Là-bas chez les riches. Dans les beaux quartiers avec les Pinçon-Charlot. Reportage radio 2005. PODCAST

Dans le ghetto du gotha, le séparatisme des grands bourgeois (2/3)

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Là-bas chez les riches

On ne le dit pas assez, le Français riche vit treize ans de plus que le Français pauvre. Selon l’INSEE, les 5 % des Français les plus pauvres vivent 71,7 années, alors que les 5 % des Français les plus riches vivent 84,4 années [1].

Et donc, le Français modeste jouit de 10 ans de retraite, alors que le Français aisé en profite pendant 20 ans. Donc, vu notre régime de retraite, une large part des cotisations du modeste sert à financer la retraite du riche ! Cet été, une loi contre le séparatisme a été adoptée. Séparatisme, communautarisme, voilà ce qui nuit à notre universalisme républicain, nous dit-on. Mais les rupins sont-ils visés ? Pourtant, c’est exactement les principes de ce beau monde.

Admirés, jalousés, exécrés, les riches des beaux quartiers sont d’abord ignorés par la majorité. Aucune muraille, aucune milice ne leur est nécessaire pour se protéger. N’importe qui peut se balader dans ces beaux quartiers, sauf que n’importe qui n’y va pas. Pourquoi ? Comment la violence des inégalités nous révolte si peu ? En route pour une visite en trois étapes dans le ghetto du gotha, en compagnie de nos guides les plus qualifiés, Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon.

[RADIO] Dans le ghetto du gotha, le séparatisme des grands bourgeois (2/3) [24 octobre 2005]
En route pour une visite en trois étapes dans le ghetto du gotha, en compagnie de nos guides les plus qualifiés, Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon.

Un reportage de Giv Anquetil diffusé la première fois sur France Inter le 24 octobre 2005.

Programmation musicale :
 Tété : Les Rallyes
 Les Inconnus : Auteuil, Neuilly, Passy
 Mano Solo : Du vent

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Une sélection :

La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

Frédéric LORDON publie« Figures du communisme » aux éditions La Fabrique. Un entretien en deux parties Frédéric Lordon, le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme (2/2) AbonnésVoir

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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.