cola, c’est pas non plus Paris bloqué et vidé de ses habitants, c’est pas le fric énorme que ça coûte, non. C’est pas parce que c’était lourd et interminable cette soirée sous la pluie. La soirée « Macron prend l’eau ». C’est pas non plus l’hommage au baron Pierre de Coubertin, pourtant un vrai réac, un vrai colonialiste, un vrai admirateur d’Hitler. C’est un modèle pour Bardella, un héros à faire rentrer au Panthéon.
Non, c’est pire.
« C’est un spectacle d’une violence rare à l’égard de la religion chrétienne, ses symboles et ses incarnations : décapitation de Marie-Antoinette ».
« Des jeux woklympiques et une gay pride olympique ».
« Un plan cul à trois, non genré ».
« Marie-Antoinette ensanglantée ? C’est un clin d’œil au HamaSS ? ».
(Notez SS !)
« Le satanisme revient à la mode ces derniers temps ».
« Un carnaval kitsch. Catalogue exhaustif de toutes les modes militantes ».
etc...
Non, vraiment les fachos sont fâchés.
Pourtant Philippe Katerine tout nu et peint en bleu, pourtant, parmi les figures de femmes remarquables, une immense Gisèle Halimi et une Louise Michel en or, pourtant Aya Nakamura dansant et faisant danser la garde républicaine, pourtant Céline Dion chantant l’Hymne à l’amour, non rien de tout ça n’a ému notre extrême droite.
Et surtout pas, bien sûr, la délégation palestinienne chaudement applaudie et surtout encore moins la délégation algérienne qui, en passant sous le pont Saint Michel, a rendu hommage à la mémoire des algériens assassinés le 17 octobre 1961 par la police française, en jetant des roses dans le fleuve.
63 ans après, devant l’Institut et sur le Pont des Arts, Aya Nakamura et ses danseuses, dansent et rigolent avec la Garde républicaine.
Des symboles, bien sûr, seulement des images.