La lettre hebdo de Daniel Mermet

17 octobre 1961, roses rouges dans la Seine

Le

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(photo : agence Anadolu)

À Paris, sur le pont Saint-Michel, chaque année, le 17 octobre, on vient jeter une rose rouge dans la Seine à la mémoire des Algériens noyés et assassinés par le pouvoir français le 17 octobre 1961.

On se retrouve, on s’embrasse, on vieillit, Roger a une canne maintenant, Mahmoud est à l’hôpital mais sa fille est venue, et il y a de la jeunesse, mais si. On affirme qu’il y a même des jeunes juifs de gauche, mais si.

Cette année, drapeaux algériens et drapeaux palestiniens à nouveau sont mêlés, mêmes couleurs, même combat. Papon s’appelle Nétanyahou, mais c’est le même colonialisme. De Dunkerque à Tamanrasset, c’est ce que voulaient les colons français. Les sionistes genre Nétanyahou, c’est du Jourdain à la mer, mais c’est la même mission civilisatrice. On bombarde, on torture, on fusille, on affame, on gaze, on noie. Et à la fin on perd.

À l’époque, avec ses copains de l’OAS, Jean-Marie Le Pen aimait bien casser de l’Algérien.

Aujourd’hui, sa fille et ses fidèles descendants du RN soutiennent ceux qui cassent du Palestinien.

Ici on noie des Algériens.

Ici on bute des Palestiniens.

On meurt avec les mêmes mots en arabe, les mêmes corps dans la Seine ou dans des sacs, recouverts par les mêmes bulldozers et par le même oubli.

Pour les enfants, un petit sac suffit.

Roses rouges sur la Seine

On se souvient, le 26 juillet dernier, de l’ouverture des JO, comment depuis leur bateau sur la Seine les athlètes de la délégation algérienne ont jeté des roses rouges en passant sous le pont Saint-Michel à la mémoire des « martyrs » du 17 octobre 1961. Quelques secondes qui ont fait le tour du monde.

Où sont allées ces roses au fil de l’eau ?

En 1961, dans les transistors, une chanson se demandait : « où s’en vont toutes les fleurs ? »

Voilà la réponse, soixante ans plus tard.

Ces roses rouges ont vogué jusqu’au pont des Arts, deux ponts plus loin en allant vers la mer, au moment précis où Aya Nakamura faisait son apparition sur le pont avec ses danseuses toutes dorées sous la pluie.

« Oh, Djadja
Y a pas moyen, Djadja
J’suis pas ta catin, Djadja »

Le monde entier connaît par cœur, les jeunots surtout. La scène a fait la plus grosse audience télé de tous les temps en France, 31,4 millions de spectateurs ce soir-là. Et depuis, des centaines de millions de vues jusque sur les écrans des cosmonautes dans l’espace, jusque dans le moindre village du Mali.

Oui, par cœur et en chœur on connaît le show. Sur le pont, Aya et les danseuses arrivent depuis l’Institut de France, le temple des élites et de la langue française, Aya dont les paroles font parler. La chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde a inventé une langue qui fait hurler tous les réacs les plus réacs, décadence, déchéance, toute la France rance est déchaînée. « Elle ne chante pas français », dit Marine Le Pen, « elle ne chante d’ailleurs pas étranger non plus ». On entrevoit ce que serait la culture si le RN arrive au pouvoir. Là, avec Aya, c’est de la haine en boucle. On ne peut plus rien dire, avec le wokisme on ne peut plus dire négresse, gonzesse, gros cul, racaille-de-quartier-retourne-chez-tes-singes. On peut plus rien dire même pour de rire, mais on se comprend. Suffit de dire qu’elle cause pas le français de la France.

Charabia, sabir, baragouin, jargon, pidgin, créole, galimatias, argot, le langage n’est pas une cage, la langue est comme cette eau courante avec des fleurs incongrues qui arrivent dedans on ne sait ni d’où ni comment, un long fleuve jamais tranquille, les linguistes vous expliqueront ça.

Le coup de génie du metteur en scène Thomas Jolly, c’est les musiciens de la garde républicaine qui arrivent à leur rencontre venant du côté Louvre. Toute la rigidité de la virilité coincée devant cinq femmes exubérantes sur les paroles d’un autre métèque, un certain Aznavour qui se réfère à la langue de Molière, un autre pervers.

Et là, il faut comprendre, attention. Aujourd’hui, la libération des femmes, ça signifie les femmes qui viennent libérer les hommes de la prison de leur virilité. Voilà le message d’Aya et de ses danseuses. Ça se voit dans le pas de danse hésitant que tentent les rigides gardiens de la musique républicaine avec leurs trombones à coulisse et leur gros hélicon. Ce n’est qu’un début, mais c’est un début.

Et les roses rouges dans tout ça ?

Elles font le lien entre deux ponts, entre deux moments de notre histoire, elles mesurent le chemin parcouru entre les noyés, en dessous, dans l’obscure mémoire du fleuve et les filles dorées qui dansent joyeusement au-dessus, comme une mutinerie sur le pont du navire colonial, avec la garde qui se rend en musique à la fin en dansant.

Hier, à coup de crosses et de câbles de vélo serrés autour du cou, les flics noyaient les immigrés algériens dans la Seine. Aujourd’hui, avec son nom japonais de vélo, son argot du neuf-trois et ses entourloupes langagières, une femme « issue de l’immigration », une Française née à Bamako fait danser la musique de la garde républicaine et les fachos en rage bouffent leur chapeau.

D’autant qu’entre les deux tours des législatives en juillet, elle aggrave son cas. Elle appelle à voter « contre le seul extreme a condamner car il n’y en a qu’un ».

Leur chapeau, ils l’ont en travers de la gorge.

Mais attention, répétons-le, hier le viril Le Pen cassait du bicot et aujourd’hui ses descendants ont déjà la main sur les clés du camion France.

Oh, Djadja, il est minuit moins une, Djadja, y’a pas moyen Djadja…

Daniel Mermet

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  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 06 : Laurence Marandola, éleveuse de lamas et porte-parole de la Confédération paysanne Accès libre

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    Une série de portraits de paysannes et paysans d’Ariège à l’occasion des dernières élections aux chambres d’agriculture.

    En Ariège, la chambre ne sera pas présidée par un membre de la Confédération paysanne, à très peu de voix près, on l’a vu à l’épisode précédent, mais la « Conf’ » est en progression et l’emporte en Ardèche et en Guyane. Ces deux présidences s’ajoutent à celle de Mayotte, où le scrutin a été reporté d’un an à cause du cyclone Chido qui a dévasté l’archipel.

    Par contre la Coordination rurale – réputée proche du Rassemblement national – s’accapare une dizaine de chambres. Aujourd’hui, Antoine Chao rencontre Laurence Marandola, éleveuse de lamas en Ariège et porte-parole nationale de la Confédération paysanne, pour une analyse des résultats au siège de la « Conf’ » à Bagnolet.

  • « Vive la Conf’ », épisode 05 : Mathias, éleveur de brebis à Seix Abonnés

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    Victoire pour la Confédération paysanne ! Pas en Ariège, où c’est finalement la liste du président sortant qui est reconduite, mais en Ardèche où la « Conf’ » a devancé de 41 voix l’alliance conjointe de la Fédération des syndicats d’exploitants agricoles et des Jeunes agriculteurs (FNSEA/JA) et va prendre les rênes de la chambre départementale d’agriculture.

    Petite victoire donc pour la Confédération paysanne, mais victoire amère, car la progression la plus remarquée est celle de la Coordination rurale. Ce syndicat, dont un représentant du Lot-et-Garonne avait estimé l’année dernière que « l’horreur absolue pour [eux] serait d’avoir au gouvernement Marine Tondelier », devrait conquérir une quinzaine de chambres d’agriculture selon des résultats encore provisoires. Ces résultats sont donc une forme de validation électorale de la stratégie de la Coordination rurale (CR) qui a mené beaucoup d’actions coup de poing ces dernières années pour accompagner le mouvement de colère des agriculteurs. Ces élections vont permettre à la CR de représenter le monde agricole dans quinze départements, et d’accompagner les exploitants en leur proposant des prestations.

    En attendant de voir le travail que va mener la Confédération paysanne en Ardèche, les militants ariégeois de la « Conf’ » ne baissent pas les bras : la preuve avec ce cinquième épisode de cette série d’Antoine Chao qui est allé à la ferme d’Espintz à Seix, en Ariège, à la rencontre de Mathias, éleveur de brebis.

  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 04 : Samuel Bazerque, fils d’Anne et André Abonnés

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    Jusqu’au 31 janvier, plus de deux millions de personnes du monde agricole étaient appelées à élire leurs représentants dans les Chambres d’agriculture. Une fois tous les six ans, cette élection permet de renouveler la composition des 88 chambres départementales dont l’existence remonte à 1924. Le rôle de ces établissements publics ? « Soutenir », « accompagner », « représenter » et « défendre » les agriculteurs.

    Aux dernières élections de 2019, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) avait remporté la quasi-totalité des Chambres d’agriculture. Seules les trois chambres du Lot-et-Garonne, de la Vienne et de la Haute-Vienne sont dirigées par la Coordination rurale. Ce syndicat, qui a fait de la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier sa bête noire, espère capitaliser sur le mouvement de colère qui anime le monde agricole ces dernières années pour grignoter l’hégémonie de la FNSEA.

    Troisième force syndicale du monde agricole, que peut attendre de ce scrutin la Confédération paysanne, héritière du mouvement des Paysans-travailleurs ? Pour tirer son épingle du jeu électoral, la Conf’ lorgne du côté de l’Ariège. Dans ce département pyrénéen, la Coordination rurale ne présentait aucune liste, et la FNSEA en présentait… deux. Le président sortant de la Chambre n’ayant pas reçu le soutien de son syndicat pour la nouvelle élection, il présentait une liste dissidente venue concurrencer la liste officielle. De quoi faire espérer que la Conf’ arrive en tête : résultats du scrutin attendus le 6 février. En prévision de cette perspective historique, notre grand reporter Antoine Chao a pris un train de Paris jusqu’à Bordeaux puis de Bordeaux jusqu’à Toulouse puis de Toulouse jusqu’à Saverdun pour faire le portrait de six paysans ariégeois. Quatrième épisode : Samuel Bazerque, fils d’Anne et d’André.

  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 03 : André Bazerque de la ferme du Carregaut Abonnés

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    Jusqu’au 31 janvier, plus de deux millions de personnes du monde agricole étaient appelées à élire leurs représentants dans les Chambres d’agriculture. Une fois tous les six ans, cette élection permet de renouveler la composition des 88 chambres départementales dont l’existence remonte à 1924. Le rôle de ces établissements publics ? « Soutenir », « accompagner », « représenter » et « défendre » les agriculteurs.

    Aux dernières élections de 2019, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) avait remporté la quasi-totalité des Chambres d’agriculture. Seules les trois chambres du Lot-et-Garonne, de la Vienne et de la Haute-Vienne sont dirigées par la Coordination rurale. Ce syndicat, qui a fait de la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier sa bête noire, espère capitaliser sur le mouvement de colère qui anime le monde agricole ces dernières années pour grignoter l’hégémonie de la FNSEA.

    Troisième force syndicale du monde agricole, que peut attendre de ce scrutin la Confédération paysanne, héritière du mouvement des Paysans-travailleurs ? Pour tirer son épingle du jeu électoral, la Conf’ lorgne du côté de l’Ariège. Dans ce département pyrénéen, la Coordination rurale ne présentait aucune liste, et la FNSEA en présentait… deux. Le président sortant de la Chambre n’ayant pas reçu le soutien de son syndicat pour la nouvelle élection, il présentait une liste dissidente venue concurrencer la liste officielle. De quoi faire espérer que la Conf’ arrive en tête : résultats du scrutin attendus le 6 février. En prévision de cette perspective historique, notre grand reporter Antoine Chao a pris un train de Paris jusqu’à Bordeaux puis de Bordeaux jusqu’à Toulouse puis de Toulouse jusqu’à Saverdun pour faire le portrait de six paysans ariégeois. Troisième épisode : André Bazerque de la ferme du Carregaut.

  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 02 : Sylvestre de la ferme collective de Bragat Abonnés

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    Jusqu’au 31 janvier, plus de deux millions de personnes du monde agricole étaient appelées à élire leurs représentants dans les Chambres d’agriculture. Une fois tous les six ans, cette élection permet de renouveler la composition des 88 chambres départementales dont l’existence remonte à 1924. Le rôle de ces établissements publics ? « Soutenir », « accompagner », « représenter » et « défendre » les agriculteurs.

    Aux dernières élections de 2019, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) avait remporté la quasi-totalité des Chambres d’agriculture. Seules les trois chambres du Lot-et-Garonne, de la Vienne et de la Haute-Vienne sont dirigées par la Coordination rurale. Ce syndicat, qui a fait de la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier sa bête noire, espère capitaliser sur le mouvement de colère qui anime le monde agricole ces dernières années pour grignoter l’hégémonie de la FNSEA.

    Troisième force syndicale du monde agricole, que peut attendre de ce scrutin la Confédération paysanne, héritière du mouvement des Paysans-travailleurs ? Pour tirer son épingle du jeu électoral, la Conf’ lorgne du côté de l’Ariège. Dans ce département pyrénéen, la Coordination rurale ne présentait aucune liste, et la FNSEA en présentait… deux. Le président sortant de la Chambre n’ayant pas reçu le soutien de son syndicat pour la nouvelle élection, il présentait une liste dissidente venue concurrencer la liste officielle. De quoi faire espérer que la Conf’ arrive en tête : résultats du scrutin attendus le 6 février. En prévision de cette perspective historique, notre grand reporter Antoine Chao a pris un train de Paris jusqu’à Bordeaux puis de Bordeaux jusqu’à Toulouse puis de Toulouse jusqu’à Saverdun pour faire le portrait de six paysans ariégeois. Deuxième épisode : Sylvestre de la femme collective de Bragat.

  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 01 : Kévin et Agnès, éleveurs de brebis à Saverdun Accès libre

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    Jusqu’au 31 janvier, plus de deux millions de personnes du monde agricole étaient appelées à élire leurs représentants dans les Chambres d’agriculture. Une fois tous les six ans, cette élection permet de renouveler la composition des 88 chambres départementales dont l’existence remonte à 1924. Le rôle de ces établissements publics ? « Soutenir », « accompagner », « représenter » et « défendre » les agriculteurs.

  • Lettre hebdo : « il n’y a que deux sexes, masculin et féminin » Le cauchemar de Monsieur Trump Accès libre

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    Un homme qui donne le sein à son enfant ou bien une mère pourvue d’une barbe opulente ? Voilà des questions interdites et des images prohibées. Le président des États-Unis d’Amérique, Donald Trump, a été formel dans les premiers mots de son discours d’investiture : « à partir d’aujourd’hui, la politique officielle du gouvernement des États-Unis sera qu’il n’y a que deux sexes, masculin et féminin ». Ah ? Mais la femme à barbe, on la met où ? Celles et ceux qui n’entrent pas dans les cases, on en fait quoi ? On les élimine comment ?

  • Submersion migratoire Abonnés

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    Rhinocéros, orangs-outans, léopards et pangolins sont en voie de disparition, de même que les abeilles, les insectes et des milliers de plantes. Constat alarmant mais on oublie une espèce menacée : le Français !

    Oui, tout comme l’outarde barbue, le pluvier guignard et le traquet rieur, la Française et le Français sont en voie de disparition. Nous sommes menacés de « submersion migratoire ». Le premier ministre François Bayrou a tiré le signal d’alarme, la France est menacée de submersion migratoire. Il a bien insisté : « quiconque s’est confronté à la situation à Mayotte – et ça n’est pas le seul endroit de France – mesure que le mot de "submersion" est celui qui est le plus adapté » (Assemblée nationale, 28 janvier 2025). Oui, il insiste bien : « ça n’est pas le seul endroit de France ». Le premier ministre « centriste » d’un gouvernement français reprend et renforce le thème fondamental de l’extrême droite.

Une sélection :

La lettre hebdo de Daniel Mermet La résistance d’un prof israélien accusé de trahison Accès libreLire

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On tue Nasrallah, on oublie Gaza, on danse à Tel Aviv, Nétanyahou exulte, BHL est de retour. Joe Biden pleure les enfants morts et fait l’indigné tout en livrant ses bombes à Bibi. Bonne nouvelle aussi pour le RN et Marine Le Pen, ses amis d’extrême droite remportent les législatives en Autriche. Le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche ) – qui soutient Israël – est un parti franchement nazi. Son leader Herbert Kickl veut devenir le VOLKSKANZLER, le « chancelier du peuple », titre emprunté à un autre autrichien, Adolf Hitler.

Hommage à Catherine Ribeiro (1941-2024) Catherine Ribeiro en concert aux Bouffes du Nord Accès libreVoir

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En 1995, la chanteuse Catherine Ribeiro créait au théâtre des Bouffes du Nord le spectacle « Vivre libre ». Elle y chantait ses propres chansons mais aussi celles d’Aragon, de Barbara, Brel, Ferrat, Ferré, Lluís Llach, Colette Magny, Gérard Manset, Danielle Messia, Anne Sylvestre et même, si vous allez jusqu’à la fin, une surprise à réécouter alors que nous célébrons le 80e anniversaire de la libération de Paris. En hommage, nous vous proposons de découvrir ce concert :

L’historien Gérard Noiriel publie PRÉFÉRENCE NATIONALE (Gallimard,3.90Euros) (Vidéo et podcast | durée : 51’23) Préférence nationale : cette vieille recette facho, un sujet urgent AbonnésVoir

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« Il y a toujours un groupe qui symbolise le rejet en fonction de la conjoncture du moment », dit l’historien Gérard Noiriel. Il est urgent de démonter le système de cet apartheid dont les électeurs du RN sont souvent eux-mêmes les premières victimes.