Pour le président de la fac, à Tolbiac, c’est l’apocalypse. Un reportage de Sophie Simonot avec les étudiants de Paris 1 mobilisés

Tolbiac évacuée, la lutte continue ! Abonnés

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Cent CRS pour cent occupants. La fac de Tolbiac occupée depuis le 26 mars a été évacuée sans incidents (?) à 5 heures ce matin, à la demande de Georges Haddad, président de l’université. Pourquoi cette évacuation ? Georges Haddad l’a expliqué à Jean-Pierre Elkabbach, dans un entretien d’anthologie à voir et à revoir. Que se passe-t-il à Tolbiac ?, demande Jean-Pierre en alerte maximum. Georges répond :
— La violence, la drogue, le sexe même !
— Le sexe ?
s’insurge Jean-Pierre stupéfait.
— Bien sûr, bien sûr… confirme Georges.
— Et la prostitution, c’est vrai, à l’intérieur ? se renseigne Jean-Pierre.
— On me l’a dit et je crois que c’est vrai… »
Voilà qui justifie cette évacuation.
Voilà qui donne envie de continuer la lutte.
« Situation pré-insurrectionnelle » : le président de la Sorbonne, Georges Haddad, appelle au secours. « Un capharnaüm dans lequel il se passe des choses indignes », voilà à quoi ressemble Tolbiac, avec des « bandits qui n’attendent que le moment opportun pour dévaliser le centre ». Ça alors ! C’est pas du tout ce que Sophie Simonot a vu dans ce nouveau reportage dans la « Commune libre de Tolbiac » :

[EXTRAIT] Tolbiac : « la violence, la drogue, le sexe même ! »

On a d’abord cru que c’était les Guignols de l’info, mais non, c’était le vrai Elkabbach avec le vrai président de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, paniqué devant un chaos apocalyptique : « la violence, la drogue, le sexe même », dénonce-t-il à un Elkabbach scandalisé, « on me l’a dit et je crois que c’est vrai », précise le président. Et bien sûr, ce léger manque de précision ne choque pas trop notre Elkabbach :

Du côté des étudiants occupant et des profs en lutte, on est plus rassurant, on raconte la grosse fête de samedi soir, le 14 avril, qui a rapporté 6 000 euros à la caisse des cheminots en grève :


Et pourquoi tout ça ? À la manif de la Sorbonne, en direction des flics et des passants, les étudiants scandaient : « c’est pour vos gosses qu’on fait tout ça ».

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