Gardarèm lo Larzac ! Un reportage de Daniel Mermet (1995)

ZAD ET LARZAC, MÊME COMBAT ?

Le

Cet article est en accès libre grâce aux abonnés modestes et géniaux, mais…

…sans publicité ni actionnaires, Là-bas si j’y suis est uniquement financé par les abonnements. Sans les abonnés, il ne nous serait pas possible de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre indépendance  : rejoignez-nous  !

Je m'abonne J'offre un abonnement
[REPORTAGE] ZAD et Larzac, même combat ? [7 septembre 1995]

Un symbole phallique ? Une marque ésotérique ? Un signe cabalistique ? Non, un entonnoir. Sur l’une des pierres de la Blaquière, cette superbe bergerie construite par des centaines de défenseurs du Larzac dans les années 1970, on peut voir ce signe en forme d’entonnoir. Pourquoi ?

Hier encore, les médias confondaient zadistes et djihadistes, mais depuis la victoire contre l’aéroport, le vent a tourné, et des flots de journalistes s’arrachent le moindre paysan, le moindre barbu, le moindre mouton. Que va devenir Notre-Dame-des-Landes ? La question revient en boucle.

Quelle issue ? Quel programme ? La lutte du Larzac peut-elle servir d’exemple ? Après la victoire en 1981, une société civile a été créée, la SCTL (Société Civile des Terres du Larzac), pour permettre aux agriculteurs de gérer les terres (6 300 hectares) confiées par l’État pour une longue durée. Ainsi, les paysans font usage de la terre mais sans en être propriétaire. Un modèle pour Notre-Dame-des-Landes ? Pour comprendre, voici un retour sur le Larzac en 1995, avec Jean-Bernard, le copain journaliste et les héros modestes de cette histoire dont un inconnu du grand public à l’époque, un certain José Bové.

Ah, j’oubliais l’entonnoir ! C’était le couvre-chef attribué à Michel DEBRÉ, ministre d’État chargé de la Défense nationale, fervent promoteur du projet d’extension du camp militaire. Soyons reconnaissants envers ce grand homme. Sans son projet stupide, nous n’aurions pas vécu cette aventure superbe et peut-être pas non plus Notre-Dame-des-Landes. Au nom de la patrie reconnaissante, nous irons déposer sur sa tombe un entonnoir géant !

Un reportage de Daniel Mermet, diffusé la première fois sur France Inter le 7 septembre 1995.


Programmation musicale :
- Dominique Laquais : Le chant du Larzac
- Francis Gaye : Gardons la Larzac

C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe

Les bouquins de LÀ-BASLire délivre

  • Voir

    La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

    Vos avis et conseils sont bienvenus !

Dernières publis

Une sélection :

Noam CHOMSKY et Jacques BOUVERESSE. Dialogue au Collège de France avec Daniel MERMET (texte, vidéo et PODCAST) CHOMSKY, ORWELL, RUSSELL : LA VERITÉ, POUR QUOI FAIRE ? Que peut la vérité face au complotisme d’extrême droite ? AbonnésVoir

Le

Pour George ORWELL, c’est un point fondamental. « Ce qu’il y a d’effrayant dans le totalitarisme, ce n’est pas qu’il commette des atrocités, mais qu’il s’attaque au concept de vérité objective : il prétend contrôler le passé aussi bien que l’avenir. »

Le 31 mai 2010, à l’occasion du colloque « Rationalité, vérité et démocratie : Bertrand Russell, George Orwell, Noam Chomsky » organisé par Jacques Bouveresse au Collège de France, Daniel Mermet s’entretenait avec Jacques Bouveresse et Noam Chomsky sur le thème du concept de vérité. Y a-t-il « une vérité objective, en dehors de nous, quelque chose qui est à découvrir et non qu’on peut fabriquer selon les besoins du moment » ?

Avec le texte intégral de cette rencontre, nous vous proposons la vidéo réalisée par les Mutins de Pangée.

Hommage à Pierre Seel Accès libreÉcouter

Le

Hommage à Pierre SEEL, récemment disparu, déporté au camp du Struhoff en Alsace parce que homosexuel.
Les homosexuels devaient porter un triangle rose, on estime que 10 000 à 15 000 personnes ont été tuées par les nazis selon lesquels l’homosexualité représentait un danger pour l’homme.

Trop longtemps abusés, invisibles et tondus jusqu’à l’os. Un reportage de Dillah Teibi MAIS QUI SONT CES GUEUX EN JAUNE ? AbonnésÉcouter

Le

À la cour du président des riches, on s’interroge. Qui sont ces gueux sous nos fenêtres ? Pourquoi ces brailleries et ce grabuge alors que nous faisons tout pour leur bien ? Du côté des experts médiatiques et des voyantes ultra-lucides, on se demande quelles sont ces gens-là , des beaufs racistes et violents ou juste des ploucs avec leurs bagnoles qui puent ? Des fachos ou des fachés ? Faut-il les lécher ou les lyncher ?