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- [EXTRAIT] Tout peut basculer (1/2)
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Programmation musicale
Ministère des Affaires Populaires : Appelle-moi Camarade
Quelle différence entre un intellectuel et un ouvrier ? L’ouvrier se lave le mains avant de pisser, l’intellectuel se lave les mains après. Jacques Prévert
Avec les étudiants de TOLBIAC. Reportage de Sophie Simonot, 1ère partie
Le
Air France, Carrefour, éboueurs, fonction publique, CGT Énergie… il y a beaucoup de wagons au train des cheminots ! La lutte sociale démarre très fort. Le pouvoir se demande bien pourquoi. Les facs sont occupées un peu partout et le pouvoir ne voit pas non plus pourquoi. Pour aider ceux qui nous gouvernent (et ceux qui rêvent de les dégager), voici notre reportage en deux parties à Paris 1-Tolbiac. Occupation, assemblée générale, grabuge avec les fachos, portraits des pour et des contre le blocus, CRS, etc. Cours camarade !
Un reportage de Sophie Simonot.
Mais pourquoi ces grognements, pourquoi ces grèves, pourquoi ces otages ? Alors que ces réformes sont inévitables, il y a urgence, nos voisins l’ont fait, nous devons le faire, la France doit se réformer et se moderniser, nous devons faire face à la concurrence, nous devons assouplir… C’est la même chanson depuis 35 ans. En 68, on disait « dix ans, ça suffit », là on peut dire « 35 ans, ça suffit ». Pourquoi si longtemps ? Parce que depuis 35 ans, on se défend en reculant, 35 ans qu’on avance en marche arrière. Comment passer à l’offensive aujourd’hui ? Regardez bien le président-des-riches, regardez de près, sous le masque du jeune homme dynamique et bien propre sur lui, on voit apparaître le masque de TINA ! There is no alternative. Le maquillage ne tient plus. Et c’est ça dont on ne veut plus. Ce que nous voulons ? Tout ! C’est ce qui se disait en 68. Disons qu’on ne sait pas exactement ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on ne veut plus. On ne veut plus de TINA, on ne veut plus de ce vieux monde, on a compris. Pas seulement les malins, les intellos, les militants, les altermondialistes, non, tout le monde, chacun. Sauf bien sûr ceux qui en profitent, les amis de TINA. Voilà ce dont on ne veut plus. Pour ce qu’on veut, on a des idées, on a de l’imagination, on va lui redonner le pouvoir, il faut renouer avec l’histoire, il faut renouer avec l’espoir et fidèles à Joe Hill, on va s’organiser. Mais le plus important, c’est cette étincelle qu’on croyait disparue et qui est revenue. En russe, on dit « Iskra ». C’est l’étincelle dont parlait André Breton : « l’étincelle dans le vent, mais l’étincelle qui cherche la poudrière ».
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Depuis 30 ans, peu de mouvements sociaux ont mobilisé plus d’un million de personnes dans la rue. Après le 19 janvier, rebelote pour ce mardi 31 janvier. Et tout ça à l’appel des principaux syndicats toujours unis dans la bataille… ça aussi, c’est historique !
Plus des deux tiers des Français sont réfractaires au projet de réforme des retraites, selon les sondages. C’est de bon augure pour les prochaines mobilisations. Ça montre que les gens ont bien compris l’injustice que draine cette réforme, rajouter deux ans à tout le monde alors que du pognon, il y en a :
du côté des plus riches, bien sûr, en remettant l’ISF et d’autres tranches d’imposition
du côté des entreprises aussi en revenant sur les exonérations de cotisations
sans parler des millions d‘argent public donné aux patrons via le CICE, sans contreparties
(bon, c’est juste quelques idées pour dire que oui, du pognon, il y en a ! Du pognon qu’il faut taxer, contrôler, et répartir… pour qu’on ne perde pas notre vie à la gagner)
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Stalingrad, 2 février 1943. La victoire au bout de 200 jours et deux millions de morts. Comme prévu, Poutine n’a pas manqué de récupérer cet anniversaire dans le conflit actuel, en rapprochant l’Ukraine de l’Allemagne nazie. Un nouveau buste de Staline a notamment été inauguré pour l’occasion. Dans la crainte d’être soupçonné d’apporter de l’eau à son moulin, les grands médias n’ont guère évoquer cet anniversaire, alors qu’il s’agit d’un des plus grands évènements du XXe siècle, que nous vous racontons dans ce Mercredito spécial.
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« Ôtez vos mains de la République Démocratique du Congo, ôtez vos mains de l’Afrique ! Cessez d’étouffer l’Afrique : elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser ». Ces paroles, c’est le pape François, en visite à Kinshasa pour 4 jours, qui les a prononcées mardi 31 janvier.
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[( [Cette fois c’est possible !
Plus de 70% contre la réforme des retraites. Malgré tous les efforts de « pédagogie » pour embrouiller et pour (...)
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Vous connaissez la différence entre un client et un usager : un client est une « personne qui achète ou requiert des services moyennant rétribution », tandis qu’un usager est une « personne qui utilise un service public ». La transformation à marche forcée de la plupart des services publics en entreprises a ainsi fait de nous des « clients », plutôt que des « usagers ». C’est comme ça qu’on se retrouve à appeler le service « client » de la SNCF si on n’arrive à se connecter à notre compte « client » pour acheter des billets en ligne, c’est comme ça que l’espace « client » de la Poste nous permet d’envoyer un recommandé en ligne, sans nous déplacer, rapide et sécurisé ! Mais avez-vous remarqué qu’il y a une circonstance bien particulière dans laquelle nous redevenons subitement des usagers ? Un détail qui n’a pas échappé au postier Besancenot…
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Comme chaque année au mois de janvier, la France s’est recueillie pour commémorer le sacrifice de son roi Louis XVI, exécuté le 21 janvier 1793 après avoir été condamné à mort par les députés (insoumis !) de la Convention nationale. Messe à la basilique Saint-Denis, marche aux flambeaux dans les rues de Paris, l’occasion de se réunir ne manquait pas le week-end dernier pour celles et ceux qui trouvent que la Ve République est à bout de souffle… Les raisons de la crise politique qui mine notre pays ? Pour avoir une analyse en profondeur de ce qui ronge notre démocratie, il fallait ouvrir les pages du Figaro pour lire les vœux de Louis, descendant de Saint Louis, d’Henri IV, de Louis XIV, et prétendant au trône de France. Votre abonnement au Figaro est échu ? Jonathan Duong l’a lu pour vous.
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Ah !! ça, ça en jette !! Le million !!! On a pété le million dans la rue !!!
Bien sûr, vous vous demandez s’il est bien pertinent d’attendre le 31 janvier pour mettre la grosse pression au gouvernement ? Dillah, lui, ne se pose même plus la question : à la fin c’est nous qu’on va gagner, c’est sûr ! Et pour preuve : même BFM donne des arguments en rafales contre la réforme des retraites ! Étonnant, non ?
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Une bien belle soirée ce mercredi au Lieu-dit pour fêter l’AN 08 de Là-bas !
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« La retraite, elle est à nous, on s’est battus pour la gagner et on se bat pour la garder ! » Ce refrain, vous l’avez tous en tête et vous avez la ferme intention de vous battre pour conserver notre système de retraite. Mais vous souvenez-vous vraiment de toutes les luttes qu’il a fallu mener pour arracher un régime général de retraite pour tous, depuis la première « caisse des invalides de la marine royale », créée sous Colbert en 1673, jusqu’au système par répartition mis en place par les communistes et les gaullistes en 1945 ? Petit rappel historique avec Olivier Besancenot.
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Comme chaque année, au mois de janvier, l’épouse du président de la République est en mission. En tant que présidente de la Fondation des Hôpitaux, fonction qu’elle a héritée de l’épouse du prédécesseur de son mari, Bernadette Chirac, Brigitte Macron se doit de garantir le succès de l’opération « Pièces jaunes », qui doit convaincre les Français de faire des dons pour améliorer la vie des enfants et des adolescents hospitalisés. Et en cette période de vie chère et de pouvoir d’achat restreint, la tâche n’est pas aisée ! 20 heures, grand concours des animateurs de TF1, rencontre avec les lecteurs du Parisien, entretien pour S, le magazine de Sophie Davant : admirez le talent de la première dame patronnesse pour faire la manche… sans parler politique.
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Macron n’est pas légitime, cette énorme manif le montre de façon éclatante, 75 % des Français rejettent sa réforme des retraites, le même pourcentage qu’à l’élection présidentielle du mois d’avril. Il faut le rappeler, seulement 21,17 % des électeurs inscrits l’ont choisi au printemps dernier. La moitié de ses voix n’étaient pas POUR lui, mais CONTRE le Rassemblement national. On apprend ça à l’école, à ne pas mélanger la légalité et la légitimité. Emmanuel Macron a été élu, c’est la légalité, mais il n’a pas de légitimité démocratique. Macron et son monde, soit à peine plus de 20 %, tiennent ce pays entre leurs mains et leurs intérêts. Des marginaux, en somme, mais partout la légitimité revient par la rue et ce n’est qu’un début…
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Macron, ta réforme, on n’en veut pas !
C’est un non clair et net, de 65 à 70% selon les sondages. Les grands médias promettent un « jeudi noir », des usagers pris en otage, des black blocs qui vont tout péter, mais malgré ça, seulement 26% sont hostiles à cette journée de grève et 51% l’approuvent. Reste à concrétiser ces sondages et ensuite, il faudra tenir, il va falloir de la solidarité. Appeler à la grève générale, c’est très beau, mais perdre une journée de salaire pour faire grève, c’est un gros sacrifice pour beaucoup. Pour les « essentiels » et les « deuxième ligne » surtout. C’est eux que Dillah a rencontré à la veille du début de cette lutte.
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Pour sauver des enfants juifs de la mort, il fallait leur fabriquer des faux papiers très vite, jour et nuit, sans s’arrêter. Adolfo Kaminsky, « le faussaire de Paris », a sauvé des milliers de juifs pendant la guerre, gratuitement bien sûr.
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Étranger, immigré, émigré, demandeur d’asile, réfugié, clandestin, sans-papiers, c’est fou comme le vocabulaire français est très riche quand il s’agit de de désigner l’autre, celui qui, selon l’institut national d’études démographiques, est une personne née étrangère à l’étranger, « ayant déclaré une nationalité autre que celle du pays dans lequel il réside ». Tenez, par exemple, un Français qui part s’installer à l’étranger, on l’appellera tout naturellement un « expatrié ». Alors que le Soudanais qui part s’installer à l’étranger, on le désignera plus volontiers sous le vocable « migrant ». Une même situation mais deux mots différents, et surtout deux regards différents sur la migration, qu’on vienne d’un pays riche ou d’un pays qui l’est moins…
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Bien sûr c’est pas toute la Bretagne, c’est Callac, 2 200 habitants dans les Côtes d’Armor. Et encore, c’est pas tout Callac. C’est une poignée de xénophobes butés et violents, qui rappellent le sketch de Fernand Reynaud de 1972 : « J’aime pas les étrangers ».
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Edgar Morin est un vieil ami fidèle de Là-bas si j’y suis. En 2002, poursuivi en justice pour « incitation à la haine raciale » par quelques ultra-sionistes, il a gagné ce procès.
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L’instituteur Jacques SIGOT a lutté 36 ans pour faire reconnaître le camp d’internement des Tsiganes de Montreuil-Bellay.
En janvier 1993, il y a 24 ans (!), Daniel MERMET rencontrait Jacques SIGOT et Jean-Louis BAUER, un Tsigane surnommé « Poulouche », qui nous faisaient découvrir ce camp où plus de 2 000 tsiganes furent internés.
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Une rencontre avec Dario FO, en 2002 au Piccolo Teatro de Milan, un moment de jubilation pour donner envie de continuer la lutte magnifique de Dario Fo et aussi de sa compagne, Franca Rame.
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Pour la grande soirée de demain, « 5 décembre, et après ? », le chanteur populaire de variété Didier Super viendra interpréter ses meilleurs titres pour les salauds de grévistes qui seront présents et pour le public de Là-bas si j’y suis.