Salariés et employés, premières victimes de l’épidémie

Les soldats inconnus de la « guerre » sanitaire Abonnés

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(illustration : Confédération nationale du travail)

Les hommes pauvres meurent en moyenne treize ans plus tôt que les riches dans notre beau pays (les femmes, huit ans plus tôt) [1]. Face à la Covid, c’est pire. Le pouvoir et les médias donnent beaucoup de chiffres sur la mortalité par tranche d’âge et par région, mais beaucoup moins selon les milieux sociaux.

Début mai, une étude montrait que le 93, le département le plus pauvre de métropole, était le plus touché et comptait le plus gros pourcentage de décès supplémentaires [2]. Le 7 juillet, une nouvelle étude est venue confirmer que les « personnes nées à l’étranger » avaient payé le prix le plus fort avec une hausse des décès deux fois plus élevée [3]. Ces personnes nées à l’étranger (Maghreb, Asie, Afrique subsaharienne), on les retrouve parmi les « premiers de corvée », caissières, magasiniers, livreurs, éboueurs, égoutiers, agents de sécurité, etc. Et ces travailleurs « clés » – qui n’ont pas eu recours au télétravail – ont multiplié les risques : logements plus exigus que la moyenne, obligation de prendre les transports en commun, etc. Beaucoup ont agi par solidarité, dans l’intérêt général. Aujourd’hui, après aumône et bonne parole, ils sont oubliés.

Si la Covid fait son retour, combien de temps durerait la vie sur cette planète si les emplois « clés » lâchaient l’affaire ?

Un reportage de Dillah Teibi.

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