Là-bas chez les riches. Dans les beaux quartiers avec les Pinçon-Charlot. Reportage radio 2005. PODCAST

Dans le ghetto du gotha, le séparatisme des grands bourgeois (1/3)

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Là-bas chez les riches

Admirés, jalousés, exécrés, les riches des beaux quartiers sont d’abord ignorés par la majorité. Aucune muraille, aucune milice ne leur est nécessaire pour se protéger. N’importe qui peut se balader dans ces beaux quartiers, sauf que n’importe qui n’y va pas. Pourquoi ? Comment la violence des inégalités nous révolte si peu ? Cet été, une loi contre le séparatisme a été adoptée. Séparatisme, communautarisme, voilà ce qui nuit à notre universalisme républicain. Mais les rupins sont-ils visés ? Pourtant, c’est exactement les principes de ce beau monde. En route pour une visite en trois étapes dans le ghetto du gotha, en compagnie de nos guides les plus qualifiés, Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon.

[RADIO] Dans le ghetto du gotha, le séparatisme des grands bourgeois (1/3) [21 octobre 2005]

Un reportage de Giv Anquetil diffusé la première fois sur France Inter le 21 octobre 2005.

Programmation musicale :
- Tété : Les Rallyes
- Gilbert Laffaille : Neuilly Blues
- Josephine Tumminia : Le Beau Danube bleu

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Chacun a en soi un bourgeois qui sommeille François Bégaudeau : « Je rêverais qu’une assemblée populaire administre France Inter » AbonnésVoir

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Je suis un bourgeois et j’en suis fier. Personne ne dit une chose pareille. Le bourgeois, c’est l’autre, le bobo, le faux-cul, le gras du bide. Et encore, ça se dit plus, bourgeois, c’est désuet. Depuis longtemps, le bourgeois a appris à se déguiser. Une casquette de pêcheur, une veste de paysan, un blue jean comme les ouvriers. Il a entonné des discours indignés et révoltés contre le mal, contre le fascisme et contre les cons. C’est un libertaire, le bourgeois. Contre l’impôt, contre le voile, contre les flux migratoires incontrôlés. Il proclame la révolution. C’est le titre du livre d’Emmanuel Macron, RÉVOLUTION. Il est progressiste aussi. Le mouvement qui soutient Macron se proclame « progressiste ».

C’est le printemps !!!! Accès libreÉcouter

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Musicale pour fêter l’arrivée des beaux jours...
avec Edith Piaf "Enfin le printemps", Jacques Prévert "Le temps perdu", Aznavour "C’est le printemps", Bourvil, Lester Young "Two to tango" et les Fabulous troubadours "Y des Garçons"

Connaissez-vous Gerhard Haderer ? AbonnésLire

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On ne remerciera jamais assez le cancer et Jésus.

Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.