« Nous avons perdu toutes les batailles mais c’est nous qui avions les plus belles chansons ».
Une phrase qui n’est pas sans lien avec ces jours que nous traversons après le premier tour des élections. Cette phrase, on l’attribue à un combattant républicain espagnol qui fuyait Franco. Grands penseurs et gens sérieux ne font pas grands cas de ce que chante la populace, jusqu’au jour où le bon peuple accroche par le cou les aristocrates à la lanterne. Mais comment faire taire ? Vous pouvez bâillonner la chanteuse, vous pouvez fusiller le chanteur, mais vous ne pouvez pas tuer la chanson. De toutes les armes, c’est le chant qui porte le plus loin la rébellion, au plus profond, au confluent des âmes et des cœurs.
En 1998, l’historien Marc Ferro nous racontait l’histoire de l’Internationale avec des archives rares et quelques unes des innombrables versions du chef d’œuvre d’Eugène Pottier et Pierre Degeyter. « On reprend l’Internationale, disait Marc Ferro, quand on en a plein le cœur et qu’on veut faire quelque chose de nouveau ».
Donc, c’est maintenant.