Enseignement, un gâchis intéressé. Une prof balance et ouvre des pistes. Balade avec Nathalie Quintane qui publie « Un hamster à l’école »

Nathalie Quintane : « S’ils ont réussi à liquider les cheminots, les profs ça va être du gâteau » Abonnés

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« Je suis peu nombreuse mais je suis décidée. » C’est comme ça qu’elle se présente. Nathalie Quintane est une « auteure inclassable, très inventive et fondamentalement politique », nous apprend France Culture où l’on s’y connaît en tout [1]. Cette fois, elle publie Un hamster à l’école aux éditions La Fabrique. Pour parler de ses trente ans de prof de français, elle commence par évoquer son parcours. D’abord son « 93 » natal, où la môme de prolo découvre la classe moyenne.

« Je raconte l’histoire de l’enfant et de l’adolescente que j’ai été qui se prend des claques dans la gueule, qui ne comprend pas que c’est une histoire de passage d’une classe sociale à l’autre. » Du 93 au 95, Nathalie découvre une autre classe sociale, « sans le savoir à l’époque, bien sûr ». Avec Imen Mellaz (dont c’est le premier reportage pour Là-bas !), nous refaisons son parcours avec elle aujourd’hui, à Pierrefitte-sur-Seine. Du coup, elle raconte aussi l’histoire programmée de la casse des grands services publics et bientôt de l’éducation nationale. La terreur devant la précarité de l’emploi qui attend la jeunesse entraîne une soumission à un processus de fabrication et de sélection d’élèves formatés et adaptés aux exigences de l’économie de marché. Une formidable destruction de ressources humaines tout aussi énorme que la destruction de l’environnement. « Peu nombreuse mais décidée », Nathalie Quintane ne prend pas de gants pour balancer des critiques mais aussi pour ouvrir des pistes précieuses au bout de sa longue expérience de prof.

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