Le tube de l’été Abonnés

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Bernard Cazeneuve dans sa maison de l’Oise en juillet 2013 (Patrick Bruchet/PARIS MATCH)

Après la victoire électorale du Nouveau Front populaire arrivé en tête aux législatives, une unanimité spectaculaire s’est exprimée dans le monde médiatique pour réfuter cette victoire. Et finalement – ainsi va la démocratie – pour décréter qu’en fait, c’est une défaite. Et donc que c’est les autres, ceux qui ont perdu, qui ont gagné. Voilà. Ça paraît un peu dingue mais c’est comme ça. C’est le tube de l’été 2024. Un tube de l’été, pour que ça marche, doit répondre à deux exigences. Premièrement il doit être simple, très simple, pour bien rester dans la tête. De ce côté-là, le refrain est efficace : « les gagnants ont perdu, les perdants ont gagné ». Parfait. Seulement voilà, l’aphorisme a beau être bien trouvé, une conception aussi originale de la démocratie ne peut pas être prise au sérieux si on n’y met pas le paquet. C’est la deuxième exigence, celle qui fait que notre tube pourra se vendre à des millions d’exemplaires : le matraquage.

Deux mois de matraquage avec toujours la même chose répétée en boucle : à moins d’avoir passé votre été à suivre la migration du manchot empereur en terre Adélie, vous l’avez entendu comme moi, le Nouveau Front populaire n’a pas gagné les élections. L’argumentaire est simple, il tient en trois points :
 1) c’est un repère d’antisémites ;
 2) ils veulent le chaos et la ruine de la France ;
 et 3) de toute façon c’est le président qui décide. Et toc.

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