Pétition pour un référendum sur la réforme des retraites

« Monsieur le président, soumettez au référendum votre réforme des retraites »

Le

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Après plus de deux mois de mobilisations sociales d’une ampleur historique, une majorité de Français demande toujours le retrait de la réforme du système de retraite voulue par le gouvernement. Alors que les projets de loi commencent à être examinés à l’Assemblée nationale, tout est organisé pour contourner le débat devant la représentation nationale et inciter les parlementaires à voter à l’aveugle, avec le recours programmé à pas moins de 29 ordonnances.

Même le Conseil d’État a rendu un avis très sévère, relevant la fausse promesse d’un régime « universel », des projections financières « lacunaires », mais aussi des dispositions « contraires à la Constitution » [1].

Ce niveau de défiance à l’égard d’une réforme « inédite depuis 1945 et destinée à transformer pour les décennies à venir un système social qui constitue l’une des composantes majeures du contrat social », comme le souligne à juste titre le Conseil d’État, pose un problème démocratique majeur. À ce stade, seule une consultation populaire permettrait de le résoudre. Un référendum sur le retrait du projet gouvernemental doit être organisé, pour que le peuple ait le dernier mot.

La liste des premiers signataires :

Michel Agier, anthropologue.
Christophe Alévêque, humoriste.
Pouria Amirshahi, président et directeur de publication de Politis.
Gérard Aschieri, membre du Conseil économique, social et environnemental, ancien secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire.
Éliane Assassi, sénatrice communiste, présidente du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste.
Jean-Louis Auduc, agrégé d’histoire.
Clémentine Autain, députée La France insoumise.
Audrey Avramo-Lechat, avocate au barreau de Paris.
Guillaume Balas, coordinateur de Génération·s.
Jeanne Balibar, actrice, réalisatrice.
Kian Barakat, avocate au barreau de Rouen.
Julien Bayou, secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts.
Linda Bechaouch, cheffe de projet.
Sonia Bechaouch, avocate.
Séfiane Belmahi, analyste financier.
Noria Bendjebbour, avocate au barreau du Val-d’Oise.
Eva Bergamaschi, avocate au barreau du Val-de-Marne.
Alaia Berhonde, comédienne.
Sandrine Berrosi, avocate, Seine-Saint-Denis.
Claire Biélakoff, avocate, Seine-Saint-Denis.
Laurent Binet, écrivain.
Anastasia Binoche, avocate, Val-d’Oise.
Morgane Blanchard, avocate, Val-de-Marne.
Michel Blay, directeur de recherche honoraire à l’École des hautes études en sciences sociales.
David Bobée, metteur en scène.
Frédéric Boccara, économiste, dirigeant national du parti communiste français, membre du Conseil économique, social et environnemental.
Magalie Boudringhin, aide-soignante.
Pascale Bougier, avocat, Seine-Saint-Denis.
Philippe Bouyssou, maire d’Ivry-sur-Seine.
Patrick Braouezec, membre honoraire du Parlement.
Ian Brossat, adjoint au logement de la maire de Paris.
Céline Brulin, sénatrice PCF.
Dominique Bucchini, ancien président de l’Assemblée de Corse.
Axel Calvet, avocat, Val-d’Oise.
Jean-Christophe Cambadélis, ex-premier secrétaire du parti socialiste.
Guy Carlier, auteur.
Jean-Michel Carré, cinéaste.
Luc Carvounas, député PS.
Aude Catala, avocate au barreau de Paris.
Aurélie Cattan-Attias, avocate au barreau de Paris.
Stéphanie Chabauty, avocate, Seine-Saint-Denis.
André Chassaigne, président du groupe Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale.
Geneviève Chemla, avocate, Val-de-Marne.
Stéphane Chenon, cuisinier.
Hana Cherif-Hautecoeur, avocate au barreau de Paris.
Samuel Churin, comédien.
Estelle Cimarelli, avocate au barreau de Thionville.
Chloé Clair, avocate, Val-de-Marne.
Marie-Claude Hourquiscot, retraitée.
Laurence Cohen, sénatrice PCF.
Fabien Contaminard, ingénieur.
Yves Contassot, responsable du pôle idées de Génération·s.
Jacques Cotta, journaliste et réalisateur.
Alain Coulombel, porte-parole d’Europe Écologie-Les Verts.
Olivier Coulon-Jablonka, metteur en scène.
Clotilde Couratier-Bouis, avocate au barreau de Paris.
Pierre Cours-Salies, sociologue.
Cécile Cukierman, sénatrice PCF.
Christian de Montlibert, sociologue, professeur émérite de l’université de Strasbourg.
Éléna de Guéeroult d’Aublay, avocate, Val d’Oise.
Ludivine de Leeneer, avocate, Val-de-Marne.
Michelle Décosse, retraitée de l’éducation nationale.
Anaïs Defosse, avocate, Seine-Saint-Denis.
Isabelle Desjardins-Azoulay, avocate au barreau de Paris.
Pascal Dessaint, écrivain.
Richard Dethyre, sociologue.
Paul Devin, président de l’institut de recherches de la Fédération syndicale unitaire.
Pierre Dharréville, député PCF.
Richard Dethyre, sociologue.
Mickaël Dion, producteur.
Cyril Dion, écrivain et réalisateur.
Marion Dodier, avocate, Seine St Denis.
Sonia Elghozi, avocate, Val-de-Marne.
Hakim et Mouss, Zebda-Motivés.
Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au logement.
Éric Fassin, sociologue.
Elsa Faucillon, députée PCF.
Olivier Faure, député et secrétaire national du parti socialiste.
Pascale Fautrier, écrivaine.
Christian Favier, sénateur PCF, président du conseil départemental du Val-de-Marne
Caroline Fiat, députée la France insoumise.
Gérard Filoche, porte-parole de la Gauche démocratique et sociale.
Bernard Friot, économiste.
Sophie Frontino, infirmière.
Bruno Gaccio, comédien, auteur.
Daniel Gaxie, politiste, université Paris 1.
Fabien Gay, sénateur PCF.
Marion Geniès, avocate, Val-de-Marne.
Joao Goncalves, avocat, Val-de-Marne.
Roland Gori, psychanalyste, professeur émérite à l’université Aix-Marseille.
Jérôme Goutille, avocat, Val-de-Marne.
Stéphanie Gracia, cheminote.
Florent Gras, avocat, barreau de Bordeaux.
Michelle Gréaume, sénatrice PCF.
Mathieu Grégoire, maître de conférences en sociologie, chercheur au laboratoire Institutions et Dynamiques Historiques de l’Économie et de la Société.
André Grimaldi, professeur émérite de médecine.
Florent Gueguen, dirigeant associatif dans la lutte contre l’exclusion.
Michel Guez, informaticien.
Bruno Hélin, cadre supérieur paramédical et vice-président du département du Val-de-Marne.
Odile Henry, sociologue, université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis.
Charles-Emmanuel Herbière, avocat, Val d’Oise.
Hadrien Holstein, politiste, Paris-X.
Christian Hutin, député Mouvement républicain et citoyen.
Jean-Marie Sauret, psychanalyste, professeur émérite des universités.
Pierre Jouvet, conseiller départemental, porte-parole du parti socialiste.
Régis Juanico, député Génération·s.
Sébastien Jumel, député PCF.
Insaf Kabsi, avocat, Val-de-Marne.
Patrick Kanner, président du groupe socialiste et républicain au Sénat.
Razmig Keucheyan, sociologue.
Pierre Khalfa, économiste, fondation Copernic.
Bernard Lahire, professeur de sociologie, École normale supérieure de Lyon.
André Laignel, vice-président de l’Association des maires de France.
Aurore Lalucq, députée européenne Place publique.
Pierre Larrouturou, député européen Nouvelle Donne.
Anne Lassalle, avocate, Seine-Saint-Denis.
Pierre Laurent, sénateur PCF.
Patrick Le Hyaric, directeur de L’Humanité.
Anicet Le Pors, conseiller d’État honoraire.
Hervé Le Corre, écrivain.
Didier Le Reste, président de Convergence Nationale Rail, ancien secrétaire général de la CGT-Cheminots.
Frédéric Lebaron, professeur de sociologie, École normale supérieure Paris-Saclay.
Serge Lechtimi, Parti progressiste martiniquais.
Pierre Lemaitre, écrivain.
Renaud Lemoine, ingénieur.
Krystel Lepeu, avocate, Val-de-Marne.
Aude Lequerré, avocate, Val-de-Marne.
Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice Gauche républicaine et socialiste.
Whiteside Lottin, conducteur RATP.
Fernando Lourenco, sans profession.
Mélanie Luce, présidente de l’Union nationale des étudiants de France.
Marie Luchi, responsable projet Génération·s.
Nabil Maiz, technicien métallurgie.
Delphine Malapert, avocate, Paris.
Noël Mamère, militant écologiste.
Alexandre Martin, avocat au barreau de Toulouse.
Christiane Marty, syndicaliste, militante associative, spécialiste des retraites.
Corinne Masiero, comédienne.
Sylvie Maugat, épidémiologiste.
Claire Maugat-Decosse, avocate, Val de Marne.
Emmanuel Maurel, député européen Gauche républicaine et socialiste.
Jean-Luc Mélenchon, député La France insoumise.
Marion Ménage, avocate, Val-d’Oise.
Daniel Mermet, journaliste.
François-Michel Lambert, député Liberté, écologie, fraternité.
Catherine Mills, économiste, directrice de la revue Économie et Politique.
Jean-Yves Mollier, historien.
Bernard Montagne, syndicaliste, responsable associatif.
Gérard Mordillat, écrivain et cinéaste.
François Morel, écrivain et comédien.
Dominique Noguères, avocate retraitée.
Gérard Noiriel, historien.
Alain Obadia, président de la fondation Gabriel-Péri.
Abdallah Ouahmane, sans profession.
Ahmed Ouahmane, ambulancier.
Aïcha Ouahmane, avocate, Val-de-Marne.
Fatima Ouahmane, retraitée.
Mina Ouahmane, agent de surveillance.
Benjamin Page, chauffeur poids lourd.
Mathilde Panot, députée La France insoumise.
Pascale Torgemen, avocate, Val-de-Marne.
Willy Pelletier, coordinateur général de la fondation Copernic.
Mimouni Peres-Rifka, avocat, Seine-Saint-Denis.
Michel Pigenet, historien.
Ernest Pignon-Ernest, artiste plasticien.
Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, sociologues, anciens directeurs de recherche au Centre national de la recherche scientifique.
Éric Piolle, maire de Grenoble.
Céline Piques, porte-parole d’Osez le féminisme.
Mélanie Plouviez, philosophe.
Joël Pommerat, auteur, metteur en scène.
Didier Porte, humoriste.
Christine Prunaud, sénatrice PCF.
Adrien Quatennens, député La France insoumise.
Valérie Rabault, présidente du groupe Groupe Socialistes et apparentés à l’Assemblée nationale.
Robin Renucci, comédien et réalisateur.
Jacques Rigaudiat, économiste.
Denis Robert, journaliste.
Jean Rol-Tanguy, journaliste retraité.
Guillaume Roubaud-Quashie, directeur de la revue Cause commune.
Fabien Roussel, secrétaire national du parti communiste français et député du Nord.
Alain Ruscio, historien.
Mathilde Sanson, avocate, Rouen.
Gisèle Sapiro, directrice d’études à l’École des hautes études en sciences sociales et directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique.
Jamila Sarraf, avocate, Val-de-Marne.
Pascal Savoldelli, sénateur PCF.
Frédéric Sawicki, professeur de sciences politiques.
Claudine Secq, retraitée.
Stéphanie Secq, avocate, Val-de-Marne.
Lucien Sève, philosophe.
Karine Shebabo, avocate, Paris.
Karen Sileber, assistante de direction.
Jean-Pierre Siméon, poète.
Évelyne Sire-Marin, magistrate et membre du Syndicat de la magistrature.
Stéphane Sirot, historien.
Gabrielle Siry, porte-parole du parti socialiste.
Henri Sterdyniak, animateur des Économistes atterrés.
Pascale Taelman, avocate, Val-de-Marne.
Sophie Taillé-Polian, sénatrice Génération·s.
Danielle Tartakowsky, historienne.
Bertrand Tavernier, cinéaste.
Agnès Teissedre, avocate au barreau de Paris.
Jacques Testart, biologiste.
Benoît Teste, secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire.
Bernard Thibault, représentant des travailleurs au conseil d’administration de l’Organisation internationale du travail.
François Thiollet, délégué au projet Europe Écologie-Les Verts.
Emmanuel Todd, démographe et historien.
Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac.
Sophie Ulliac, avocate au barreau de Paris.
Boris Vallaud, porte-parole et député PS.
Arthur Vercken, avocat, Paris.
Marie-Christine Vergiat, responsable associative et ex-députée européenne.
Marie Violleau, avocate, Paris.
Francis Wurtz, membre honoraire du Parlement européen.

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    C’est pas tout le monde qui sait parler à tout le monde.

    Parler à quelques-uns, entre soi, entre convaincus, c’est courant, entre ceux du même parti et du même monde. Mais c’est autre chose que de parler à tout le monde, aux mômes qui se marrent, à la mère qui conduit l’auto, au maçon qui a mis la radio, au grand philosophe qui se gare et aux peuples coloniaux qui sont en train de couper les ponts avec les grands ciseaux de l’histoire. Et ça, ça ne plait pas à tout le monde.

    C’est en 1952 que Jacques Prévert et André François envoient cette lettre. Le combat anticolonialiste se développe partout et la répression n’est pas tendre. La France massacre à Madagascar et va cogner en Indochine. La majorité approuve le pouvoir. À l’époque, sous ses airs poétiques et bon enfant, cette histoire est un grinçant pamphlet anticolonialiste. Les indépendances arriveront plus tard avec cette interminable traînée de sang.

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    Nous, il nous reste les îles Baladar.

  • The witch Le Pen is dead ! Un reportage pour donner des idées à la jeunesse (PODCAST) J’irai danser sur ta tombe ! Ding, dong, the witch Le Pen is dead ! Accès libre

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    Le matin on est Charlie. La main sur le cœur, on défend la liberté d’expression et le droit au blasphème. Le soir, on envoie les flics contre des manifestants qui fêtent joyeusement la mort d’un antisémite, tortionnaire et raciste qui a ramené l’extrême droite au premier rang en France. Bien souvent, dans l’histoire, la mort du tyran déclenche la liesse populaire. On dit que dans l’heure qui a suivi la mort de Franco le 20 novembre 1975, on avait déjà bu tout le champagne de Barcelone. À Santiago du Chili, on se souvient des énormes feux de joie pour la mort de Pinochet en décembre 2006.

  • Laurence De Cock reçoit les professeurs et un ancien élève de l’école Vitruve (Paris XXe) « Entreprendre pour apprendre » : quand une école publique expérimente la pédagogie par projets depuis plus de soixante ans Abonnés

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    Voilà plus de soixante ans que l’école dite « Vitruve » fait figure d’exception. « Dite » Vitruve, car cela fait déjà trente ans que l’école a déménagé non loin de la place de la Réunion, passage Josseaume, même si tout le monde continue de l’appeler par son ancien nom, « école Vitruve ». L’exception, c’est que Vitruve est l’une des très rares écoles primaires publiques à s’autoriser une pédagogie différente, fondée sur l’organisation de projets et la responsabilisation des élèves. Alors à quoi ressemble le quotidien à l’école Vitruve ? Quels sont les principes de la pédagogie mise en œuvre à Vitruve ? Comment ce qui n’était en 1962 qu’un « groupe expérimental » initié par un inspecteur de l’éducation nationale pour lutter contre l’échec scolaire a-t-il pu se perpétuer jusqu’à maintenant ? Laurence De Cock reçoit Anna et Fabien, deux professeurs à l’école Vitruve, et Léo, ancien élève.

  • Chants de bataille #37 : « Porcherie » LA JEUNESSE EMMERDE LE FRONT NATIONAL ! Abonnés

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    « La jeunesse emmerde le Front national, la jeunesse emmerde le Front national ! » Comment un appendice à une chanson de 1985, qui ne figurait même pas dans les paroles originales, est-il devenu un slogan antifasciste pour plusieurs générations, jusqu’à être entonné dans les rassemblements contre l’extrême droite en ce mois de juin 2024 ? Pour ce 37e numéro de ses « Chants de bataille », Olivier Besancenot revient sur la chanson des Bérurier noir : « Porcherie ».

  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire Mac-Nab : « Le grand métingue du Métropolitain » Abonnés

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    Existerait-il des « faux » chants de bataille ? Des chansons qu’une écoute distraite attribuerait trop rapidement au mouvement ouvrier et aux luttes sociales alors qu’elles en sont en fait une caricature et une satire ? C’est peut-être le cas justement avec cette chanson notamment reprise par Marc Ogeret, Raoul de Godewarsvelde ou encore Pierre Perret. Qu’avait en tête Maurice Mac-Nab quand il écrit en 1887 les paroles du Grand métingue du métropolitain ? Olivier Besancenot a enquêté.

  • Daniel Mermet reçoit Laurence De Cock pour son livre « Histoire de France populaire » Histoire de France populaire Abonnés

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    De la Gaule à de Gaulle, l’histoire de France est un scoubidou. Des fils de différentes couleurs tressés les uns avec les autres. Des couleurs qui ne veulent surtout pas se mélanger et d’autres qui s’accordent volontiers. Des fils qui aiment se nouer et d’autres qui sont des cordes en quête de pendus. Quel sens peut bien avoir cet interminable nœud ? Les puissants en ont fait de l’eau pour leur moulin avec des racines chrétiennes, des monarques exorbitants, des victoires sans pareil et des grandeurs éternelles. Autant de « valeurs » véhiculées par la puissante diffusion de la vulgarisation de l’histoire jusqu’au moindre interstice.

  • Là-bas 2024 : douze mois, douze articles « Indépendance cha cha » : l’hymne de l’indépendance du Congo Abonnés

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    Parmi l’histoire mondiale de toutes les exploitations, celle du Congo et des Congolais par le roi des Belges est sans doute l’une des plus effroyables et des plus exemplaires. Exemplaire jusques et y compris l’« indépendance » du pays, officiellement décrétée le 30 juin 1960.

    Non contente de faire croire que l’indépendance du Congo fut l’aboutissement de la politique coloniale belge et une largesse généreusement accordée par le roi, la Belgique fit assassiner, avec l’appui de la CIA, son premier Premier ministre, Patrice Lumumba. Ses torts ? Avoir sollicité le soutien de l’URSS face aux impérialismes belge et états-unien, et s’être farouchement opposé à la mainmise de l’ancienne puissance coloniale sur la riche province minière du Katanga. La légende raconte que c’est Patrice Lumumba lui-même qui invita le chanteur Grand Kallé à venir jouer pour célébrer l’indépendance du pays. Il interpréta avec son groupe African Jazz ce qui devait devenir un tube pour les 65 années à venir : Indépendance Cha Cha.

Une sélection :

La lettre hebdo de Daniel Mermet La résistance d’un prof israélien accusé de trahison Accès libreLire

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On tue Nasrallah, on oublie Gaza, on danse à Tel Aviv, Nétanyahou exulte, BHL est de retour. Joe Biden pleure les enfants morts et fait l’indigné tout en livrant ses bombes à Bibi. Bonne nouvelle aussi pour le RN et Marine Le Pen, ses amis d’extrême droite remportent les législatives en Autriche. Le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche ) – qui soutient Israël – est un parti franchement nazi. Son leader Herbert Kickl veut devenir le VOLKSKANZLER, le « chancelier du peuple », titre emprunté à un autre autrichien, Adolf Hitler.

Hommage à Catherine Ribeiro (1941-2024) Catherine Ribeiro en concert aux Bouffes du Nord Accès libreVoir

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En 1995, la chanteuse Catherine Ribeiro créait au théâtre des Bouffes du Nord le spectacle « Vivre libre ». Elle y chantait ses propres chansons mais aussi celles d’Aragon, de Barbara, Brel, Ferrat, Ferré, Lluís Llach, Colette Magny, Gérard Manset, Danielle Messia, Anne Sylvestre et même, si vous allez jusqu’à la fin, une surprise à réécouter alors que nous célébrons le 80e anniversaire de la libération de Paris. En hommage, nous vous proposons de découvrir ce concert :

L’historien Gérard Noiriel publie PRÉFÉRENCE NATIONALE (Gallimard,3.90Euros) (Vidéo et podcast | durée : 51’23) Préférence nationale : cette vieille recette facho, un sujet urgent AbonnésVoir

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« Il y a toujours un groupe qui symbolise le rejet en fonction de la conjoncture du moment », dit l’historien Gérard Noiriel. Il est urgent de démonter le système de cet apartheid dont les électeurs du RN sont souvent eux-mêmes les premières victimes.