Être payé pour faire du vélo dans Paris, cool, non ? Tu bosses quand tu veux, tu gagnes le fric que tu veux, tu livres des repas, tu fais plaisir aux gens, c’est éco-responsable, ça donne du boulot aux jeunes, vraiment cool. Tellement cool que Thibaut a voulu faire le boulot. Vélo, casque, maillot, le voilà parti, avec ce curieux cube sur le dos, cool ! Euh… vraiment ?
Rouges, verts, jaunes, on les voit partout ces livreurs à vélo avec ces gros cubes sur le dos, Tok Tok Tok, Deliveroo, Foodora, les start-up de livraison à domicile explosent. Ça marche comme UBER qui fait une fortune colossale et fait la loi, en mettant simplement en relation des chauffeurs et des clients par le biais d’une simple application numérique, sans aucune responsabilité.
On est dans les rêves les plus humides de Monsieur Gattaz, le héros de la flexibilité et de la baisse des charges. Fini tout ça, pour UBER, DELIVEROO ou FOODORA, c’est une bataille d’arrière-garde. Avec l’« économie collaborative », il n’y a plus de salarié, la Loi Travail n’existe même plus. Sur leur vélo, les coursiers sont tous des entrepreneurs. Le vélo, le téléphone, l’équipement, tout est à leur charge, assurances, santé, retraite, chacun est son petit patron.
L’entreprise est une simple interface entre le consommateur d’un côté, et de l’autre le restaurant ou le vendeur de sandwiches. Malin, non ? Si un livreur a un accident, Deliveroo ne le connaît pas, l’« algo », c’est-à-dire l’algorithme, trouvera immédiatement un autre coursier. Personne n’est irremplaçable, mon pote. Aujourd’hui, les pigeons font du vélo mais ils commencent à comprendre.
Un reportage de Thibaut CAVAILLÈS.
Les différentes séquences de l’émission :
Programmation musicale :
– Queen : Bicycle Race
– Georgette PLANA : Fais du vélo
Pauline BOULET attend vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.
réalisation : Alexandre LAMBERT et Sylvain RICHARD
(Vous pouvez podcaster ce reportage en vous rendant dans la rubrique « Mon compte », en haut à droite de cette page.)