Amnesty publie un rapport de 300 pages consacré aux ripostes israéliennes suite aux attaques du Hamas [1]. Plus de 42 000 morts et 100 000 blessés depuis le 7 octobre 2023. Amnesty a interrogé victimes et témoins, personnels de santé, représentants d’ONG et agents de l’ONU, elle a analysé images, rapports et déclarations publiques des autorités israéliennes civiles et militaires pour conclure à une intention génocidaire de l’État hébreu à Gaza au-delà de son intention militaire d’éradiquer le Hamas.
« Mois après mois, Israël a traité les Palestiniens de Gaza comme un groupe de sous-humains, indigne du respect des droits humains et de la dignité, démontrant son intention de les détruire physiquement », affirme la secrétaire générale de l’organisation, Agnès Callamard.
Amnesty explique s’être appuyée sur des « déclarations génocidaires et déshumanisantes du gouvernement israélien », des images – notamment de satellites – qui documentent la dévastation du territoire palestinien et des recherches sur le terrain auprès des Gazaouis entre le 7 octobre 2023 et juillet 2024.
« Nos conclusions accablantes doivent servir de signal d’alarme à la communauté internationale : il s’agit d’un génocide. Cela doit cesser maintenant », ajoute Agnès Callamard.
« Israël se défend »
Le ministère israélien des affaires étrangères a rejeté jeudi, de son côté, le rapport. « L’organisation déplorable et fanatique Amnesty International a une fois de plus produit un rapport fabriqué de toutes pièces, entièrement faux et basé sur des mensonges », a indiqué un porte-parole du ministère israélien des affaires étrangères dans un communiqué.