« Vous savez, les fondateurs de la Sécu, dont Ambroise Croizat, communiste (...) étaient contre les régimes spéciaux ! »
C’est un certain Julien Bargeton, sénateur la République en Marche, qui parle sur BFM TV le 26 décembre 2019. En entendant ce mensonge, ce gros mensonge, il y a un homme dont le sang ne fait qu’un tour. C’est le petit fils d’Ambroise Croizat, Pierre Caillaud-Croizat : « c’est une injure à la mémoire de mon grand-père ». Une tromperie sans vergogne par les adeptes d’un premier de cordée qui intitule son livre « Révolution », qui se prétend « progressiste », et dont le premier ministre présente la privatisation des retraites comme « un pacte fidèle à l’esprit du CNR » [1].
Mercredi dernier, nous avions donc rendez-vous sur le piquet de grève RATP de Pantin avec Pierre Caillaud-Croizat pour rétablir quelques vérités : « Les vrais héritiers de mon grand-père, ils sont ici, sur le piquet de grève ! »
Devant le centre RATP de Pantin avec le petit-fils d’Ambroise Croizat, un reportage de Jérémie Younes.
Programmation musicale :
Jacques Hélian - Ça fait chanter les français
Maurice Chevalier - la fête au Pays
Ambroise Croizat nous avait prévenus : le patronat ne désarme jamais !
En février 2011, le reportage de François Ruffin sur Ambroise Croizat fut une redécouverte, et pour beaucoup une découverte, du père de la Sécurité Sociale. Chacun connaît une rue qui porte ce nom, un collège, une bibliothèque, mais qui était Ambroise Croizat ? C’est à lui, ministre communiste à la Libération, que l’on doit la Sécurité Sociale et les retraites.
Une superbe conquête inlassablement combattue par les partisans de la loi du profit. Le fondateur de la Sécu nous prévenait déjà : « ne parlez pas d’acquis, en face le patronat ne désarme jamais. »