Sur le piquet de grève avec le petit-fils d’Ambroise Croizat, Pierre Caillaud-Croizat

Quand la bande à Macron insulte Ambroise Croizat Abonnés

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Ambroise Croizat prend la parole à un meeting de métallos en grève à Saint-Denis (1947) © DR | IHS CGT Métallurgie

« Vous savez, les fondateurs de la Sécu, dont Ambroise Croizat, communiste (...) étaient contre les régimes spéciaux ! »

C’est un certain Julien Bargeton, sénateur la République en Marche, qui parle sur BFM TV le 26 décembre 2019. En entendant ce mensonge, ce gros mensonge, il y a un homme dont le sang ne fait qu’un tour. C’est le petit fils d’Ambroise Croizat, Pierre Caillaud-Croizat : « c’est une injure à la mémoire de mon grand-père ». Une tromperie sans vergogne par les adeptes d’un premier de cordée qui intitule son livre « Révolution », qui se prétend « progressiste », et dont le premier ministre présente la privatisation des retraites comme « un pacte fidèle à l’esprit du CNR » [1].

Mercredi dernier, nous avions donc rendez-vous sur le piquet de grève RATP de Pantin avec Pierre Caillaud-Croizat pour rétablir quelques vérités : « Les vrais héritiers de mon grand-père, ils sont ici, sur le piquet de grève ! »

[EXTRAIT] Quand la bande à Macron insulte Ambroise Croizat

Devant le centre RATP de Pantin avec le petit-fils d’Ambroise Croizat, un reportage de Jérémie Younes.


Programmation musicale :
Jacques Hélian - Ça fait chanter les français
Maurice Chevalier - la fête au Pays

Ambroise Croizat nous avait prévenus : le patronat ne désarme jamais !

En février 2011, le reportage de François Ruffin sur Ambroise Croizat fut une redécouverte, et pour beaucoup une découverte, du père de la Sécurité Sociale. Chacun connaît une rue qui porte ce nom, un collège, une bibliothèque, mais qui était Ambroise Croizat ? C’est à lui, ministre communiste à la Libération, que l’on doit la Sécurité Sociale et les retraites.

Une superbe conquête inlassablement combattue par les partisans de la loi du profit. Le fondateur de la Sécu nous prévenait déjà : « ne parlez pas d’acquis, en face le patronat ne désarme jamais. »

[REPORTAGE] Ambroise Croizat, vive la Sécu ! [10 février 2011]

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Musicale pour fêter l’arrivée des beaux jours...
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On ne remerciera jamais assez le cancer et Jésus.

Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.