Manu le (plus) mal élu, et Marine c’est pas mieux

Mais qui veut vraiment Macron ? Seulement 20,42 % des électeurs inscrits ont voulu le président des riches ! Abonnés

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On apprend ça à l’école, faut pas mélanger la légalité et la légitimité. Emmanuel Macron est élu, c’est la légalité, mais quelle est sa légitimité quand seulement 20,42 % des électeurs inscrits ont voté pour son programme ? La moitié de ses votes n’étaient pas POUR lui, mais CONTRE le Rassemblement national. C’est ce pouvoir illégitime qui va détruire le système des retraites, faire travailler les « bénéficiaires » du RSA , faire cogner la moindre manif. Beaucoup d’autres chouettes réformes. Et Marine Le Pen, qui a VRAIMENT VOTE POUR ELLE ? Pas plus de 14,7% des électeurs inscrits ! Répétons le, le système électoral français ne représente pas les français. Explication en quelques chiffres.

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  • Entretien avec Esther Benbassa et Jean-Christophe Attias qui publient « La conscience juive à l’épreuve des massacres » (Textuel) radio/podcast Palestine, une arête de poisson dans la gorge du monde Accès libre

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    Le colonisateur peut gagner des batailles mais il perd toujours la guerre. De l’Algérie à l’Irlande, du Vietnam au Mozambique, partout le colonisateur a fini par perdre. Même les autochtones anéantis dans les Amériques reprennent peu à peu leur place dans l’histoire. Le sionisme est né au temps du colonialisme triomphant au XIXe siècle avec l’idée de créer un État comme refuge pour le peuple juif persécuté. Mais où ? Le lieu, comme le projet, étaient très loin de faire l’unanimité dans le monde juif où le sionisme a connu beaucoup d’adversaires. Le débat a persisté et se ranime aujourd’hui dans le monde au moment où Israël s’enfonce dans l’impasse sans issue d’une violence sans borne. Dans un livre court, les deux universitaires spécialistes de l’histoire du judaïsme, Esther Benbassa et Jean-Christophe Attias, familiers d’Israël et soutiens de la cause palestinienne depuis toujours font part de leur questionnement.

  • Le géographe Pascal Clerc publie « Émanciper ou contrôler ? Les élèves et l’école au XXIe siècle » aux éditions Autrement « Pourquoi est-ce qu’on n’apprend pas à réparer les vélos à l’école ? » Abonnés

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    Qu’est-ce qu’un géographe ? Un chercheur qui étudie les paysages, l’organisation des espaces et la façon dont les humains arpentent ces espaces. Appliquer sa méthodologie à l’école, c’est ce qu’a fait le géographe Pascal Clerc qui publie Émanciper ou contrôler ? Les élèves et l’école au XXIe siècle aux éditions Autrement. La sociologie nous enseigne que les « formes informent », mais également que les « formes forment ». Alors nos écoles de la République ressemblent-elles à des monastères ou à des prisons ? Comment les a-t-on dessinées et construites ? Ces lieux où nos enfants passent toutes leurs journées sont-ils des lieux d’émancipation ou des lieux de contrôle et de discipline des corps et des esprits ? Puisque les espaces définissent le type d’apprentissage qu’on y fait, on devrait concevoir les écoles en fonction des objectifs pédagogiques. « Pourquoi est-ce qu’on n’apprend pas à réparer les vélos à l’école ? » Éléments de réponse avec le géographe Pascal Clerc, qui est l’invité de Laurence De Cock dans ce nouveau numéro de « Si j’aurais su ».

  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire De John Lennon à U2, le « dimanche sanglant » résonne en Irlande du nord Abonnés

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    Ce n’est pas une mais au moins trois chansons que le « Bloody Sunday », le « dimanche sanglant », a inspirées. Il faut dire que l’émotion fut à la hauteur du massacre perpétré le 30 janvier 1972 par l’armée britannique, à Londonderry. Les parachutistes tirèrent à balles réelles sur une foule désarmée et pacifique qui manifestait pour les droits civiques : vingt-huit manifestants furent touchés par des tirs, dont beaucoup dans le dos, quatorze personnes en mourront au total, dont plusieurs adolescents de 17 ans. Si la chanson de U2 fut un énorme succès, elle ne sortit que pour le dixième anniversaire du « dimanche sanglant ». Au moins deux chansons l’ont précédé, celle du groupe de punk Stiff Little Fingers, et celle d’un certain John Lennon. De Karl Marx à John Lennon, retour avec Olivier Besancenot sur la lutte pour l’indépendance de l’Irlande.

  • Entretien avec Caëla Gillespie, professeure de philosophie, qui publie « Manufacture de l’homme apolitique » (Le Bord de l’eau) Comprendre cinq décennies de dogme ultralibéral Abonnés

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    Ayant senti siffler le vent du boulet avec le score électoral du Nouveau Front populaire arrivé en tête des dernières législatives, la classe dominante a remis les points sur les « i » : le pouvoir c’est elle, et point barre. Resurgit alors son refrain préféré : le « nouveau » (sic) gouvernement doit affronter toute une série de défis techniques dont la complexité échappe forcément à une populace plus ou moins inculte en la matière. Maîtrise du « déficit budgétaire », crainte de la « note des agences de notations », indispensable « réduction des dépenses publiques », nécessité de « rassurer les marchés » : la doxa ultralibérale s’arc-boute comme jamais sur la grande fable de la Nécessité économique que son catéchisme dogmatique place très au-dessus de toute velléité populaire ou démocratique. Ça tombe bien, la philosophe Caëla Gillespie a récemment commis un livre très éclairant sur cette grande fable. On y découvre ce qu’elle nomme la « subversion de l’état de droit », soit l’effarante dépolitisation du corps politique et du citoyen par cinq décennies d’idéologie ultralibérale menée au pas de charge. Ce livre puissamment pensé et documenté s’appelle Manufacture de l’homme apolitique (Le Bord de l’eau) et son autrice nous a accordé un entretien en exclusivité pour les lecteurs de Là-bas. Le voici.

  • La lettre hebdo de Daniel Mermet La résistance d’un prof israélien accusé de trahison Accès libre

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    On tue Nasrallah, on oublie Gaza, on danse à Tel Aviv, Nétanyahou exulte, BHL est de retour. Joe Biden pleure les enfants morts et fait l’indigné tout en livrant ses bombes à Bibi. Bonne nouvelle aussi pour le RN et Marine Le Pen, ses amis d’extrême droite remportent les législatives en Autriche. Le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche ) – qui soutient Israël – est un parti franchement nazi. Son leader Herbert Kickl veut devenir le VOLKSKANZLER, le « chancelier du peuple », titre emprunté à un autre autrichien, Adolf Hitler.

  • La France, paradis fiscal pour les ultra-riches Abonnés

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    Quelle époque formidable ! On a un nouveau gouvernement en France. Il doit s’attaquer notamment à l’abyssal déficit public. Et le mot du moment, c’est « impôt ». Quel retournement de situation quand on se rappelle que le Nouveau Front populaire était accusé de conduire la France à sa perte s’il appliquait son programme composé notamment d’une hausse d’impôts pour les riches ! Face au bilan catastrophique laissé par l’ancien locataire de Bercy, l’inénarrable Bruno Le Maire, le gouvernement reconnaît qu’il va bien falloir que les plus riches mettent la main plus profondément dans leur poche. Va falloir lâcher l’artiche ! Mais, aux dernières nouvelles, pas question de rétablir l’ISF. Pourtant, selon un sondage, 67 % des Français sont pour le rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune. Et ça, Dillah, ça l’étonne…

  • Didier Fassin : « le mot "massacre" est utilisé neuf fois moins lorsqu’il s’agit de Gaza que lorsqu’il s’agit du 7 octobre » Accès libre

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    À quelques jours du premier anniversaire du 7 octobre 2023, Daniel Mermet a reçu Didier Fassin, anthropologue, sociologue, médecin, professeur au collège de France pour son livre Une étrange défaite. Sur le consentement à l’écrasement de Gaza (La Découverte). Pour prendre le temps de l’analyse, nous vous proposons une version écrite de l’entretien.

  • Une abdication historique. Didier Fassin, « UNE ÉTRANGE DÉFAITE » (La Découverte) Gaza, quand nos élites approuvent la destruction d’un peuple Abonnés

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    Il se pourrait bien que ce livre ne plaise pas trop dans le beau monde intello-médiatique malgré le pedigree prestigieux de son auteur, Didier Fassin : médecin, anthropologue, sociologue, professeur au collège de France, titulaire de la chaire « Questions morales et enjeux politiques dans les sociétés contemporaines », enseignant à Princeton et à l’école des hautes études en sciences sociales.

    Or c’est son propre monde qu’il met en cause dans ce livre au sujet du 7 octobre et de Gaza, Une étrange défaite. Sur le consentement à l’écrasement de Gaza : ce que l’histoire retiendra, c’est comment « les élites » (intellectuelles et politiques) ont soutenu la destruction de Gaza, non pas seulement l’abandon ou l’indifférence, mais l’approbation et le soutien.

  • L’hôpital nous a sauvés, sauvons-le ! Avec Olivier Milleron et André Grimaldi, PODCAST Urgence : sauver notre système de santé ! Abonnés

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    Guide des intox sur notre système de santé. L’urgence contre le RN, c’est de traiter les causes sociales de la colère, et la cause majeure, c’est notre système de santé. Trou de la sécu, crise des urgences, médicaments chers, déserts médicaux, manque de médecins et de spécialistes… La situation ne cesse de se dégrader. Notre système de santé envié et admiré à la fin du siècle dernier est au bord de l’effondrement. Ce « guide » donne des clés pour le défendre contre les tenants de la « santé business ».

  • Communiqué de presse du collectif Inter-Hôpitaux Accès libre

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    Le Collectif Inter-Hôpitaux a pris connaissance avec étonnement et consternation du dépôt à l’Assemblée Nationale le 17 septembre 2024 de la proposition de loi n°238, « mettant en œuvre certaines recommandations de nature législative du rapport Évin – Stefanini relatif à l’aide médicale de l’État et modifiant différentes dispositions en lien avec les soins dispensés aux étrangers en situation irrégulière » par des députés du groupe « Droite républicaine ».

  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire « Asimbonanga », l’hymne de la lutte anti-apartheid Abonnés

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    Tout le monde connaît – particulièrement en France où elle est devenue un tube – la chanson de Johnny Clegg et de son groupe Savuka, Asimbonanga. Mais qui se souvient que la chanson n’est pas qu’une jolie ode à la tolérance et au vivre-ensemble entre les peuples ? Qui se souvient de la répression qui s’est abattue sur les populations bantoues pendant plusieurs décennies ? Qui se souvient des militants anti-apartheid qui ont été assassinés par le régime de Pretoria ? Qui se souvient de Stephen Biko, Victoria Mxenge et Neil Aggett, évoqués par Johnny Clegg dans sa chanson ? Qui se souvient que Nelson Mandela fut secrètement membre du Parti communiste sud-africain ? Qui se souvient de l’embargo sur les ventes d’armes à destination de l’Afrique du Sud qui fut superbement ignoré, jusqu’au bout, par les gouvernements français sous Giscard et Mitterrand ? Petit rappel historique (et musical) salutaire, grâce à Olivier Besancenot.

  • LA LETTRE HEBDO de Daniel Mermet Marine et Manu vous annoncent la naissance de leur gouvernement* Accès libre

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    Chère Marine,

    Enfin c’est plié, mais vraiment quel boulot ! Je suis claqué.

    J’ai fait tout comme tu m’as dit, j’ai suivi tes indications et ta liste, des dociles et des imbéciles selon ta formule qui nous a bien fait rire, Brigitte et moi, l’autre soir. Ce dîner était formidable, ton Château Petrus est toujours une merveille et nous sommes rentrés tout guillerets. Tu as raison, Retailleau est le crétin idéal qu’il fallait. Il coche toutes les cases du parfait réac. Ils le sont tous dans ce gouvernement, mais lui c’est la médaille d’or, tu as raison, c’était le bon choix. Et il ne te portera pas ombrage, c’est une photocopie, l’originale, c’est toi.

  • Gérard Mordillat se demande si le prochain gouvernement va enfin s’attaquer à la pauvreté Abonnés

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    9 millions de pauvres selon l’INSEE. 4 millions de personnes mal-logées selon la fondation Abbé Pierre. 20 % des étudiants qui ne mangent pas à leur faim selon la Fédération des associations générales étudiantes. Pendant ce temps, Michel Barnier fait mine de découvrir, en s’installant à Matignon, l’état des finances publiques. Gérard Mordillat, lui, espère qu’il ne va pas trop tarder à découvrir qu’il y a de la pauvreté en France, et que le prochain gouvernement pourrait peut-être s’y attaquer…

  • « El Mordjene », un faux débat pour une vraie malbouffe Abonnés

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    Mais qui en veut à la pâte à tartiner El Mordjene ? Depuis cet été, cette pâte fait un carton sur les réseaux sociaux, dopant les ventes de ce produit fabriqué en Algérie. La demande mondiale a explosé. Notamment en France. Mais, coup de théâtre, El Mordjene vient d’être interdite de commercialisation par l’Union européenne alors qu’elle est en vente dans l’Hexagone depuis plus d’un an. La décision est tombée vendredi 13 septembre. Pas de chance pour ses nombreux amateurs. En cause : les normes sanitaires européennes qui ne seraient pas respectées par la société algérienne qui produit El Mordjene.

Une sélection :

Tout un été Là-bas La vérité, un concept étranger à Raphaël Enthoven AbonnésVoir

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Dimanche 12 mai, le très médiatique Raphaël Enthoven était invité de Benjamin Duhamel dans son émission « C’est pas tous les jours dimanche » sur BFMTV. L’occasion pour le talentueux orateur d’asséner une de ces belles sentences dont lui seul a le secret : « nous périssons de la criminalisation de l’opinion d’en face ». Criminaliser l’opinion d’en face, c’est pourtant exactement ce que le philosophe a fait pendant toute l’émission, en repeignant systématiquement en odieux antisémite toute personne qui critiquerait les bombardements israéliens sur Gaza. Et ce grâce à une série d’approximations, de contre-vérités et de mensonges dont le nombre et l’ampleur – en seulement vingt-sept minutes d’entretien – forcent le respect. Extraits.

L’État d’Israël contre les juifs. Dialogue avec Sylvain Cypel (2e partie) (VIDÉO | 50:02) AbonnésVoir

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La Bible dit que ce qui ne s’obtient « ni par la puissance, ni par la force » s’obtient par l’« esprit ». Or aujourd’hui en Israël, un dicton populaire a transformé ce message, c’est devenu : « ce qui ne s’obtient pas par la force s’obtient avec plus de force ». Comment en est-on arrivé là ? Comment une extrême droite raciste et suprémaciste est-elle arrivée au pouvoir ? Un gouvernement soutenu par toutes les extrêmes droites du monde, y compris les plus antisémites ?

Tout un été Là-bas Alain Gresh : « Palestine, un peuple qui ne veut pas mourir » AbonnésÉcouter

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Ben oui, mais c’est la guerre, que voulez-vous… Rarement un conflit aura été accompagné par tant de mauvaise foi, par tant de mensonges, de désinformation, d’affabulation. Rarement le manichéisme n’aura autant dominé et fait oublier la profondeur historique d’une crise que nous redécouvrons à chaque conflit. Rarement la politique française n’aura été aussi lâche, se contentant d’un suivisme affligeant à l’égard du gouvernement israélien et de son parrain américain.

Tout un été Là-bas : réécoutez ce grand entretien, trois jours après le 7 octobre 2023, avec l’ex-ambassadrice de Palestine LEÏLA SHAHID : APRÈS LA TERREUR, LA TERREUR Accès libreÉcouter

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« Il ne peut y avoir aucune explication », disait le premier ministre socialiste Manuel Valls, « car expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser. » Malgré cette forte pensée, nous vous proposons cet entretien à chaud avec Leïla Shahid, ex-ambassadrice de la Palestine, témoin et actrice engagée en première ligne et toujours militante de la cause palestinienne. Sommée de dénoncer le terrorisme islamiste, elle répond : « toute action contre des civils, qu’elle soit une action palestinienne, israélienne ou française, est un crime contre l’humanité ».