Persistance de la NOSTALGÉRIE (RADIO PODCAST)

Non, rien de rien, non les anciens de l’OAS ne regrettent rien (4/4)

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Écoutez la quatrième et dernière partie du reportage :

Non, rien de rien, non les anciens de l’OAS ne regrettent rien (4/4) [17 juin 2013]
Quatrième et dernière partie avec les derniers acteurs de l’OAS, ces retraités bien tranquilles qui ne regrettent rien.

Quatrième et dernière partie avec les derniers acteurs de l’OAS, ces retraités bien tranquilles qui ne regrettent rien. Ces reportages de Charlotte Perry datent de 2013 et ces témoignages deviennent des documents pour l’histoire. Quelles traces demeurent aujourd’hui, quelles séquelles en lien avec l’extrême droite ? Pour l’historien Alain Ruscio, si la justice est passée, « l’histoire critique sera toujours présente pour porter le fer dans la plaie ».

D’abord, un bref rappel.

Créée à Madrid début 1961 par une poignée d’activistes « Algérie française », l’Organisation armée secrète (OAS) a ensanglanté la fin de la décolonisation par le terrorisme aveugle, les assassinats ciblés et une politique de la terre brûlée, poussée à son paroxysme à la veille de l’indépendance algérienne. Selon les sources, les actions de l’OAS ont causé la mort de 1 600 à 2 400 personnes, dont une écrasante majorité parmi ceux qu’on appelait alors les « musulmans ».

Fin 1962, ça commence sérieusement à sentir le roussi pour nos gentils papys. Les commandos Delta s’exfiltrent en Espagne. Un mouvement massif de pieds-noirs leur embraye le pas : on parle de 50 000 personnes formant cette « nouvelle Algérie en terre d’Espagne ».

Les exilés de l’OAS se divisent en faction rivales. Ils mettent sur pieds des camps d’entraînement. La France veut neutraliser les activistes et le 29 janvier 1963, le ministre de l’Intérieur Roger Frey signe un accord avec son homologue franquiste Camilo Alonso Vega lui garantissant une contribution active à la « répression des complots activistes ».

Une fois « isolés » les éléments les plus dangereux, la France lance un vaste mouvement de réconciliation auprès des militants de base de l’OAS, sous le coup d’une procédure judiciaire. 250 personnes, dont plusieurs criminels de sang, se voient doter d’attestations destinées aux autorités franquistes ainsi que des passeports valables en Espagne et hors d’Europe. C’est l’enclenchement de la loi d’amnistie votée le 24 juillet 1968.

Programmation musicale :
 Orchestre Fuggi-Feijoo : La tango d’Ali
 Rocé : Des problèmes de mémoire

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