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Comment ne pas vous égorger au cours du réveillon

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L’extrême droite n’a plus le monopole de son vieux fond de commerce raciste ; camelots médiatiques et chevaux de retour viennent manger dans son auge. Identité, ethnie, race, religion : ainsi, toute la question sociale passe au deuxième plan et les vaches sont bien gardées.

Depuis des années, sous les déguisements successifs de la laïcité, du féminisme, de la liberté d’expression ou des valeurs républicaines, c’est bien toujours le même métèque qui est dans le viseur, le même nègre, le même bridé, le même bougnoule, le même Dreyfus.

Alors que faire ? Comment sauver notre grande race française ?

Des murailles plus hautes ? des barbelés plus électriques ? des drones plus puissants ? des chiens plus méchants ? des mines plus explosives ? des canons ? des chars ? des bombardiers ? des sous-marins nucléaires ? des camps ? des déportations ? Comment combattre le grand remplacement ? La France représente un pour cent de la population mondiale. Nous sommes 70 millions, ils sont sept milliards. Et ils se reproduisent comme des lapins, vous savez bien.

Alors ?

Alors nous avons une solution, modeste et géniale : il faut comprendre et faire comprendre que l’immigration n’est pas un problème. Ce n’est pas si difficile, nous disposons de chiffres et d’études fiables, faciles d’accès, comme le site de l’INSEE ou de l’INED, et on trouve de nombreux articles. Pour ne pas être accusé de laxisme gauchiste, voici un article publié sur le site de CNEWS, la chaîne ouvertement réac et raciste et qui se développe sans souci, alors même que le gouvernement rouvre la chasse au musulman.

Eh bien, même CNEWS reconnaît que l’immigration n’est pas un problème.

Aussi, à la veille de Noël et des débats avec le cousin et la belle-sœur au sujet de Zemmour et du voile islamique, armez-vous de ces quelques infos et d’un peu de patience, et vous partagerez la bûche dans la joie et l’amour.

Daniel Mermet
(avec CNews !)

COÛT, NIVEAU D’ÉTUDES, ALLOCATIONS… 5 IDÉES REÇUES SUR L’IMMIGRATION

07 octobre 2019

1) « LA FRANCE EST ENVAHIE PAR LES IMMIGRÉS »

Immigration « de masse », « submersion » migratoire, théorie du « grand remplacement », vague « incontrôlée »… Nombreux sont les responsables politiques, en particulier à droite, qui brandissent haut et fort une supposée explosion de l’immigration depuis des années.

Or, avec environ 250 000 premiers titres de séjour délivrés en 2018, la France accueille en réalité moins d’immigrés extraeuropéens aujourd’hui que dans les années 1970. De même, la population immigrée prise dans son ensemble a augmenté depuis une quarantaine d’années, sans pour autant exploser : elle représente aujourd’hui 9,3 % de la population française, contre 7,4 % en 1975.


De même, bien que l’immigration clandestine ne soit pas prise en compte par les statistiques officielles, aucun chiffre ne permet de dire qu’elle a flambé ces dernières décennies. Quant aux détracteurs qui pointent une hausse de la population immigrée en incluant les enfants d’immigrés, ils sont tout simplement dans le tort : nés en France, ces derniers ne sont pas des « immigrés ».

Toujours avec le fantasme de l’« invasion », certains pensent aussi que la France accueille plus d’immigrés qu’ailleurs dans l’Union européenne. Là encore, c’est faux : des voisins de taille comparable, de l’Allemagne à l’Italie en passant par le Royaume-Uni, connaissent plus d’immigration que l’Hexagone.

2) « L’IMMIGRATION COÛTE PLUS QU’ELLE NE RAPPORTE »

En décembre dernier, un sondage Ifop annonçait que « près des trois quarts des Français considèrent que l’immigration coûte plus à la France qu’elle ne lui rapporte » [1]. Or, rien n’est moins sûr.

Selon une étude de chercheurs français publiée dans Science Advances en 2018, les migrants ne sont pas un fardeau économique. Au contraire : ils favorisent une hausse du PIB par habitant, une baisse du chômage et une amélioration du solde des dépenses publiques, via la consommation et les cotisations [2].

D’après une autre enquête sur le coût de l’immigration, repérée par Les Décodeurs du Monde, « la contribution nette globale de l’immigration au budget de l’État [reste] positive » année après année [3]. En effet, les immigrés perçoivent davantage que les natifs en matière de prestations sociales (APL, RSA, allocations…), mais bien moins en matière d’assurances maladie et vieillesse. Basée sur l’année 2010, l’enquête estimait ainsi à 68,4 milliards d’euros les prestations versées aux immigrés, et à 72 milliards leurs cotisations – soit un apport net de plus de 3 milliards d’euros.

Cela dit, toutes les études n’arrivent pas au même résultat, tant il est complexe de chiffrer le rôle de l’immigration sur les finances publiques. Selon un rapport de l’OCDE, si l’impact fiscal est, dans la plupart des pays, nul ou positif, il serait en revanche négatif de 0,3 point de PIB pour la France, notamment du fait du moindre accès des immigrés aux emplois bien payés ou du coût des reconduites à la frontière [4]. Reste que la plupart des économistes s’accordent à dire qu’avec le vieillissement de la population, le recours à l’immigration de travail deviendra de plus en plus nécessaire en Europe.

3) « LES IMMIGRÉS VOLENT LE TRAVAIL DES FRANÇAIS »

Cette assertion sur laquelle prospère l’extrême droite ne repose sur rien ou presque. Dans les pays de l’OCDE, « la probabilité que les immigrés accroissent le chômage est faible à court terme et nulle à long terme [5] ». Si le chômage est souvent moins répandu dans les régions à forte présence étrangère, c’est tout simplement parce que ce sont les régions les plus dynamiques économiquement.

À noter également qu’un tiers des immigrés en France sont des étudiants, dont la plupart retournent ensuite dans leur pays d’origine. Par ailleurs, en ce qui concerne les demandeurs d’asile, ils n’ont pas le droit de travail, sauf s’ils disposent d’une « autorisation provisoire ». Celle-ci, délivrée au bout d’un an sur certains critères, peut être refusée par le préfet en cas de niveau de chômage trop important – ce qui est souvent le cas.

Quant aux étrangers en situation régulière, c’est-à-dire qui disposent d’une carte de séjour, « ils ne prennent pas le travail des Français : ils font le travail que les Français ne veulent pas faire, des métiers durs, aux horaires décalés et à la rémunération faible », explique Pierre Henry, directeur général de l’association France terre d’asile, à Brut [6]. Soit les métiers dits « 3D » : dirty, difficult, dangerous (« sales, pénibles, dangereux » en français), souligne La Vie, qui rappelle que « même en temps de crise, les nationaux ne prennent pas ces emplois-là [7] ».

4) « LES IMMIGRÉS SONT PAUVRES ET NON QUALIFIÉS »

Travailleur non qualifié, avec un faible niveau d’études et de revenu : le portrait économique du migrant est tout sauf fidèle. D’après l’Insee, en 2018, plus d’un immigré sur quatre (27 %) en âge de travailler en France était ainsi titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur – soit un taux supérieur aux non-immigrés [8]. Un tiers d’entre eux estimaient même qu’ils étaient trop qualifiés pour leur premier emploi dans l’Hexagone, relève National Geographic [9].

De même, l’idée selon laquelle les immigrés font partie des plus miséreux est fausse. « Ce ne sont pas les populations des pays les plus pauvres, ceux où l’on gagne en moyenne moins de 1 005 dollars par an et par personne, qui migrent le plus », explique François Héran, démographe et professeur au Collège de France, dans une interview au journal du CNRS [10]. Et pour cause, selon lui : pour migrer, il faut un minimum de moyens.

5) « LES IMMIGRÉS TOUCHENT DAVANTAGE D’AIDES QUE LES FRANÇAIS »

Ou leurs variantes : « ils sont mieux logés que les SDF », « ils viennent en France pour se faire soigner avec l’Aide médicale dÉtat »… Autant de polémiques qui tendent à ressurgir dans les discours sur l’immigration alors même qu’elles sont démenties par la réalité des faits.

Si les clandestins n’ont droit à aucun minima social, les demandeurs d’asile peuvent, eux, bénéficier d’une allocation spécifique (ADA) de 207 euros par mois durant tout l’examen de leur dossier – et c’est à peu près tout. Le Français peut quant à lui toucher le RSA (551 euros par mois), l’allocation adulte handicapé (AAH, 860 euros) ou encore l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA, 868 euros). L’étranger régulier, lui, peut toucher sous conditions le RSA (s’il a 25 ans et travaille en France depuis cinq ans) et l’ASPA (s’il a plus de 65 ans et réside en France depuis dix ans). De même, en matière d’allocations familiales, les demandeurs d’asile ont droit à 100 euros par mois de plus par personne supplémentaire dans le foyer, tandis que les 4,8 millions de foyers français ont touché en moyenne 207 euros mensuels en 2017 [11].

Sur le plan du logement, les demandeurs d’asile peuvent soit bénéficier d’un logement dans un centre d’accueil spécialisé (les CADA), soit toucher 225 euros par mois s’il n’y a plus de place, détaille Le Monde [12]. Au même titre que les étrangers en situation régulière, les Français sont de leur côté éligibles à différentes aides au logement, peuvent réclamer un logement social, faire valoir leur droit au logement opposable…

Enfin, en matière de protection santé, le sans-papier peut bénéficier de l’Aide médicale d’Etat (AME), pointée du doigt depuis quelques jours, et le demandeur d’asile de la protection universelle maladie (PUMA, ex-CMU), dans la limite des tarifs de la Sécu. Une multitude d’aides certes coûteuses, mais qui restent tantôt moins avantageuses tantôt comparables à ce qu’un Français a droit.

Stanislas Deve
7 octobre 2019

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    Philippe Meirieu est chercheur et militant en pédagogie, membre du parti Les Écologistes, ancien conseiller régional de la région Rhône-Alpes et actuellement vice-président des Céméa, les Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active. Cela fait quarante ans que Philippe Meirieu travaille et milite sur les questions de pédagogie.

  • Chaque mardi, OIivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire Chants de bataille #25 : « Hasta siempre, Comandante » Abonnés

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    Il est rare qu’un chant hagiographique soit aussi bouleversant. C’est pourtant le cas avec cette chanson écrite par le chanteur cubain Carlos Puebla au moment où le Che quitte définitivement la vie politique cubaine pour apporter sa contribution à d’autres fronts révolutionnaires, au Congo et en Bolivie. Olivier Besancenot revient cette semaine sur cette chanson écrite en 1965, une année charnière dans la vie du Che et dans l’histoire de Cuba. C’est d’ailleurs à la révolution cubaine que la chanson emprunte son titre : hasta la victoria siempre !

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    Rwanda, douleur fantôme. C’est une douleur dans la main qu’elle n’a plus. Chaque année, au printemps, la douleur revient et tout un cortège d’images reviennent la hanter jusque dans le noir de la nuit, dit-elle. Surtout pour les anniversaires, les dix ans, les vingt, les trente ans comme ces jours-ci. Génocide du Rwanda, trente ans. Les médias ressortent les mêmes articles, les mêmes spécialistes, les mêmes écrivains roublards, les mêmes débats, les mêmes images – attention – qui peuvent choquer surtout les enfants.

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  • Chaque mardi, OIivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire Chants de bataille #24 : « Here’s to you » Abonnés

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    « Here’s to you, Nicola and Bart,
    Rest forever here in our hearts,
    The last and final moment is yours,
    That agony is your triumph. »

    Tout le monde ou presque connaît ces quatre vers, qui sont les uniques paroles de cette chanson répétées en boucle par Joan Baez. Ce qu’on sait moins, c’est que cette chanson a d’abord été composée par Ennio Morricone pour un film. C’est même deux chansons que Joan Baez a enregistrées en 1971 pour le film de Giuliano Montaldo, Sacco et Vanzetti, qui raconte l’histoire des deux anarchistes italiens condamnés – sans preuves – à mort et exécutés en 1927.

  • Les VINGT ANS de l’association 4ACG : les anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (reportage RADIO|PODCAST|durée : 47’35) Ils ont perdu leur jeunesse dans les Aurès, mais voilà ce qu’ils ont fait de leur mémoire : 4ACG Abonnés

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    Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre : 4ACG. Une association créée il y a vingt ans par quatre anciens appelés en Algérie à la fin des années 1950, quatre paysans du Tarn qui refusaient de toucher leur retraite de combattant (465 euros environ par an), mais qui voulaient l’utiliser pour des actions engagées. Avec plus de 400 adhérents, ils ont pu aider et fraterniser, en Algérie comme en Palestine, et intervenir dans les écoles « pour éveiller l’esprit de résistance ». Nous étions invités à la célébration de leurs vingt ans, le 17 mars à Mauges-sur-Loire. C’est une des grandes fiertés de LÀ-BAS que d’avoir, il y a vingt ans, contribué au démarrage de cette aventure. Une joie de se retrouver là et de retrouver l’ami RÉMI SERRES, l’un des quatre paysans qui a lancé cette superbe histoire.

  • SI J’AURAIS SU ! Un nouveau rendez-vous LÀ-BAS avec LAURENCE DE COCK CONTRE LA DESTRUCTION DE L’ÉCOLE PUBLIQUE DANS LE 93 ! Abonnés

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    Laurence de Cock reçoit trois enseignantes du 93, Servanne, Louise et Amandine qui n’ont pas envie de laisser le pouvoir aux destructeurs de l’école publique. Leur but est clair : lutter à fond contre cette destruction, montrer les dégâts, et appeler toutes et tous à la castagne. Oui, entre privé et public c’est la vraie lutte des classes.

  • La revue de presse indispensable du vendredi On a des idées pour aider Bruno Le Maire à équilibrer les comptes publics Abonnés

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    Alors qu’il y a encore quelques mois les principaux ministres du gouvernement renâclaient à répondre aux sollicitations du Journal du dimanche nouvellement contrôlé par le milliardaire Vincent Bolloré, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a moins de pudeur quand il s’agit de promouvoir son dernier livre, le sixième depuis qu’il est en poste à Bercy. Une occasion rêvée pour se lancer dans une diatribe contre ce que la gauche a fait de pire : « nous devons remplacer l’État providence par l’État protecteur. Partout en Europe mais surtout en France, l’État providence a fini par devenir une machine à empiler de nouvelles dépenses publiques, sans examen de leur pertinence ni de leur efficacité, sans remise en cause non plus des dépenses précédentes. Nous devons reprendre la maîtrise de ce système devenu incontrôlable. Quel est en fait son but ultime ? La gratuité de tout, pour tous, tout le temps : c’est intenable ! » Sans craindre de se contredire, le pompier pyromane crie que les caisses sont vides en oubliant que c’est lui qui en est largement responsable, ministre des Finances qu’il est depuis sept ans. Petit rappel des faits.

  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire Chants de bataille #23 : « Strange Fruit » Abonnés

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    « Les arbres du Sud portent un fruit étrange
    Du sang sur les feuilles, du sang sur les racines
    Un corps noir se balançant dans la brise du Sud
    Étrange fruit pendant aux peupliers »

    Une chanson peut-elle changer le cours de l’histoire ? À elle seule, peut-être pas, mais c’est sans doute ce qu’a contribué à faire cet étrange fruit, ce « strange fruit » chanté par Billie Holiday pour la première fois en 1939 au Café Society, à New York. À l’époque, Time Magazine qualifia la chanson d’« œuvre majeure de propagande musicale pour la NAACP », la fameuse organisation de défense des droits civiques aux États-Unis.

Une sélection :

Avant le grand procès de Macron, le 07 mai, un tour dans les archives de Là-bas (juin 2006) BHL : LE PROCÈS DU POMPEUX CORNICHON Accès libreÉcouter

Le

Attendu par le monde entier, le Grand Procès de Macron aura donc lieu le 7 mai à la Bourse du travail de Paris à 18 heures. C’est le sixième procès du tribunal de Là-bas, créé en ...2003 à l’initiative du dessinateur CABU et de l’équipe de LA-BAS. Enregistrés au théâtre Dejazet à Paris devant des salles combles, d’importantes personnalités ont comparu : CHIRAC Jacques (2003) SARKOZY Nicolas (2005), KOUCHNER Bernard (2008), DSK Dominique (2011). C’est le procès du français le plus entarté au monde, LEVY Bernard-Henri dit BHL diffusé en juin 2006 que nous vous proposons de (re)découvrir aujourd’hui.

Le 13 mars 2010 Jean Ferrat prenait le dernier train. On n’oublie pas... FERRAT, C’EST NOUS TOUS ! Des chansons, des archives, des inédits… Accès libreVoir

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Il y a 13 ans, le 13 mars, Jean Ferrat prenait le dernier train. On n’oublie pas, car Ferrat, c’est nous tous. La montagne, c’est chez nous, les marins de Potemkine, c’est nos frères, ma môme, c’est la mienne, la nuit et le brouillard, c’est en nous, c’est nous qui ne guérissons pas de notre enfance, c’est nous qui aimons à perdre la raison.

Une série d’histoires dans les luttes pour l’émancipation, racontées par Olivier Besancenot Qui a inventé le 8 mars ? AbonnésVoir

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C’est maintenant à peu près acquis pour tout le monde, le 8 mars n’est pas la journée « de la femme », mais la « journée internationale des droits des femmes ». Un jour de manifestations et de grèves qui semble connaître un nouveau souffle avec le mouvement féministe récent, qui lutte autant contre les violences sexistes et sexuelles que pour réduire les inégalités salariales et améliorer les conditions de travail des métiers majoritairement exercés par des femmes. Mais saviez-vous qu’aux origines de cette journée du 8 mars se trouvait l’Internationale socialiste des femmes ?