Retour à la frontière Mexique/USA (2008)

Glenn is watching you

Le

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Glenn a une mission, défendre la civilisation. Il installe des caméras sophistiquées partout sur la frontière. De chez lui, jour et nuit, il surveille les envahisseurs (photo : Daniel MERMET)

« Build that wall ! » hurlait Donald TRUMP pendant sa campagne électorale.« Construisons ce mur ! » scandaient ses électeurs galvanisés croyant à ce « rêve » démentiel : ériger un mur « impénétrable », « grand », « beau », « puissant » entre les États-Unis et le Mexique. Petit détail : ce mur existe déjà, voulu par George W. Bush qui le 26 octobre 2006 a fait promulguer la loi du Secure Fence Act. Petit détail encore : ce mur construit sur 1 200 kilomètres (soit un tiers de la longueur totale de la frontière entre les deux pays), surveillé par 18 000 hommes et 1 800 miradors, n’a jamais dissuadé personne de le franchir. Mais il y a Glenn SPENCER.

Daniel MERMET, avec Antoine CHAO et Giv ANQUETIL, a rencontré en 2008 cet Américain blanc, un Le Pen local se prenant pour John Wayne, qui s’est donné pour mission — pas moins — de protéger « les États-Unis face à cette invasion du sud » et lutter contre ces « 3 000 personnes qui, chaque nuit, envahissent notre pays, venus de pays qui pensent que cette terre leur appartient ». Armé de Kalachnikovs, de drones, d’avions, de caméras haute définition, de bergers allemands, et d’appareils électroniques, il les traque, les repère et les balance aux garde-frontières. Glenn is watching you !

Un reportage de Daniel MERMET, Antoine CHAO et Giv ANQUETIL du 04 avril 2008.

Écouter l'émission

  • 01. C’est ici qu’il faut faire la guerre ?

    - MP3 - 10.4 Mio

  • 02. Le gouvernement ne dit pas la vérité

    - MP3 - 9.6 Mio

  • 03. Les volontaires virtuels de la frontière

    - MP3 - 7.6 Mio

  • 04. Le frère jumeau de Le Pen

    - MP3 - 7.6 Mio

  • 05. Sur les traces des clandestins

    - MP3 - 10.4 Mio

REPORTAGE : Glenn is watching you (04 avril 2008)
Là-bas si j’y suis

Les différentes séquences du reportage :

01. C’est ici qu’il faut faire la guerre ?
Là-bas si j’y suis
02. Le gouvernement ne dit pas la vérité
Là-bas si j’y suis
03. Les volontaires virtuels de la frontière
Là-bas si j’y suis

04. Le frère jumeau de Le Pen
Là-bas si j’y suis
05. Sur les traces des clandestins
Là-bas si j’y suis

Programmation musicale :
 Los Tigres del Norte : Mis dos patrias
 Bruce SPRINGSTEEN : Plane Wreck At Los Gatos

Pauline BOULET attend vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.

journalistes : Daniel MERMET, Antoine CHAO et Giv ANQUETIL
réalisation : Yann CHOUQUET et Raphaël MOUTERDE

(Vous pouvez podcaster ce reportage en vous rendant dans la rubrique « Mon compte », en haut à droite de cette page.)

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La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

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