C’est l’été ! L’occasion de redécouvrir cette série de podcasts de Sophie Simonot

Qu’est-ce qui a provoqué vos premiers désirs amoureux ? [INTÉGRALE] Abonnés

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Nos visages ne sont que des masques et notre apparence est un déguisement. La vérité, c’est les idées que nous avons derrière la tête mais nous les ignorons. Et pas seulement derrière la tête. Voilà ce qui intéresse Sophie, vous faire mettre des mots sur votre essentiel avec des questions faussement simples et vous étonner vous-mêmes. Et étonner chacun. Exemple : tout le monde se souvient de sa première fois. Mais avant la première fois, qu’est-ce qu’il y avait ?

Avant la première fois, il y a eu le premier émoi. Qu’est-ce qui a provoqué ce premier émoi ? La couture d’un bas, le tatouage d’un livreur, le Cantique des Cantiques, un porno sur YouTube, le catalogue de la Redoute, un nu de Modigliani, un graffiti dans les toilettes, un parfum, une boucle, un air… Et vous, qu’est-ce qui a éveillé vos premiers émois ?

Sophie nous fait découvrir des gens très proches, qui vivent dans des univers très différents. Gaudriole ou tabou, septième ciel ou cinquième dessous, bas de soie et don de soi, trace de rouge à lèvres sur le bord d’un tango, que savons-nous de cet oiseau rebelle qui nous hante et nous enchante bien plus que tout le reste, et qui se moque de la raison comme des lois ?

Oui, Carmen nous l’a bien dit, vous vous souvenez ?

« L’amour est un oiseau rebelle
Que nul ne peut apprivoiser
Et c’est bien en vain qu’on l’appelle
S’il lui convient de refuser
Rien n’y fait, menace ou prière
L’un parle bien, l’autre se tait
Et c’est l’autre que je préfère
Il n’a rien dit mais il me plaît

(…)

L’oiseau que tu croyais surprendre
Battit de l’aile et s’envola
L’amour est loin, tu peux l’attendre
Tu ne l’attends plus, il est là
Tout autour de toi, vite, vite
Il vient, s’en va, puis il revient
Tu crois le tenir, il t’évite
Tu crois l’éviter, il te tient »
 [1]


ÉPISODE 01/09 : les grands « canards » de 15 ans

« La valeur n’attend point le nombre des années. » À 15 ans, on peut avoir déjà beaucoup d’expérience, et des idées assez arrêtées sur l’Amour, avec un grand A.

ÉPISODE 01/09 : les grands « canards » de 15 ans
Les rencontres de Sophie - Et vous, qu’est-ce qui a éveillé vos premiers émois ?

ÉPISODE 02/09 : la soupe à l’oignon

Pas facile, dans un deux-pièces exigu à Paris, de découvrir sa sexualité sans se faire surprendre…

ÉPISODE 03/09 : Messahouda

À 44 ans, Messahouda est en stage pour devenir éboueuse. Elle se souvient de l’Algérie, où elle est née et a grandi, où avoir un premier émoi était un peu plus compliqué qu’ici. « Les feuilles mortes se ramassent à la pelle / Les souvenirs et les regrets aussi ».

ÉPISODE 04/09 : catalogue de la Redoute et libertinage

Ah, le mythe du catalogue de la Redoute et de ses pages lingeries. C’est un cliché, mais ça marche : « on était cinq frères, on se le prêtait ! »

ÉPISODE 05/09 : mon premier film de cul sur NT1

Un banc, deux filles qui fument un pétard. Un soir de nouvel an, pendant que les parents font la fête, les enfants regardent des films de cul sur NT1 : « t’es là, t’as envie de changer de chaîne, mais t’es curieux… »

ÉPISODE 06/09 : Rocco Siffredi

Deux amis Ivoiriens prennent le petit-déjeuner. Marqués par les films de Rocco Siffredi, ils en sont sûrs : « la taille, ça compte ! »

ÉPISODE 07/09 : le dossier est clos

À plus de 80 ans, la maladie fait parfois qu’il ne reste plus que les souvenirs. Mais quels souvenirs !

ÉPISODE 08/09 : les Castors Juniors

Eh oui, les enfants aussi ont une sexualité. Qui peut commencer très jeune. À 5 ans par exemple. Avec ce qu’on a sous la main…

ÉPISODE 09/09 : Vendredi ou les Limbes du Pacifique

Beaucoup d’enfants lisent Vendredi ou la Vie sauvage. Ce qu’ils savent moins, c’est que la version qu’ils en ont lue est une adaptation que Michel Tournier a faite pour les enfants d’un récit un peu différent…

Programmation musicale :
 SuperBravo : Un baiser, une bombe
 -M- : Sous les jupes des filles
 Maria Bethânia & Gal Costa : Sol Negro
 Miriam de Kova : Porte, porte-jarretelles
 Fifi Chachnil : Ma robe en soie
 Brigitte Fontaine : Dévaste-moi
 Juliette Gréco : Emma Bovary
 Luce : La fessée
 Katerine & Francis et ses peintres : Tout le monde le fait

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reportages : Sophie Simonot
réalisation : Sylvain Richard

Notes

[1Georges Bizet, Carmen, 1875.

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Une sélection :

La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

Frédéric LORDON publie« Figures du communisme » aux éditions La Fabrique. Un entretien en deux parties Frédéric Lordon, le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme (2/2) AbonnésVoir

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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.