Il y a 40 ans : BHOPAL, la pire catastrophe industrielle de l’histoire

Nous allons tous y passer !

Le

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C’était le gros titre d’un petit journal de Bhopal qui ne comptait qu’un seul journaliste, le génial et modeste Rajkumar Keswani. C’était juste un mois avant la pire catastrophe industrielle de l’histoire, à Bhopal, le 3 décembre 1984. Personne n’a entendu le cri d’alarme de ce formidable lanceur d’alerte qui a consacré sa vie à la vérité et à la cause des victimes. Devenu célèbre mais toujours modeste, il aidait volontiers les confrères de passage comme nous en 2004. Il a depuis quitté cette planète en 2021, mais nous le retrouvons dans ces deux reportages qui lui sont dédiés.

Nous allons tous y passer ! Première partie [13 janvier 2004]
Il y a 40 ans : Bhopal, la pire catastrophe industrielle de l’histoire. Première partie d’un reportage de Giv Anquetil et Daniel Mermet réalisé en 2004 pour le vingtième anniversaire de l’explosion de Bhopal.
Nous allons tous y passer ! Deuxième partie [14 janvier 2004]
Il y a 40 ans : Bhopal, la pire catastrophe industrielle de l’histoire. Deuxième partie partie d’un reportage de Giv Anquetil et Daniel Mermet réalisé en 2004 pour le vingtième anniversaire de l’explosion de Bhopal.

Bhopal, un crime toujours impuni

Aujourd’hui, quarante ans après, des milliers de victimes attendent chaque jour et chaque nuit dans les couloirs des hôpitaux de Bhopal. Les gaz toxiques échappés de l’usine lors de la catastrophe dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984 continuent de détruire la santé des habitants. Cancers, troubles neurologiques, malformations, jusqu’aux fœtus à naître on estime à 500 000 le nombre des victimes. Sans parler des morts dans l’explosion et les jours suivants, 15 000 à 20 000. Quarante ans après, Bhopal reste une « zone sacrifiée » et les habitants se battent toujours pour obtenir justice et réparation.

Les responsables sont complètement identifiés et complètement impunis. C’est l’entreprise états-unienne Union Carbide Corporation, reprise depuis par Dow Chemical, et c’est le gouvernement de l’Inde qui est complice. Que voulez-vous, on ne veut pas effrayer les investisseurs étrangers d’autant que Dow Chemical est généreux avec le Bharatiya Janata Party (BJP), le puissant parti nationaliste au pouvoir. Rappelons que Dow Chemical a produit le napalm pour l’armée américaine lors de la guerre au Vietnam ainsi que l’« agent orange ».

À Bhopal, il faut préciser que les habitants touchés appartiennent à la caste la plus pauvre et que beaucoup sont musulmans, une communauté souvent durement stigmatisée. C’est ce qu’Amnesty International qualifie de « racisme environnemental ».

Mais soyons juste. En 1989, Union Carbide Corporation a fini par devoir verser des indemnités. 470 millions de dollars. Pour 570 000 victimes, soit moins de 500 $ par personne. Warren Anderson, le PDG d’Union Carbide Corporation au moment de la catastrophe, a échappé à toutes les poursuites. À 92 ans, il a tranquillement fini ses jours au soleil de Floride.


En 1978, le géant de l’industrie chimique américain, Union Carbide, décide d’installer une usine de fabrication de pesticides en plein cœur de l’Inde, dans la ville très pauvre de Bhopal. L’Inde développait alors une agriculture intensive et les pesticides semblaient miraculeux. L’entreprise embauche jusqu’à 800 personnes, ce qui attire des milliers de familles qui s’installent autour de l’usine, dans des sortes de bidonvilles ouvriers.

Une catastrophe prévisible ?

L’économie tourne bien et personne ne veut voir les alertes pourtant nombreuses qui vont précéder la catastrophe. Dès 1982, quatre ans après l’ouverture, l’usine est en difficulté et il est question de la fermer mais les dirigeants préfère réduire les coûts. Quelques mois avant la catastrophe, un ouvrier est même décédé à cause de manquements à la sécurité. Mais le PDG de l’époque, Warren Anderson, a choisi de maintenir le site ouvert, et personne ne s’y oppose.

Les circonstances du drame

Cette nuit-là, la pression augmente très rapidement à l’intérieur d’un réservoir qui contient un gaz très toxique, l’isocyanate de méthyle. Les ouvriers procèdent aux manœuvres habituelles, sauf que rien ne marche Une grande quantité d’eau s’est déversée par accident dans le réservoir pendant plus de trois heures sans qu’aucun système de sécurité ne se soit mis en route.

À 1h du matin, c’est l’explosion. 40 tonnes d’isocyanate de méthyle s’échappent et forment un nuage de gaz invisible mortel de 25 kilomètres carrés qui s’abat sur les bidonvilles autour de l’usine.

Panique

Le gaz s’attaque d’abord aux yeux, certains deviennent aveugles très rapidement. Puis c’est les poumons. C’est la course folle pour rejoindre l’hôpital mais plus on court, plus le gaz fait des dégâts. Scènes d’apocalypse, on tombe, on meurt sur place en quelques minutes.

(photo : Iris Janssens)

À l’hôpital, les traitements habituels sont sans effet. Les médecins n’ont pas d’antidote. Les équipes soignantes ne peuvent que compter les morts. Au matin, on trouve 3 800 corps dans les rues de la ville. En trois jours, 10 000 vont mourir. La plupart de ceux qui ont respiré ce gaz sont devenues invalides à vie. On estime que 200 000 à 500 000 personnes sont restées invalides. Les enfants et petits-enfants des victimes sont touchés des années plus tard. En plus des lésions aux poumons ou aux yeux, l’isocyanathe de méthyle entraîne des mutations génétiques. Infertilité, malformations congénitales. À Bhopal, les malformations sont sept fois plus nombreuses que dans le reste du pays et la mortalité infantile a augmenté de 300 % depuis l’accident.

Aujourd’hui, des milliers de tonnes de déchets toxiques restent ensevelis sur le site de l’usine abandonnée, ce qui provoque une pollution persistante et croissante des eaux. Cela indique clairement qu’il s’agit d’une « zone sacrifiée » : une zone extrêmement polluée ou contaminée où la population locale souffre en conséquence de très graves problèmes santé.

Le principe était pourtant clair.

La science trouve.
L’industrie applique.
L’humain s’adapte.

Non ?

A quand un procès de Nuremberg pour les criminels du capitalisme ?

Daniel Mermet

Hommage à RAJKUMAR KESWANI, le plus génial et modeste des journalistes

Nous n’avons jamais oublié Rajkumar Keswani qui nous a aidés, guidés et parfaitement informés lors de notre reportage à Bhopal en 2004.

Un petit bonhomme tout rond, exactement le contraire du grand reporter avec la veste multipoche.
Né à Bhopal, fils et petit-fils de journaliste local, il commence à 16 ans à la rubrique « sports ». Puis il crée son journal, le Rapat Weekly, dont il est le seul et unique rédacteur et qu’il écoule à pas moins de 6 000 exemplaires chaque semaine. Il enquête et il suit parfaitement ce qui se passe dans l’usine chimique. Deux ans avant le drame, il écrit à la « une » : « de grâce, épargnez notre ville ! ». Aucun écho, aucune réaction. Il insiste dans un nouvel article : « Bhopal : nous sommes tous assis sur le cratère d’un volcan ». Nouveau flop. Il en remet une couche : « si vous refusez de comprendre, vous serez réduits en poussière ». Un mois avant la catastrophe, il titre « nous allons tous y passer ». Aucune réaction.

Il est en première ligne, témoin de la catastrophe, il voit tout, il court partout, il raconte tout et il aide les confrères qui arrivent du monde entier. Amical, précis, engagé, un modèle.

Rajkumar a quitté cette planète le 21 mai 2021 à l’âge de 71 ans.

Extraordinaire destinée, lui qui avait survécu à la catastrophe et à toute cette ville empoisonnée est mort du Covid dans un hôpital de Mumbai.

D.M.

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    C’est la petite musique qui monte, qui monte, qui monte dans les milieux nationalistes et conservateurs. Face à l’union de la gauche qui menacerait une victoire possible du Rassemblement national à l’élection présidentielle (comme on l’a vu aux dernières législatives), seule « l’union des droites » permettrait d’empêcher le retour des soviets. Et ça, ça ne fait pas rire Gérard Mordillat.

  • Le rrrrrHamas prend le pouvoir à New York BHL et TRUMP : MÊME COMBAT ! Accès libre

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    Et même ennemi : Zohran Mamdani, cet islamo-bolchévique qui vient d’être élu à la mairie de New York.

    Trump lui déclare la guerre, BHL l’accuse de crime antisémite.

    Après le déchaînement contre l’économiste Gabriel Zucman et sa taxe, c’est au tour de Zohran Mamdani, le tout nouveau maire musulman élu à la tête de la Grosse Pomme.

    Non pas la Grosse Pomme mais la Grosse Pastèque. C’est Caroline Fourest qui vous le dit. Vous devinez pourquoi ? Rouge, vert, blanc et noir, la pastèque c’est les couleurs du drapeau palestinien, les couleurs d’une lutte que soutient le nouveau maire, le premier maire musulman de la plus grande ville des États-Unis.

    Vous avez compris, le rrrrrHamas a gagné New York. Caroline vous aura prévenu contre ce maire proche des Frères musulmans qui l’ont évidemment grassement financé.

    Pas le début de la moindre preuve mais Caroline Fourest sait toujours de quoi elle parle.

  • « Le Guide du routard » passe sous pavillon Bolloré « Le Guide du droitard » : l’Italie entre tradition et modernité Abonnés

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    Chaque semaine, Dillah Teibi vous propose un aperçu de ce que donnera Le Guide du routard version Bolloré. On a en effet appris début octobre que le co-fondateur du Routard, Philippe Gloaguen, avait vendu la marque au groupe Hachette, contrôlé par Vincent Bolloré. Le milliardaire va-t-il transformer le plus célèbre des guides comme il a transformé CNEWS, Europe 1 et Le Journal du dimanche ? Cette semaine, direction l’Italie et le petit village traditionnel de Predappio, en Émilie-Romagne.

  • Bougre de merdre UBUESQUE UBU Accès libre

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    C’est une évidence, Donald TRUMP a pris UBU comme modèle. TRUMP, c’est UBU et UBU, c’est TRUMP. Et la France doit en être fière car UBU a été créé en France, UBU est un produit français, on l’oublie trop. Nous avons Notre-Dame, Napoléon et le camembert mais, MERDRE ! nous avons aussi le père UBU. Il est temps que Macron exige des indemnisations pour une telle exploitation de notre patrimoine.

  • Le front anti-Zucman déchaîné Accès libre

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    Les médias cherchent à augmenter toujours plus leur audience, les élus font tout pour séduire leurs électeurs. Mais il arrive que la majorité des médias et la majorité des élus s’opposent à la majorité des citoyens.

    C’est ce qui vient d’arriver avec la taxe Zucman. Selon toutes les enquêtes, plus de 80 % de l’opinion s’est déclarée favorable à l’instauration d’un impôt plancher de 2 % sur les très hauts patrimoines qui échappent à l’impôt sur le revenu, soit 1 800 personnes disposant de plus de 100 millions d’euros.

    C’est l’idée que défend inlassablement l’économiste Gabriel Zucman depuis des mois. Rien de révolutionnaire, rien d’anticapitaliste, une simple affaire de justice et d’égalité. Pourtant, malgré le consensus populaire, une majorité de droite et d’extrême droite a rejeté ce projet de loi.

    De même, la plupart des médias se sont déchaînés pour défendre ces quelques super-privilégiés comme le bon chien de garde défend son maître.

    Et alors ? Le peuple a pris la rue en réclamant l’abolition des privilèges ? En promenant quelques têtes de milliardaires au bout d’une pique ?

  • Un beau jour pour New York, un sale temps pour Donald Trump Zohran Mamdani élu maire de New York ! Accès libre

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    Trump mange sa casquette. Un an jour pour jour après son élection, Zohran Mamdani, son contraire exact, est élu à la mairie de New York.

    34 ans, démocrate tendance Bernie Sanders qui le soutient à fond, il est le premier maire musulman de la plus grande ville des États-Unis. Un retournement inattendu et le début d’une nouvelle vague de résistance à la fois contre Trump et vis-à-vis d’un Parti démocrate sclérosé.

    Furieux, Trump a menacé de sauver sa ville des mains de ce « communiste cinglé » en avertissant que « toute personne juive qui vote pour Zohran Mamdani (…) est une personne stupide !!! » . On comprend que Trump va être un adversaire de taille, il a déjà menacé de couper les fonds fédéraux de la ville.

    Soutien de la cause palestinienne, Zohran Mamdani a déclaré : « en tant que maire, je ferais arrêter Nétanyahou s’il venait à New York. C’est une ville où nos valeurs sont conformes au droit international. »

    En attendant, aujourd’hui ,Trump mange sa casquette et nos fachos bouffent leurs chapeaux.

  • Élection à la mairie de New-York. ZOHRAN MAMDANI peut-il l’emporter ? TOUT SAUF LE COCO ! Trump furieux contre Mamdani en tête pour la mairie de New York Accès libre

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    TAXONS LES RICHES ! GELONS LES LOYERS ! LIBÉRONS LA PALESTINE !

    Où peut-on gagner avec des slogans pareils ? À NEW YORK ! La capitale économique et financière du monde vote pour son maire. ZOHRAN MAMDANI est en tête avec un programme franchement anti-Trump et même plus à gauche que le Parti démocrate.

    Jeune, charismatique, socialiste, pro-palestinien, musulman, il a gagné l’opinion en promettant de geler les loyers, de rendre les crèches et les bus gratuits, de créer des épiceries municipales à prix réduit… tout ça étant financé par une augmentation des impôts.

    Largement en tête dans les sondages, il est rattrapé par l’ancien gouverneur démocrate, le « sulfureux » Andrew Cuomo soutenu par Trump qui menace les New-Yorkais des pires punitions s’ils votent mal.

    La Trump Tower transformée en logements sociaux ?

  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire « 11’30 contre les lois racistes » Abonnés

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    En mars 1997, Jacques Chirac n’a pas encore dissout l’Assemblée nationale. Alain Juppé, « le meilleur d’entre nous » (l’expression est de Jacques Chirac), est son premier ministre et Jean-Louis Debré son ministre de l’Intérieur. Le fils de Michel Debré veut, dans la droite ligne de ses prédécesseurs, encadrer les « conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France », en créant notamment un ficher des personnes hébergeant des sans-papiers en France. Ces dispositions vont susciter un vaste mouvement d’opposition de la part du monde culturel et artistique, parmi lequel ces 11’30 contre les lois racistes qui réunissent dix-neuf grands noms du rap français. Olivier Besancenot vous raconte les dessous de ce morceau devenu culte.

Une sélection :

Manifestation à Paris le 17 décembre 1995 Accès libreÉcouter

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Manifestation à Paris le 17 décembre 1995. Les raisons du très fort mécontentement. ambiances de manifestations et interviews de manifestants. Les nombreux slogans. La renaissance de la solidarité. L’espoir.À 21’35 la présence d’Act Up, la lutte contre le sida.À 29’ des manifestants anglais, l’internationale en anglais. Les conséquences de la libérale.À 33’50 le mouvement des chômeursÀ 49’ l’internationale à l’harmonica. Toute l’émission est sur fond d’ambiance de la manifestation du samedi 17 décembre 1995.

Réaction d’Edgar Morin aux grèves Accès libreÉcouter

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Réaction d’Edgar Morin aux grèves. Analyse de la situation économique et sociale. Reportage sur le bateau mouche. Des passagers, le commandant de bord, ancien chômeur. La grève amène un changement de comportement, l’expérience de la fraternité et de la citoyenneté. Le repli de l’identité républicaine. La crise du futur. Le repli sur le passé face à la mondialisation. Reportage dans la rue. Un passant utilisant un podomètre. Témoignage d’un boucher dont les ventes ont augmenté.Son avis négatif sur la grève. A la sortie de Fauchon, interview d’un américain.À 21’ Gare St Lazare, interviews de cheminots.À 23’20 interviews d’ un SDFÀ 24’ Le coiffeur Joffo dans la gare St Lazare qui se sent spolié.À 28’ Comment le Front National pourrait utiliser cette grève. La politique est dominée par l’économie. La référence à mai 68.À 42’45 réaction d’un étudiant à la grève.À 45’10 interview d’un camioneur.

LÀ-BAS HEBDO n°27 Une semaine après LE COÛT DU COUP DE L’ÉMOTION émission spéciale AbonnésVoir

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Patrick a perdu sa fille. Valérie sera handicapée à vie. D’habitude c’est Ankara, Madrid ou Beyrouth, cette fois c’est pas là-bas, c’est ici, c’est notre quartier, c’est les nôtres. La peur trainera encore longtemps dans les nerfs de la ville. Nous voulons de la sécurité d’abord, rien de plus légitime, mais l’état de choc nous rend vulnérables et donc malléables et tout le danger est là. Cette (…)