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UBER M’A TUER ! Abonnés

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Uber. Un développement fulgurant, un chiffre d’affaires qui double tous les six mois, 200 millions d’utilisateurs dans le monde. Un effet de la prodigieuse révolution numérique qui transforme le monde. Une pieuvre qui se greffe sur toutes nos activités pour pomper du fric…
Tout ça, le client n’y pense pas trop. C’est moins cher, c’est plus rapide, voilà tout. Mais quelques-uns se posent des questions, et posent des questions au chauffeur. C’est ce qu’a fait notre journaliste Martine ABAT. Et là c’est autre chose. Pas de salaire, pas d’horaires, pas de cotisations, bref, pas de loi, pas de droit. Plus de cent heures par semaine pour quelques poignées d’euros. L’"ubérisation", c’est la paupérisation garantie.
Pas pour tous. En très peu de temps, Travis Kalanick, l’inventeur d’UBER, s’est fait une petite fortune de 5,3 milliards de dollars. C’est un héros d’aujourd’hui, il se pavane dans les magazines qu’on peut feuilleter sur le siège arrière, tandis que le chauffeur se crève jour et nuit sur son volant. Mais que voulez-vous, c’est ça ou le chômage, mais que voulez-vous, qu’on le veuille ou non, les consommateurs en veulent, mais que voulez-vous ? Oui, mais attention, la colère monte, la rage, la violence est à fleur de peau chez ces nouveaux prolos. Reste à savoir comment se défendre, comment s’organiser ?
Un reportage de Martine ABAT.


Les différentes séquences du reportage :

01. UBER : « UN MONDE MEILLEUR » [09’45]

01. Uber : « un monde meilleur »
Là-bas si j’y suis

(photo : Martine ABAT)


02. 35 HEURES EN DEUX JOURS ET DEMI [08’13]

(photo : Martine ABAT)


03. LE HORS-LA-LOI UBER [10’37]

(photo : Martine ABAT)

(photo : Martine ABAT)


Merci à Carlos et Mohammed.

Programmation musicale :
 Taxi Wars : Taxi Wars
 The Manhattan Transfer : Core of Sound


reportage : Martine ABAT
réalisation : Jérôme CHELIUS

(Vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique "Mon compte", en haut à droite de cette page.)

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Une sélection :

La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

Frédéric LORDON publie« Figures du communisme » aux éditions La Fabrique. Un entretien en deux parties Frédéric Lordon, le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme (2/2) AbonnésVoir

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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.